Depuis quelques semaines, la Suisse utilise la voie législative pour contrer la recrudescence de gyropodes et monocycles électriques dans ses rues. Des mesures qui pourraient bien signifier la fin de la filière.
Propriétaires de Segway et monocycles électriques en tous genres… sachez que vous n’êtes dorénavant plus les bienvenus en Suisse. Depuis quelques semaines, le gouvernement fédéral semble partir en guerre contre leur utilisation à travers une série de mesures plutôt restrictives.
Alors qu’un vide juridique profitait jusqu’ici aux utilisateurs des gyropodes et monocycles électriques, l’Office fédéral des routes suisses (Ofrou) a pris la décision le 1er juin dernier de bannir les engins des trottoirs et zones piétonnes en les limitant aux routes et pistes cyclables.
Une décision qui provoque la colère des acteurs de la profession. « Dans tous les autres pays européens, c’est toléré! Notre place n’est pas sur la route, on est vulnérable car sans protection, c’est dangereux » martèle Nicolas Saramon, revendeur de monocycles électriques de la marque Solowheel à Genève, dans un article publié par la Tribune de Genève.
De son côté l’Ofrou défend sa décision au nom de la sécurité des usagers. « Un engin qui peut rouler à 20 km/h représente un danger pour ces personnes sur les trottoirs et autres zones piétonnes » indique Thomas Rohrbach, porte-parole de l’Ofrou.
Il s’agit sans doute de la mesure la plus douloureuse pour la profession. Au même titre que les vélos électriques rapides – qui sont officiellement autorisés en Suisse – les gyropodes et monocycles électriques doivent désormais être immatriculés et assurés.
« Les gyropodes disposent de moteurs relativement puissants et sont donc beaucoup plus lourds que les e-bikes lents » justifie l’Office. « Ils posent donc des risques plus grands pour les personnes. Pour cette raison, il faut porter cette plaque qui implique la présence d’une assurance ».
Pour les revendeurs et importateurs, la procédure homologation est un frein particulièrement important puisqu’elle est à la fois compliquée et onéreuse, sans compter que bon nombre de clients risquent d’être découragés par les démarches à réaliser.
Bref, alors que le marché du gyropode commençait à prendre un certain essor en Suisse, l’arrivée de cette nouvelle réglementation semble marquer la fin de la filière…
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