Essai Yamaha CrossCore RC : un vélo électrique taillé pour la ville

Dans la famille des vélos à assistance électrique de Yamaha, donnez-moi le modèle adapté à la ville ! Voici notre test complet du CrossCore RC qui sait aussi se dévergonder sur les chemins.

Le nouveau catalogue de vélos à assistance électrique proposés par Yamaha compte 3 modèles : le All Mountain YDX Moro 07, le gravel Wabash RT au look sportif pour avaler la route et sa déclinaison plus exploitable pour la ville CrossCore RC.

Ils ont en commun une même batterie lithium-ion 36 V d’une capacité énergétique de 500 Wh qui s’efface parfaitement dans le cadre en apportant un bon équilibre à ces 3 VAE. Rechargeable intégralement en 4 heures ou à 80 % en moitié moins de temps grâce au connecteur présent sur le cadre, elle est amovible afin de ne brancher qu’elle au besoin chez soi ou au bureau.

Deux moteurs coexistent. Le nouveau PWSeries X3 qui développe jusque 85 Nm de couple est réservé au YDX Moro 07. Sur les 2 autres au cadre rigide très similaire, c’est le PWSeries-ST plus ancien qui est monté, avec des performances (70 Nm) un peu en retrait mais suffisantes pour leurs usages.

Restons dans le cadre !

Si les Yamaha Wabash RT et CrossCore RC jouent un peu aux frères jumeaux, comment les distinguer rapidement ? Déjà par le guidon, de type course sur le premier, mais droit sur le second. Ainsi que par la couleur du cadre disponible dans les 3 tailles S, M et L. Le gravel ne s’affiche pour l’instant que dans le seul gris clair. Le vélo à assistance électrique que nous essayons aujourd’hui peut recevoir une de ces 2 teintes au choix : le blanc à frissonner Shiver White ou un tendre vert Urban Sage.

Du côté de la transmission, les 3 vélos font cavalier seul. Entre son plateau en alliage 44 dents et sa cassette Shimano CS-HG400-9 11-36 dents, le CrossCore RC emploie une chaîne KMC X9e. Le dérailleur Alivio RD-M3100 de l’équipementier japonais est commandé par un système Altus SL-M2010 pour 9 vitesses.

Au centre des 2 roues de 27,5 pouces équipées de pneus CST C-1996 typés route, les larges disques du système de frein BR-MT200 également signés Shimano.

Une béquille mais pas de porte-bagages

Contrairement à celle du Wabash RT qui est rigide, la fourche SR Suntour NEX-E25 du vélo électrique des villes et des chemins est télescopique et réglable, avec un débattement de 63 mm. Sur un VAE destiné en particulier à un usage urbain, on s’attendrait à trouver dans les équipements un porte-bagages et des garde-boue. Ce n’est pas le cas sur le Yamaha CrossCore RC.

En revanche, ce modèle est livré avec une béquille placée à l’arrière gauche. Avec le boîtier analogique de l’instrumentation, le cycliste pourra surveiller sa vitesse instantanée ainsi que le niveau d’énergie dans la batterie. Il interviendra ici aussi pour régler la puissance de l’assistance en choisissant l’un des 4 modes Eco+, Eco, Standard et High.

Un petit bouton sert à faire avancer électriquement au pas le vélo quand on marche à côté de lui. Par exemple, comme l’exige la réglementation en France, pour traverser à un feu rouge avec les piétons sur un passage protégé.

Se sentir en athlète

En côte, pour bien grimper selon l’effort à fournir et le confort, à chacun de trouver les bons réglages entre les vitesses et le niveau d’assistance. Tout en se rappelant que plus l’énergie musculaire est exploitée, plus l’autonomie sera importante au final. Avec les 500 Wh de la batterie, elle tourne autour des 40 km. Au-delà des 25 km/h, conformément à la législation européenne sur les VAE, le moteur 250 W s’inhibe et de précieux wattheures sont économisés.

A la première côte abordée lors de son essai du CrossCore RC, Maxime Fontanier trouve rapidement ses repères : « Ca part bien. Je suis à 20 km/h en côte. J’ai l’impression d’être un athlète ».

La selle assez plate lui apparaît plutôt dure. Il regrette que sa hauteur ne soit pas réglable facilement : « Il faut sortir les outils pour le faire, c’est dommage ! ». Sur le Wabash RT, un levier accessible avec le pouce de la main droite actionne la tige télescopique de la selle.

Freinez sans vous faire peur

Le freinage, facile à doser, offre « beaucoup de mordant » sans bloquer de suite les roues. Sur le sable, il parvient à préserver une certaine stabilité avec ce vélo qui pèse 23,9 kg. Les réglages d’origine de la fourche offrent une souplesse bien mesurée. Le passage des vitesses apparaît très fluide, avec des claquements pas trop impressionnants en côte.

La bonne intégration de la batterie dans le cadre et l’absence apparente de fils électriques apportent une excellente impression de qualité sur les 3 nouveaux vélos à assistance électrique de Yamaha. « C’est plus esthétique, et ça équilibre bien le vélo car le poids de la batterie est bien centré », commente Maxime Fontanier. « La position sur ce vélo n’est pas inconfortable. On est un peu en appui sur l’avant, mais je ne force pas sur les bras », décrit-il.

Encore trop peu de vélos électriques sont dotés du freinage régénératif qui permettrait d’améliorer l’autonomie tout en apportant un ralentissement électrique par inversion de fonctionnement du moteur. Ce n’est pas encore avec cette nouvelle génération de VAE que Yamaha intègre cette fonctionnalité.

Le CrossCore RC devrait être proposé aux alentours de 3 000 euros. Son prix définitif sera communiqué prochainement.

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