Vous hésitez encore à franchir le pas du vélo électrique ? Voici ce qu’il faut savoir avant de vous lancer.
Le vélo électrique, ou plus précisément le vélo à assistance électrique (VAE), on en parle beaucoup. Même si le marché semble marquer un palier après des années de forte progression, nombre de nos concitoyens envisagent d’en acheter un pour leurs déplacements quotidiens, voire plus si affinités.
Quand on roule depuis plusieurs années en VAE, on croit tout savoir sur le sujet. D’une part, il n’est pas tout à fait certain que ce soit le cas. D’autre part, quand on débute, on aimerait bien ne pas faire d’erreur dans le choix de sa nouvelle monture, notamment parce que c’est un investissement significatif qui va vous accompagner probablement pendant de nombreuses années.
Voici 10 points à connaître sur le vélo électrique, pour les débutants, mais aussi pour ceux qui en possèdent déjà un, et qui se diront peut-être “Ah oui, j’aurais bien aimé savoir tout ça plus tôt”.
Un vélo à assistance électrique n’alimente le moteur que lorsque vous pédalez. Plus vous pédalez fort, plus il vous donnera de puissance, ce qui est une sensation très naturelle. Dites-vous en fait que c’est comme ce que vous faites sur un vélo ordinaire, mais avec un peu plus de punch et de facilité. Quand on découvre cette assistance pour la première fois, on est bluffé par la puissance apportée, qui donne presque l’impression de voler au-dessus du bitume. Cette sensation est unique et exclusive au vélo électrique et ne peut pas être comparée à ce que l’on connaît avec un autre deux-roues motorisé. Un peu comme quand, enfant, vous appreniez à faire du vélo, et qu’on vous poussait dans le dos. Les vélos électriques ont généralement différents modes qui ajustent exactement la quantité de punch supplémentaire que vous obtenez.
Bien sûr, plus vous demandez de puissance à votre vélo électrique, plus il va vider votre batterie rapidement. Cependant, les avancées récentes en technologie signifient que vous pouvez maintenant obtenir une prédiction de l’autonomie réelle, notamment avec le GPS, qui peut vous indiquer si vous avez assez de batterie pour atteindre votre destination. Mieux, si vous avez prévu un itinéraire, votre VAE pourra vous dire si vous avez assez de batterie pour atteindre votre destination, et avec quel niveau d’assistance. Si ce n’est pas le cas, il vous suffit de le passer en mode inférieur et de voir l’autonomie augmenter. Certains vélos connectés intègrent directement toutes ces données dans l’écran de leur tableau de bord, de sorte que vous n’avez qu’à suivre les indications, comme avec une voiture électrique. Petit conseil : si vous avez prévu une journée intense, emportez simplement une batterie de rechange avec vous. Certes ce n’est pas donné, mais en cas de voyages au long cours cela peut s’avérer utile, même si certains VAE annoncent désormais des autonomies énormes, jusqu’à 200 km, soit davantage que certaines voitures électriques !
Le VAE ne rend pas paresseux. Peu importe votre niveau de forme physique, ils vous fait faire de l’exercice. Il offre même plus de bienfaits pour la santé que la marche.
J’avais lu ici un jour un commentaire très sarcastique sur le fait que le VAE n’apportait rien à la forme physique, et qu’il pouvait même être néfaste pour la santé. L’argument étant qu’il rendait les gens paresseux, et que rien ne valait un bon vieux musculaire. C’est évidemment faux, et stupide. Peu importe votre niveau de forme physique, vous ferez toujours de l’exercice au guidon d’un VAE, et la quantité d’effort que vous fournissez vous appartient entièrement.
Et ce n’est pas seulement mon expérience personnelle. Il y a aussi toute une série de recherches et études scientifiques qui confirment les bienfaits du VAE sur la santé. En fait, la dernière vue d’ensemble systématique de toute la littérature sur les vélos électriques indique que les vélos électriques ont plus de bénéfices pour la santé que la marche. Et, bien que ce ne soit pas tout à fait aussi efficace que le vélo ordinaire, il est clair qu’être doté d’une assistance avec un moteur signifie que plus de gens peuvent faire du vélo, plus souvent, et dans plus d’endroits.
En conséquence, le vélo électrique peut améliorer la condition cardio-respiratoire des individus physiquement inactifs. D’autre part, il peut générer toutes sortes de données intéressantes, comme la distance que vous avez parcourue, combien de temps vous avez roulé et à quelle vitesse, mais aussi des mesures plus avancées, comme votre puissance de sortie, et même sur celui-ci, en se connectant via Bluetooth à un appareil portable comme un moniteur de fréquence cardiaque, dont vous pourrez récupérer les données dans votre app préférée.
En fait c’est très simple : en VAE, soit vous fournissez le même effort qu’en musculaire, et vous irez plus loin plus vite, soit vous irez à la même distance et à la même vitesse qu’en musculaire, mais en fournissant moins d’effort. Dans les deux cas, vous fournirez un effort. Et dans les deux cas c’est bénéfique. C’est mieux que rester dans son canapé, non ?
Un vélo électrique peut enregistrer diverses données telles que la distance, la durée et la vitesse. Certains modèles se connectent à des appareils portables pour mesurer votre fréquence cardiaque. Vous pouvez personnaliser les performances de votre moteur en fonction de vos besoins.
Par exemple, sur de nombreux nouveaux vélos équipés de moteurs et de systèmes de gestion Bosch, l’unité principale vous permet de connecter votre téléphone via Bluetooth pour accéder à de nombreuses fonctions connectées. Dans certains cas, le téléphone est devenu le tableau de bord du vélo avec l’application Kobi. Toutes les fonctions y sont rassemblées, comme l’application de recherche d’itinéraire de Bosch. Vous pouvez aussi vous connecter à Strava ou à une autre app de trajet et programme votre itinéraire.
La vitesse des VAE est réglementée par la loi, mais elle n’est pas limitée. En fait, on présente souvent les choses de façon erronée, induisant le public en erreur. C’est seulement l’assistance qui est plafonnée à 25 km/h. Autrement dit, quand vous atteignez 25 km/h, l’assistance s’arrête, mais si vous avez les mollets pour, vous pouvez très bien continuer à pédaler pour atteindre une vitesse supérieure. En descente, rien ne vous interdit d’atteindre 50 km/h voire plus. Mais dans ce cas, ce sont les limitations de vitesse routières qu’il vous faudra observer. Notre avis est que 25 km/h est insuffisant et mal adapté aux conditions de circulation réelles actuelles. C’est le cas notamment en ville, où le différentiel de vitesse avec les autres usagers est trop important et rend difficile l’intégration dans la circulation pour se sentir en sécurité. Il est par exemple absurde d’avoir d’un côté des ZONES 30 en ville et de limiter l’assistance des VAE à 25 km/h. Il faudrait que tout le monde soit à la même vitesse, donc soit baisser les zones 30 à 25, soit débrider les VAE à 30. Aux USA et au Canada, l’assistance est bridée à 20 miles/h, soit 32 km/h. Cela paraît plus pertinent… et plus sécurisant.
A quelques exceptions près, les VAE sont généralement un peu (ou beaucoup) plus lourds et encombrants que leurs homologues musculaires. Cela peut être un handicap quand il faut effectuer une petite manœuvre dans un espace restreint, manipuler le vélo à l’arrêt, monter des escaliers avec, ou le faire rentrer dans un ascenseur. Mais cela devient un avantage dès que vous roulez, car qui dit davantage de poids dit davantage de stabilité et donc de sécurité. De plus, les VAE modernes sont la plupart du temps équipés de puissants freins à disque et d’un éclairage très visible, sans compter certains équipements “intelligents” de sécurité qui arrivent progressivement.
Vous en avez sûrement entendu parler ces derniers temps, et cela peut prêter à confusion. Si une assurance spécifique est obligatoire pour une trottinette électrique, ce n’est pas le cas pour un vélo électrique. Aussi absurde que cela puisse paraître, la loi est ainsi faite : en France, l’assurance pour vélo à assistance électrique n’est pas obligatoire pour les engins dont la puissance ne dépasse pas 250 watts et dont la vitesse ne dépasse pas 25 km/h. Ces VAE sont considérés comme des cycles et sont donc soumis aux mêmes règles que les vélos classiques. Le VAE est donc couvert par votre assurance Responsabilité Civile.
Les prix d’un vélo à assistance électrique sérieux commencent aujourd’hui à partir de 1000 euros. A ce prix, n’attendez rien de très exceptionnel de votre monture. Pour avoir un bon VAE, robuste, puissant et bien équipé, il faudra compter au moins 2000 euros, voire plus. C’est cher. Mais dans ce cas il est plus pertinent de comparer le prix d’un bon VAE non plus avec celui d’un musculaire, mais avec celui d’un scooter ou d’une voiture. Car un VAE bien utilisé remplacera plutôt un engin motorisé qu’un vélo mécanique. Vous allez au travail en voiture à moins de 15 km de chez vous ? Essayez le VAE ! Vous ne mettrez pas beaucoup plus de temps, voire beaucoup moins si c’est en ville, et vous ferez de sérieuses économies. Oui, un VAE représente un investissement significatif, mais peut vous faire économiser de l’argent par rapport à l’usage d’une voiture.
Les composants spécifiques des VAE, tels que le moteur et la batterie, ont une durée de vie qui pourrait bien vous surprendre. Ils peuvent en effet parcourir entre 30 000 et 50 000 kilomètres sans problème majeur. L’entretien se concentre principalement sur les éléments traditionnels d’un vélo. Toutes les parties traditionnelles du vélo bien sûr se comportent et s’usent comme des pièces de vélo traditionnelles, mais les éléments spécifiques au vélo électrique, le moteur et la batterie, auront une excellente longévité. Concernant la batterie, celles au lithium ont tendance à se généraliser, et permettent généralement entre 500 et un millier de cycles de recharge. En admettant que vous rechargiez votre VAE deux fois par semaine, cela représente 250 à 500 semaines, soit de 5 à 10 ans avant que votre batterie ne rende l’âme. Et encore, elle ne va pas mourir, elle aura juste perdu une partie de son autonomie. Mais si 20 km vous suffisent quotidiennement, vous pourrez encore rouler, à condition de recharger tous les soirs. J’ai fait cela pendant près de 2 ans avec mon VAE précédent… avant de le revendre à un acheteur qui n’avait besoin que de 10 km d’autonomie quotidienne pour se rendre à son travail. Vos pneus vont s’user et nécessiteront d’être remplacés. Votre chaîne pourrait également avoir besoin d’être remplacée tous les cinq mille kilomètres environ, ainsi que votre dérailleur, mais le moteur continue tout simplement de tourner.
Le vélo à assistance électrique offre une expérience très plaisante, qui peut même rendre les contraintes quotidiennes et urbaines ordinaires agréables. D’autant que, bien équipés, certains modèles permettent de transporter une grande quantité de marchandises, offrant ainsi une alternative pratique à la voiture. A tel point que vous pouvez vraiment sérieusement envisager de remplacer votre voiture pour la plupart des trajets en ville. Bien sûr, un vélo électrique ne vous gardera pas au sec, mais des vêtements imperméables vous protégeront des intempéries. Veste imperméable, pantalon imperméable, chaussures imperméables, n’hésitez pas à investir dans un bon équipement et roulez !
Pas encore tout à fait convaincu.e ? Allez en essayer un, vous verrez.
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