La suppression annoncée des financements pour le Plan Vélo suscite une importante levée de boucliers. À l’occasion du récent Salon des Maires à Paris, élus locaux, associations et collectivités ont une nouvelle fois appelé le gouvernement à tenir ses engagements et à mettre fin aux coupes budgétaires !
En matière de mobilité douce, la France va à contre-courant de la tendance. Alors qu’il prévoyait de mobiliser 250 millions d’euros par an dans le cadre de son plan vélo sur la période 2023 – 2027, le gouvernement a décidé de geler ses financements pour 2024 et de supprimer les crédits en 2025. Une décision qui met en péril des centaines de projets.
« Le gel des financements 2024 laisse les collectivités territoriales au milieu du gué », alertent les associations. Alors que les investissements réalisés depuis 2018 ont permis de faire bondir de 40 % les aménagements cyclables, quelque 400 dossiers déposés par des collectivités sont en péril. Pourtant validés par l’État, ces derniers ne recevront finalement aucun soutien financier. Un mauvais signal envoyé à l’ensemble de la filière et un coup dur pour l’industrie du cycle, déjà affaiblie par le recul des ventes depuis la période post-covid.
« La suppression des financements des collectivités territoriales en 2025, ainsi que des aides à l’acquisition de vélo seront lourdes de conséquences pour toute une filière vélo, ainsi que pour les habitants des territoires voulant opter pour le vélo » avertit l’Alliance pour le vélo dans un communiqué
« Faire de la France un pays cyclable se transforme en une illusion et l’augmentation de la part modale du vélo à 12 % en 2030, un objectif que l’Etat s’est lui-même fixé, devient une chimère » souligne-t-elle.
Dans une lettre ouverte lancée en début de mois et désormais signée par plus de 500 élus locaux et 350 collectivités, les associations dénoncent une « rupture de confiance » et appellent une nouvelle fois le gouvernement à dégeler les crédits des projets déjà retenus et à rétablir les financements prévus jusqu’en 2027.
Moins d’infrastructures en perspective donc, pour les cyclistes du quotidien. Cela n’ira clairement pas dans le bon sens pour apaiser les tensions croissantes entre usagers de la route. Tout n’est pas perdu puisque Emmanuel Barbe vient d’être choisi par le gouvernement pour mener une étude pour trouver des solutions à la violence routière. Comme l’explique le média Weelz, il n’est pas certain que la personne soit la plus neutre sur le sujet. Nos confrères proposent ainsi d’aider la mission de M. Barbe en lui confiant une liste de suggestions faites par les usagers de la route et des cyclistes. Vous pouvez participer à cette excellente initiative en remplissant le formulaire mis à disposition.
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