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Anti scooter électrique, David a finalement craqué pour le BMW CE 04

Le scooter électrique BMW CE 04 de David

Chef d’entreprise quinquagénaire, David est un personnage très atypique. En témoigne son scooter électrique floqué de la Grande Vague de Kanagawa, à l’origine une estampe du XIXe siècle réalisée par l’artiste japonais Hokusai. Ce n’est ni par économie, ni par écologie que notre interviewé, propriétaire de motos parfois incroyables, roule en BMW CE 04. Son témoignage est une véritable déclaration d’amour pour un engin qu’il rejetait au départ.

40 ans de deux-roues

A 53 ans, David a déjà 40 ans d’expérience des deux-roues. Mais débarrassons-nous avant de quelques traits qui le caractérisent et donnent toute sa dimension à son personnage. C’est un créatif que nous avons dérangé dans son atelier pour recueillir ses impressions concernant le scooter électrique CE 04 de BMW : « Je peins, je sculpte, je moule. Je pense que je suis davantage un manuel qu’un intellectuel. J’aime bien travailler la résine pour produire des objets qui évoquent la mécanique des fluides ».

Il sait aussi sortir de son antre pour s’aérer : « Je pilote des hélicoptères, des avions et saute en parachute. Moi qui étais considéré à l’école comme un cancre, j’apprends beaucoup par moi-même. C’est d’ailleurs ainsi que j’ai appris à faire de la mobylette, dans une propriété privée en Sologne, à 13 ans. Une cousine plus âgée m’avait offert une Peugeot 102 bleu électrique ».

Au guidon, il n’est cependant pas un sauvage : « A partir de 14 ans, j’allais avec cet engin au collège. Deux ans plus tard, mon père m’a payé le permis AL en pensant que je ne l’aurais pas. Mais si. Alors, bien que la conjoncture n’était pas très bonne pour lui, il s’est saigné pour m’offrir une Yamaha DTLC 125 ».

La passion de l’objet moto

Un conseil : Ne demandez-pas à David de vous parler de ses quarante ans d’expérience du deux-roues si le sujet ne vous intéresse pas, vous risqueriez vite d’être (longuement) entrainé par sa passion. En revanche, si vous êtes d’une nature ouverte et que la mécanique vous passionne, vous ne devriez pas le regretter. Il n’avait pas 17 ans qu’il travaillait déjà, dans le monde des boîtes de nuit : « J’ai d’abord ramassé le verre à la fermeture, puis je suis devenu disc-jockey, en particulier pour une grosse boîte de Rennes ».

Ce qui lui a permis de monter en cylindrée : « A 18 ans, j’avais une Yamaha Super Ténéré 750, et à 19 une Honda CBR 1000. Je ne m’intéressais pas aux voitures à l’époque ». Après quelques années à Monaco, il revient à Rennes.

Nous ne sommes pas encore dans les années 2000 ; il se lance dans l’aventure de la télématique, code 3615 : « J’ai commencé a bien gagner ma vie, ce qui m’a permis d’acquérir de belles machines. Ce qui me guide, ce n’est ni la rareté ni la puissance, mais l’amour des objets, l’amour de l’ingénierie. Je n’ai pas besoin de signes de reconnaissance sociale. J’ai des dizaines d’années de motos, mais je suis un motard du dimanche, un peureux qui n’a confiance en rien sur un deux-roues, ni dans les pneus ni dans l’asphalte. Au point de passer un stage Centaure pour me déniaiser, 35 ans après l’obtention du permis ».

Le cuir tanné par les selles des deux-roues

De belles motos, David en a eu qui ne sont parfois restées chez lui que 6 mois, un ou deux ans. Il en a encore, conservées au sec. Quelques noms dans la liste de celles qu’il a chevauchées et que les amateurs apprécieront : Buell, Harley Fat Boy « comme dans le film Terminator » et 1340 Softail Heritage, dragster Yamaha VMax, Honda XLV 750 et VFR 750 F Carat, BMW K1 « qui me faisait penser à la moto de Goldorak » et R1200 Cruiser « comme dans un James Bond », Ducati Diavel 1260, Triumph Speed Twin « qui évoque un modèle de 1938 », et une « copie d’une moto du champion de course Kenny Roberts ».

Faire grimper David sur une BMW, c’était déjà un challenge qu’a relevé il y a quelques années David Pillonetto, nouveau concessionnaire de la marque sur le secteur de Rennes : « J’étais juste passé pour dire bonjour, mais il m’a fait essayer la R 1200 GS Adventure. La trouvant laide et horrible, je ne voulais pas au départ. Puis j’ai cédé. Ca a été une surprise et une révélation. Cette machine est d’une efficacité redoutable. En effaçant toutes les autres motos, elle est devenue mon véhicule principal ».

« Il s’est passé quelque chose »

Chez BMW, notre interviewé n’était pas au bout de ses surprises. Car cette R 1200 GS Adventure, il faut bien l’amener à la révision. Laissons David raconter cet épisode :
– « On t’a préparé le scooter électrique en attendant », m’a dit Antoine, trentenaire. Ce technicien fait du bon boulot.
– « Ta pile électrique, ta Wonder, j’en ai rien à… [NDLR : Là, forcément, le rédacteur laisse au lecteur le soin d’imaginer ce qu’il veut] », lui ai-je répondu.
– « Tu le prends ce matin et tu le ramènes à midi, c’est vite passé », a-t-il insisté.

David ne pouvait imaginer à l’avance ce qu’il vivrait : « Il s’est passé quelque chose, dès les premiers tours de roues. C’était bizarre, hallucinant. Je ne connaissais pas cette sensation. Pas de bruit, pas de vibration, pas de dégagement de chaleur : j’avais l’impression d’être sur un tapis volant, et c’était agréable. Ca m’a bluffé. En sortant d’une voie à 110 km/h, je n’entendais que les grincements des autres véhicules autour de moi. C’était impressionnant. Je ne sais pas pourquoi, j’ai cru à ce moment-là que le BMW CE 04 allait se disloquer ».

Dans son entreprise, le scooter électrique intrigue : « Mes collaborateurs sont venus le voir. Il a une certaine gueule : les gens se sentent interpelés, et moi aussi. Le design ne m’a pas laissé insensible. Il m’a fait penser à Blade Runner, aux films et aux séries des années 1980 ».

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Le message de La Vague de Hokusai

Petit temps d’hésitation au départ : « On me proposait le BMW CE 04 en LOA à une centaine d’euros par mois, avec un apport. J’étais encore un temps réticent. Puis je me suis dit qu’il y avait le moyen de déraper un peu dessus. Quitte à rouler sur un truc d’écolo, autant secouer le cocotier. Je voulais aller jusqu’au bout et dénoncer la marche forcée vers l’électrique ».

Mais avec une LOA, on ne fait pas forcément tout ce qu’on veut : « Je voulais le peindre en vert au départ, mais il aurait fallu que j’achète un carénage. David Pillonetto m’a montré un flocage qu’il a fait réaliser pour un autre modèle. J’ai laissé passer les semaines. Il restait encore des traces de mon essai. Quand j’ai été relancé, j’ai aussi pensé que je serais l’un des premiers du secteur à avoir cet engin. Il ne restait plus qu’à créer un design évocateur ».

En pas plus de 20 minutes, une ébauche persuasive lui a été présentée : « Le flanc du BMW CE 04 se prête parfaitement à l’intégration de La Vague de Hokusai, le mouvement est bien là. Avec son œuvre, l’artiste japonais a voulu signifier que l’homme et les choses ne dureront pas. J’ai repris ce thème pour dire que la politique au forceps sur l’électrique ne durera pas ».

Le flocage est remarqué : « Pour moi, c’est une forme d’expression, une forme d’identité. Des gens vont adorer, d’autres vont détester. J’ai déjà connu des discussions houleuses en raison du soleil rouge à l’arrière. Pour moi, c’est l’étendard de la marine de guerre de l’empereur. Le problème, c’est que l’extrême droite s’est appropriée ce symbole au Japon. Ce ne sont pas mes idées, et je ne veux surtout pas faire l’apologie de ce mouvement ».

« C’est un jeu »

David a complètement adopté le BMW CE 04 : « Avec lui, mes déplacements sont devenus un jeu. Lors de l’essai, j’ai presque failli me casser la figure en relâchant la poignée d’accélération. Je suis maintenant toujours dans l’anticipation, cherchant à ne jamais utiliser les freins, juste avec la poignée des gaz. Je le fais en permanence. J’ai appris à doser très précisément. Je suis en outre sidéré que cette machine puisse accélérer aussi fort ».

Et pour l’autonomie : est-elle suffisante ? « Elle est donnée par le constructeur à 130 km. Le système de mon scooter m’indique que j’ai entre 110 et 115 km. Est-ce bien ou pas ? Je ne sais pas, ça me suffit pour aller déjeuner en ville ».

Concernant les points négatifs, notre interviewé en voit surtout un : « C’est le silence. Les gens qui marchent en regardant leur smartphone ne m’entendent pas arriver. Et puis il y a la selle, longue et étroite, pas confortable. Mais on s’y fait, on finit par trouver une position agréable. La recharge, est-ce un problème ? Ben non ! C’est devenu naturel, et j’ai parfaitement adopté ce scooter électrique ».

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« Je suis devenu presque respectable »

Son scooter donne une autre image de lui-même : « Les quinquas sont souvent vus comme des mangeurs de barbecue, des gros c…, et je ne sais quoi d’autre. Avec le BMW CE 04, je peux entrer dans les zones urbaines à limite de circulation sans être agressé. Parce qu’il ne fait pas de bruit. Si je le gare sur le trottoir, je n’ai pas de regards réprobateurs. Je suis devenu presque respectable, invisible avec ce scooter électrique ».

Avant le BMW CE 04, David utilisait pour ses déplacements dans le centre de Rennes un scooter thermique Yamaha TMax : « Je l’ai toujours. Je le trouvais pratique et diaboliquement efficace. Acheté d’occasion il y a 9 ans, je n’ai parcouru qu’environ 2 500 km avec lui. Pour comparaison, je n’ai le CE 04 que depuis un an et demi et son compteur totalise déjà plus de 3 000 km ».

Avec le scooter électrique de BMW, David a évolué du rejet à la curiosité, puis à l’adhésion : « Ce n’est pas un achat réfléchi, mais une découverte hasardeuse. C’est un tout qui m’a fait l’adopter. C’est un engin insolite, joyeux, rigolo, fun, amusant que j’utilise pour l’urbain et l’interurbain. Je trouve cette machine équilibrée, efficace, fiable, sûre, avec de grosses accélérations ».

Bravo à BMW ? « Peut-être qu’avec un autre scooter électrique, j’aurais ressenti les choses un peu pareil. Mais BMW Motorrad construit des produits particulièrement chatoyant et attirant. Le CE 04 m’a fait découvrir de nouvelles sensations qui ne m’ont pas enlevé le goût de piloter ».

Cleanrider et moi-même remercions beaucoup David pour sa réactivité et son témoignage très intéressant recueilli alors qu’il n’avait pas de disponibilité dans son emploi du temps. Un grand merci également à David Pillonetto, dirigeant de Boxer Passion Rennes, de nous avoir mis en relation à notre demande avec son client.

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