La nouvelle faillite déclarée de Arc V Ltd risque de mettre un terme au rêve de nombreux motards ! La Vector, moto électrique high-tech présentée par la firme britannique dès l’EICMA 2018, risque bien de ne pas exister à plus de 11 exemplaires (déjà livrés). Un prix élevé (115.000 €), un marché trop étroit, un développement sur le marché américain trop lent et une probable sous capitalisation ont eu raison de la ténacité de son créateur.
Outre un design démentiel et des performances exceptionnelles (200 km/h, 0 à 100 en à peine plus 3 secondes, 436 kilomètres d’autonomie), la veste à retour haptique fournissant des avertissements au pilote et un casque doté d’un dispositif d’affichage tête haute ; la Vector, à son lancement en 2018, possédait de nombreux arguments pour séduire des motards disposés à mettre plus de 100.000 € dans ce bijou électrique.
Pourtant dès 2019, Arc Vehicle, la société fondée par Mark Truman avec le soutien de Jaguar, fut mise en faillite faute de capitalisation suffisante. Telle le phénix, elle renaquit en 2020, sous l’appellation Arc V Ltd, grâce à l’énergie de son fondateur bien décidé à mener son projet à terme.
Las, quatre années plus tard, force est de constater que le constructeur est dans une nouvelle impasse… Peut-être contenue dans les propos de Mark Truman à la reprise. En effet, celui affirmait, « j‘ai décidé d’acheter les actifs moi-même il y a quatre mois. Le projet était allé trop loin et avait été trop bien accueilli pour que je ne le poursuive pas ». Malheureusement, faute d’avoir pu s’adosser à des partenaires robustes (financiers et commerciaux), celui-ci est arrivé à la limite de ses capacités personnelles de financement et doit jeter l’éponge.
Les 11 motos vendues et livrées à ses clients (dont une à l’acteur Ryan Reynolds), n’ont pas suffi à consolider la structure économique de l’entreprise déjà fragilisée par son histoire chaotique. Si Mark Truman, considère que ce nouveau dépôt de bilan est en partie lié à des problèmes de distribution aux États-Unis. Il reconnaît néanmoins la fragilité capitalistique congénitale de sa structure.
Dans son interview livrée à Motorcycle.com, il évoque qu’« en fin de compte, lorsque vous vendez des produits sur mesure à faible volume et à prix élevé, il ne faut pas que beaucoup de gens vous laissent tomber pour vous mettre dans une position difficile ». Têtu, il travaille désormais à une nouvelle renaissance de sa moto électrique. La Vector finira-t-elle rebaptisée en Phénix ?
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Interview10 novembre 2024
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