Portée par 3 ingénieurs, la société Moov Drive Technology cherche à développer son moteur à entraînement direct et sans engrenage pour vélos et autres véhicules légers.
Lorsqu’il est implanté dans une des roues, le moteur d’un vélo électrique répond à l’une de ces 2 technologies bruschless : réducté ou direct drive.
Le plus souvent à être installé est le premier. Plus compact, il offre un meilleur couple au démarrage. A l’intérieur, un système d’engrenages qui permet la rotation du carter du moteur, et donc de la roue. Son nombre de pièces plus élevé le rend plus cher et sensible à l’usure. Rien d’irréparable cependant, selon les professionnels spécialisés dans le domaine.
Moins large, mais d’une circonférence plus importante, le moteur direct drive est aussi plus lourd. Il est plus particulièrement exploité dans les cycles branchés qui ne répondent pas à la définition européenne des vélos à assistance électrique. Et ce, parce qu’il peut doter l’engin d’une vitesse maximale plus élevée, de l’ordre des 50 km/h. Il offre une régénération de la batterie lors des ralentissements.
En contrepartie, pédaler lorsqu’il est inactif impose de lutter contre une certaine résistance au roulement d’origine magnétique. Avec moins de pièces en mouvement, il se montre plus silencieux à l’usage.
Ce qu’apporte la solution de Moov Drive Technology, c’est un peu le meilleur des moteurs réducté et direct drive. En particulier en gagnant sur l’encombrement et le poids de ce dernier.
« En appliquant nos propres algorithmes de calculs électromagnétiques et une conception mécanique optimisée, nous obtenons les meilleurs rapports rendement/poids/couple pour proposer un moteur fabriqué en Europe avec les meilleures performances du marché », promet la jeune entreprise.
Moov Drive ne détaille pas sur son site sa technologie qui a été publiquement présentée au salon Eurobike début septembre dernier. L’entreprise cherche en revanche à mettre en confiance les clients potentiels – plus particulièrement les fabricants de vélos et d’engins électriques légers – en mettant en avant ses 75 ans d’expérience dans le domaine de l’ingénierie. Un cumul à retrouver parmi les 3 fondateurs qui se sont reconnus dans leurs passions pour le cyclisme et les nouvelles technologies.
André Marcic et Falk Laube sont tous les 2 installés en Allemagne, respectivement à Kiel et Berlin. Le dernier ingénieur qui compose le trio est l’espagnol Juan Carlos Ausin, basé à Irun. Ils ont tous travaillé sur des moteurs électriques. Ils appuient leurs compétences croisées en particulier sur leurs réalisations éprouvées au service de l’électroménager, des éoliennes et de la mobilité.
Globalement, la solution qu’ils cherchent à pousser vers la commercialisation de masse au service des constructeurs de véhicules légers électriques se présente sous la forme d’un moteur direct drive léger et optimisé. Il n’emploie donc pas d’engrenages à l’intérieur du carter, éliminant la principale source d’usure.
Mis au point au départ pour les vélos, il se caractériserait par son silence de fonctionnement, sa puissance, et la possibilité de récupérer l’énergie des ralentissements pour régénérer en partie la batterie. D’où une autonomie accrue.
À lire aussiFasten : la roue qui révolutionne le véloEn attendant de trouver des débouchés, Moov Drive Technology s’est déjà constitué un catalogue de 3 modèles à exploiter avec des vélos électriques très différents. Ils affichent tous une efficience de 89-90 %.
D’un poids de l’ordre de 3 kg, le Moov Urban concerne plus particulièrement les vélos à exploiter au quotidien, par exemple pour se rendre au bureau ou se balader. Il est doté d’un couple maximal de 65 Nm et permet d’obtenir des vitesses de pointe de 25 ou 32 km/h.
Réservé aux modèles à petites roues, comme les vélos à assistance électrique qui s’embarquent dans des camping-cars, le Moov Small Wheel est plus léger (moins de 2,5 kg) et apporte un couple réduit à 45 Nm.
C’est totalement à l’opposé du Moov Cargo qui, pour emporter des charges bien plus importantes, affiche une valeur plus généreuse de 80 Nm. En contrepartie, sont poids est plus important, autour de 3,5 kg. En plus des précédentes vitesses maximales paramétrables à 25 ou 32 km/h, il propose un cran supérieur à 45 km/h bien appréciable pour les vélos cargos.
Les tarifs ne sont pas à ce jour communiqués publiquement. L’entreprise serait actuellement à la recherche de capitaux et de partenaires pour lancer la production en série.
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