Né de l’idée du concepteur de la poussette Babyzen Yoyo, le Bastille est un étonnant vélo pliant de taille classique, haut de gamme, au cadre français. Cerise sur le gâteau, nous avons eu la confirmation qu’une version électrique était en préparation.
Dans cette folle époque qu’est la nôtre, le vélo se développe autant en volume qu’en offre de modèles différents. On a vu les différents cargos prendre des formes diverses, et même un biporteur jouant le tout-terrain. Or chez les vélo pliants, 50 ans après le Brompton, c’est un peu le statu quo. Enfin jusqu’à ce que débarque Bastille, une toute nouvelle marque française.
Cleanrider a assisté au lancement de ce blason sonnant bien parisien, logiquement organisé au cœur de la capitale. Derrière Bastille, c’est Gilles Henry, l’inventeur de la poussette Yoyo chez Babyzen. “Je suis un dingue du pliage, ça m’a toujours fasciné”, raconte le Français, “je suis donc devenu créateur d’objets pliants, c’est plein de contraintes, mais cela apporte la créativité.”
Après 2 millions d’exemplaires de ce produit de puériculture, l’homme avait “envie d’un autre projet”. C’est donc un vélo, “une évidence puisque je me suis inspiré de ce monde pour la Yoyo” ajoute le fondateur.
Et, cela a démarré dès 2015, le temps des maquettes (voir photo), des études et le temps de s’entourer correctement avec par exemple Quentin Bernard, le directeur général. Mais qu’apporter au vélo pliant ? “Je me suis toujours demandé pourquoi ça ressemble toujours à un petit vélo” poursuit Gilles Henry, “donc j’ai pensé à un vrai vélo qui se plie et non un vélo pliant, sans compromis.”
Résultat, le Bastille est un vélo pliant à roues 27,5 pouces, et pas seulement en deux comme certains. La cinématique est un peu plus complexe à adopter. Nous avons testé, ce n’est pas aussi intuitif qu’un Decathlon Light Fold 1 second.
Voici le tout nouveau #Bastille, un vélo pliant format 27,5 pouces au cadre #MadeinFrance, par le concepteur de la poussette Babyzen Yoyo. https://t.co/bFu4qoVpO6
— Matthieu Lauraux (@LaurauxMatthieu) 2023-10-05T08:26:42.000Z
Il faudra quelques jours pour le coup de main, car il faut quelques étapes : soulever la selle, bloquer le pédalier, tourner la roue avant, ouvrir la manette sur le cadre, faire rouler la roue arrière vers l’avant pour fixer le tout, sans accrocher la pédale gauche.
Mais une fois rentrée dans le cerveau, la méthode est diablement efficace, en 10 secondes maximum. On peut ainsi se balader en tirant le vélo à soi dans cette position intermédiaire, ou aller plus loin. Car avec le Bastille on peut pivoter la potence et même la déboîter pour l’apposer sur un support à droite de la roue, rétracter la pédale droite, et devenir encore plus compact.
Cette configuration serait plus anecdotique, lors d’un vrai manque de place ou pour un coffre de voiture par exemple. Le vélo pliant peut ensuite se laisser porter grâce à une poignée intégrée au cadre, et avec un poids limité à 15 kg. Pour déplier, c’est un peu plus rapide, en 5 secondes environ après maîtrise du geste.
Le pliage n’était pas le seul axe de développement, car le Bastille vise aussi une notion de haut de gamme désirable, du made in France ainsi que la robustesse et la fiabilité. Premium, le Bastille l’est avec sa fourche carbone, ou son rare moyeu arrière Sturmey – aperçu sur le vélo Mercedes – ici en modèle Archer 3 vitesses à courroie Carbon Gates.
Il est aussi à cadre français, un cadre pliant en aluminium fabriqué par Expliseat spécialisé dans les sièges d’avion. L’assemblage est aussi local chez Cycleurope à Romilly-sur-Seine (Aube), faisant déjà dans les Peugeot ou encore Gitane.
Par contre, les composants sont moins locaux (Europe, Asie), mais standard donc réparables et/ou remplaçables facilement. Cela sera le cas dans les quelques dizaines de revendeurs déjà partenaires – non nommés – tandis qu’il sera possible de commander en ligne.
On n’oublie pas le tarif de ce vélo pliant Bastille, à 2 590 €, soit un équivalent grande taille du Vello Alfine (20 pouces). Les précommandes sont ouvertes dès ce 5 octobre 2023, date après laquelle il faudra patienter au moins “mi-2024” pour les premières livraisons.
Non électrique, le Bastille ne sera pas un modèle unique, car la marque a tout un programme. “On l’appelle le Bastille M en interne”, confie Quentin Bernard, signe d’une gamme à venir. Il n’y aura pas de cadre bas, mais des déclinaisons différentes (cintre course C, transmission dérailleur S ?). Gilles Henry tente de ne pas tout divulguer, mais confirme bien à Cleanrider qu’un modèle électrique est dans les cartons.
Souhaitant en savoir plus sur ce potentiel “Bastille E”, nous avons pu comprendre du dirigeant que le but est de préserver le système de pliage. La solution d’une électrification avec moteur et batterie arrière serait ainsi privilégiée. Ce serait même le système Zehus tout en 1 – vu sur les Vello, Jitensha ou encore Ref Bikes – qui est dans le viseur.
La fougue de ce type de moteur est limitée, avec 40 Nm de couple au grand max. Et, surtout, la petite batterie taille seulement 173 Wh, deux à trois fois moins qu’un VAE classique, toutefois rechargeable en rétropédalant. L’autonomie n’y dépasse guère 20-25 km sans rétropédaler sur un vélo 27,5 pouces, et 35-40 km maximum avec selon notre expérience (il faut un peu de descente pour que ça fonctionne de manière optimale).
Côté budget, il faudra mettre la main à la poche. En effet, le surcoût est proche de 1 400 €, soit un total d’environ 4 000 € pour un vélo pliant électrique Bastille E.
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Vélo électrique15 novembre 2024
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