BMW attend les visiteurs au salon de Munich avec 5 concepts électriques, dont 2 deux-roues entre vélo et moto qui trouveraient difficilement leur place dans la législation européenne.
Sous les désignations BMW Motorrad Vision Amby et BMW i Vision Amby se cachent un deux-roues proche du monde de la moto et un vélo électrique apparenté aux Speed Bikes. Cette famille Amby qui les réunie est une trouvaille marketing de BMW pour signifier leur rôle dans la mobilité adaptative (Adaptive MoBilitY).
S’ils ne peuvent se confondre, ils partagent trois niveaux de vitesse maximale pour évoluer dans des univers différents : jusqu’à 25 km/h sur les pistes cyclables, 45 km/h dans les zones urbaines sauf routes à plusieurs voies, et 60 km/h ailleurs. A noter que le mode sélectionné serait identifiable, pour contrôle, par les autres usagers des rues et de la route.
Paramétrables à l’initiative de l’utilisateur, ces paliers pourraient aussi être activés automatiquement par géolocalisation, grâce à un smartphone associé. Ce dernier est maintenu au guidon grâce à un pad aimanté à partir duquel une recharge par induction est possible.
Des deux-roues dont la vitesse maximale dépend de l’environnement d’évolution, la directive européenne 2002/24/CE du 18 mars 2002, relative à la conformité des véhicules à moteur à deux ou trois roues, ne les a pas prévus. Qu’importe pour le constructeur qui souhaite justement interpeler les instances européennes sur la diversité que pourrait prendre assez rapidement la mobilité durable !
Serait-il envisageable, par exemple, de n’enfiler le casque que lors de trajets où l’on aurait prévu de dépasser les 25 km/h ? Quid du permis exigé, et du contrat d’assurance ? Si salivants soient les Motorrad Vision Amby et i Vision Amby, nous ne devrions pas pouvoir les utiliser légalement en France et ailleurs sur le vieux continent avant un bon bout de temps.
Ils correspondent pourtant aux souhaits exprimés par de nombreuses personnes pour se rendre plus rapidement au travail depuis leur lieu de domicile, en laissant, en particulier, leur voiture au garage.
Puisque les autorités souhaitent débarrasser les villes des autos encombrantes, il semble effectivement nécessaire d’ouvrir la voie à des alternatives à la hauteur.
« Partout où vous regardez, des catégories apparemment établies sont supprimées – et c’est une bonne chose. A l’avenir, des classifications telles que ‘voiture’, ‘vélo’ et ‘moto’ ne devraient pas déterminer la nature des produits que nous imaginons, développons et proposons », abonde Werner Haumayr.
Le vice-président de BMW Group Design Conception imagine un système qui favoriserait l’adaptation des véhicules aux besoins de leurs utilisateurs.
On n’avance pas avec le BMW Motorrad Vision Amby comme avec le BMW i Vision Amby. Plus proche de l’univers de la moto, le premier pèse 65 kg et accélère en manipulant la poignée de droite. Le second se présente innocemment sous la forme d’un vélo d’un poids de 30 kg. Il faut donc pédaler pour que son moteur s’active.
Si on s’arrête, l’appareil aussi. Une obligation qui aurait au final bien pu disparaître, une gâchette suffisant à lancer le faux VAE. La conserver témoigne cependant d’une évolution possible à partir de fonctionnements qui existent et sont homologués. Et pourquoi se passer d’un rituel bénéfique pour la santé ?
Avec son pack amovible de 2 kWh de capacité énergétique rechargeable en 3 heures, le i Vision Amby disposerait d’une autonomie respective de 300, 180 et 75 kilomètres en respectant les vitesses limites de 25, 45 et 60 km/h. La transmission s’effectue par courroie crantée. Les pneus de 27,5 pouces sont plus volumineux pour supporter les hautes vitesses avec davantage de sécurité.
La version moto, montée sur une roue 26 pouces à l’avant et 24 pouces à l’arrière, offrirait un rayon d’action de l’ordre de 110 km selon le cycle mixte WMTC. Le constructeur ne communique pas pour elle d’informations sur la batterie ni sur la puissance du moteur.
Les concepts que présente cette année BMW à Munich ont été développés en suivant 3 axes. Tout d’abord une motorisation électrique.
Connectés, les BMW Motorrad Vision Amby et BMW i Vision Amby le seront via le smartphone de leurs utilisateurs. L’appareil sera déjà nécessaire pour la mise en route de la motorisation. L’identification s’effectuera donc selon les moyens classiquement disponibles sur les téléphones portables, comme la reconnaissance faciale. Le niveau d’énergie dans la batterie sera consultable à distance.
En outre, le profil stocké dans l’application dédiée lancera le réglage électrique et automatique de la hauteur de selle sur le vélo. Cette fonctionnalité biométrique permettra de pédaler dans les meilleures conditions de confort.
Différents systèmes d’aide à la conduite pourraient équiper les 2 modèles de deux-roues électriques : ABS, freinage automatique, radar prévenant de l’approche d’un véhicule par l’arrière, surveillance de la pression des pneus, allumage des feux, etc.
Avec son concept de voiture électrique i Vision Circular pour 2040, BMW a mis le paquet sur la recyclabilité des matériaux. Les Motorrad Vision Amby et i Vision Amby n’échappent pas à cette démarche.
Ainsi l’habillage du logement de la batterie de la moto et les pare-chocs de la compacte sont constitués du même matériau. Il s’agit d’un composite de plastique recyclé appelé « polymère gris flottant ».
En outre, la sellerie de la voiture et la selle du vélo sont réalisées à partir de granulés issus de déchets et présentés sous un aspect granité. Cette polyvalence « prouve de manière éclatante que des matériaux peuvent avoir une deuxième vie en changeant de forme et de fonction », illustre BMW.
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