Une nouvelle étude démontre, s’il le fallait encore, que la pratique du vélo peut apporter d’énormes bénéfices sur la santé. Malheureusement pour nous, la France reste assez en retard sur l’adoption de ce moyen de transport avec un temps passé en selle nettement inférieur au pays qui fait office de référence en la matière : les Pays-Bas.
Les études venant lier la pratique du vélo et la santé se font de plus en plus fréquentes. Or une fois n’est pas coutume, la dernière en date est française et vient d’être relayée par le journal Le Monde.
La publication est l’œuvre de 5 chercheurs et chercheuses français, venant du CNRS ou encore de l’Institut Pasteur. Très large, l’étude base ses résultats sur le sondage de 13 825 personnes, réalisé en 2019, donc avant le Covid-19. Toutefois, la part de vélos électriques étant très faible (6,2 %) au moment des données, l’enseignement ne couvre donc que le vélo en général.
En se fondant sur les valeurs déclarées de l’utilisation du vélo (durée, kilométrage, vitesse, etc), les chercheurs ont conclu leur impact sur la santé. Avec seulement 1 minute 17 à vélo en moyenne et 320 m par jour (sachant que tout le monde ne pratique pas), le biclou aurait évité 1 919 morts prématurées et près de 6 000 maladies chroniques en 2019.
On connaît aussi le détail des pathologies concernées, notamment le diabète de type 2 et les maladies cardio-vasculaires. Et logiquement, sachant que 72,2 % du kilométrage total a été réalisé par des hommes, ces derniers représentent trois-quarts des bénéfices sur la santé.
Un bien, donc pour soi, mais aussi au porte-monnaie, car les maladies constituent d’importantes dépenses personnelles et pour la société. L’étude juge que, malgré la petite distance moyenne, les économies de santé directes étaient de 191 millions d’euros en 2019. Et en se basant sur le nombre d’années de vie sauvées à l’échelle du territoire, le bilan financier serait proche de 5 milliards d’euros.
Il faut dire que l’on part de loin, avec 7 fois moins de temps passé sur un vélo que nos amis néerlandais (10 vs 70 min par semaine). Si l’on considère que la part modale du vélo était de 2,7 % entre 2008 et 2019, l’objectif de 12 % en 2030 ferait gonfler ces résultats.
Bien sûr, le temps et la distance de la pratique évoluant en parallèle, une seconde étude sera nécessaire pour en attester. Ce qui n’empêche pas les auteurs de prévoir l’avenir. Ainsi, si 25 % des courts trajets étaient réalisés à vélo, la France éviterait deux fois plus de décès prématurés et économiserait directement 2,59 milliards d’euros de santé.
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