Laver un vélo à la main peut se montrer long, fastidieux et pas si simple pour ceux qui résident en appartement. D’où l’idée d’une mini station de lavage qui redonne de l’éclat en quelques minutes. Lavovélo cible les entreprises et collectivités avec une offre en matériels qui compte déjà plusieurs solutions.
En découvrant la vidéo réalisée par France Info sur la mise en service à Lyon d’une première station de lavage pour vélos, y compris les modèles électriques, je me suis dit : « J’ai déjà vu ce truc-là il y a quelques années, mais où ? ». J’ai mis du temps à le retrouver : c’était à Paris, fin novembre 2018, au salon des maires et des collectivités locales. Dans un des bâtiments alloués à l’événement, une entreprise allemande montrait le fonctionnement de sa machine Cycle Wash.
Un concurrent de Lavovélo ? Je l’ai cru un instant, le temps de découvrir les vidéos mises en ligne sur sa chaîne Youtube par l’entreprise lyonnaise. Remi Hingrai, son fondateur dirigeant, explique que les stations qu’il commercialise sont construites par Cycle Wash.
Il en existe plusieurs modèles bien distincts. Monté sur des roues qui facilitent son déplacement, la plus petite peut même être transportée sur un triporteur électrique Kleuster Freegônes dont nous avons fait la découverte il y a quelques semaines. Ce qui permettra de l’installer de façon ponctuelle, et rapidement aux abords des pistes cyclables, par exemple, ou à l’occasion d’un événement relativement court.
Avec la station compacte, une action humaine est nécessaire pour faire avancer dans la machine le vélo dont le guidon et la selle (sauf à l’abaisser complètement) seront épargnés par l’opération. Le lavage commence par la roue avant. De petites roulettes vont la faire tourner lentement, alors que le système rotatif, bien plus rapide, va asperger à basse pression un mélange d’eau et de produit lavant biodégradable.
Il ne faudrait en moyenne que 1,5 litre d’aqua simplex (H2O) recyclée pour laver en quelques minutes une bicyclette. La réserve de 80 litres suffirait à traiter une cinquantaine de vélos. L’opérateur amène ensuite la partie avec le pédalier devant les brosses souples qui s’inspirent des machines automatiques pour laver les voitures. Le scénario s’achève avec la roue avant.
Dégoulinant d’eau mais propre, l’engin ressort de la ministation. Comme la selle et le guidon seront restés secs, le cycliste n’a plus qu’à enfourcher sa bécane pour poursuivre sa route. Elle séchera alors rapidement. Le traitement en douceur a été étudié pour ne pas endommager la peinture ni les équipements. D’où la possibilité de confier au système les modèles électriques dont les éléments spécifiques sont conçus a minima pour résister à la pluie et au passage dans les flaques d’eau.
Lavovélo commercialise aussi un modèle un peu plus imposant qui ne nécessite pas la présence d’un opérateur. Le vélo entre alors entièrement dedans. Le cycliste doit juste introduire l’engin dans la machine, refermer la porte, choisir l’un des programmes de lavage proposés, régler l’opération par carte bancaire, et extraire sa bécane de la station à la fin.
Puisque le vélo est immobile, un robot va donc bouger à l’intérieur de la structure pour nettoyer au mieux toutes les parties, et en particulier les éléments de la transmission (pédales, cassette, etc.). On peut d’ailleurs voir évoluer le mécanisme de l’appareil à travers une vitre. Les rouleaux vont tourner dans un sens, puis dans l’autre, pour davantage d’efficacité.
En fonction du choix effectué, le lavage dure entre à peine 3 et 6 minutes. La différence de temps s’explique par les options disponibles, comme une focalisation plus longue sur les parties d’ordinaire les plus sales, et un séchage.
Sur ce modèle, la réserve est de 200 litres d’eau recyclée, permettant de traiter une centaine de vélos. Lavovélo estime que cette station en libre-service peut être installée de façon plus ou moins durable sur une place publique, devant un magasin, ou dans un atelier.
À lire aussiVélo électrique : ce kit révolutionnaire peut être rangé dans la poche !La première question qui se pose est celle de la lubrification des éléments de la transmission. L’information n’est a priori donnée nulle part. Le produit lavant est-il dégraissant, nécessitant alors de lubrifier rapidement la chaîne, le plateau, la cassette, et éventuellement des éléments du système de freinage après passage dans la station ? C’est une information importante, puisque de la réponse dépend une action ou non du cycliste après le lavage.
Quid, en outre, de l’acceptation concernant le prix de l’opération ? Il s’échelonne entre 5 et 10 euros sur la machine automatique ; il est fixe à 10 euros dans le reportage de France Info. Est-il acceptable pour un cycliste quand pour ce tarif, il est possible de laver une voiture ou une moto, certes pas forcément avec les mêmes options ?
La tentation n’est-elle pas grande de préférer le jet pour d’un Lavomatic classique pour 0,50 ou 1 euro ? Mais sa puissance pourrait endommager quelques parties des équipements, et n’est plus compatible avec les éléments spécifiques aux VAE. Sauf à n’utiliser que le programme de rinçage anti-traces moins agressif, quand il existe. Pour ma part, en lavage annuel ou avec un vélo très sale, je pourrais être tenté. Et vous ?
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