Expérimentée depuis plusieurs années, la circulation interfiles des deux-roues, motos et scooters, sera interdite à compter du 1er janvier 2025. On vous explique pourquoi.
La circulation interfiles est un vieux serpent de mer. Sans être véritablement autorisée à l’échelle nationale, la pratique est expérimentée depuis 2016 dans certains départements. Dans les faits, elle autorise, sous conditions, les motards à se faufiler entre les files de voitures sur certains axes routiers spécifiques.
Initialement testée dans 11 départements, l’autorisation de la circulation interfiles a été étendue à 21 départements en 2021. L’expérimentation suivait un double objectif : améliorer la fluidité du trafic et évaluer son impact en matière de sécurité routière. Si le gouvernement avait décidé en septembre de prolonger l’expérimentation jusqu’au 31 décembre 2024, celle-ci sera définitivement terminée à compter du 1er janvier 2025.
En 2021, un premier bilan avait révélé une augmentation de 12 % de l’accidentalité sur les réseaux routiers où l’expérimentation était appliquée, avant de se stabiliser au cours de l’expérimentation. Le rapport soulignait par ailleurs que celle-ci avait globalement eu des effets positifs sur le comportement des usagers.
Si les fédérations de motards souhaitent voir la pratique officiellement inscrite au Code de la route, la situation politique actuelle bloque le dossier, faute de véritable interlocuteur suite à la censure du gouvernement Barnier. À date, le nouveau Premier Ministre, François Bayrou, n’a toujours pas nommé son gouvernement.
Une situation qui suscite l’incompréhension générale du monde associatif.
« Je regrette cette décision. Cela va mettre les motards en danger. Une moto entre deux voitures ou deux camions, en cas de carambolage, le motard se fait écraser » a souligné un coordinateur de la fédération des motards en colère (FFMC), interrogé par France 3.
Si un revirement politique n’est pas impossible, les possesseurs de deux-roues, scooters ou motos électriques, devront changer leurs habitudes à compter du 1er janvier 2025.
Si on s’attend à une certaine tolérance sur le début de l’année, la sanction sera lourde en cas d’infraction avec un retrait de trois points de permis et une amende forfaitaire de 135 euros. Ca pique !
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