Quand un vélo classique ne suffit plus et qu’il n’est pas question de prendre la voiture, il est possible d’opter pour le vélo cargo électrique. Encore faut-il savoir comment bien le choisir. Voici nos conseils pour vous aider à faire le bon choix.
S’ils ont tous en commun une grande capacité de charge, tous les cargos ne sont pas conçus pour les mêmes usages. Avant toute chose, il convient de déterminer à quoi il va servir. On ne roule pas avec des enfants comme on transporte des marchandises. Le type de cargo et son équipement doivent par conséquent être judicieusement choisis.
Proche d’un vélo classique par sa géométrie et son comportement, le vélo longtail est sans aucun doute le plus simple à prendre en main. Avec son porte-bagages allongé, il peut généralement accueillir deux enfants. Leur montée à bord n’est cependant pas toujours facile s’il faut les installer dans un siège ou les faire passer par-dessus le garde-corps de protection.
Le longtail présente l’avantage de ne pas être plus large qu’un vélo classique. Il se faufile ainsi plus aisément dans la circulation et sur les pistes cyclables. Seuls sa longueur et son poids imposent quelques précautions dans les manœuvres, en particulier à basse vitesse.
Le longtail reste versatile, l’installation de grandes sacoches pouvant le transformer en bon véhicule pour faire quelques courses. On veillera aussi aux accessoires proposés par les fabricants. Certains proposent de larges porte-bagages avant, pouvant accueillir les cartables bien chargés des enfants, par exemple.
À lire aussiSélection : 3 vélos longtails électriques pour tous les budgetsPour le transport de marchandises, le longtail montre vite ses limites. Son volume de chargement, en particulier, est restreint. C’est pourquoi le cargo biporteur constitue un meilleur choix si le besoin de capacité de chargement se fait sentir. Plus polyvalent encore que le longtail, il peut contenir beaucoup de marchandises et de matériel dans sa caisse frontale. La masse se retrouve par ailleurs plus proche du sol, abaissant le centre de gravité de l’engin, pour une meilleure stabilité lorsqu’il s’agit de déplacer plusieurs dizaines de kilogrammes.
Le cargo biporteur offre également un certain confort aux petits passagers, lesquels pourront profiter d’une capote antipluie proposée en option par les fabricants. Leur installation devant le conducteur facilite par ailleurs leur surveillance, avec une meilleure sécurité en cas de rappel à l’ordre (pas besoin de se retourner). Malgré le volume de sa caisse, le biporteur demeure assez étroit, ce qui présente un avantage pour se faufiler entre des voitures ou tout simplement ne pas encombrer la piste cyclable et stationner. Revers de la médaille, cette largeur réduite le rend moins accueillant pour les grands enfants qui seront souvent plus à leur aise sur la banquette d’un longtail.
En matière de conduite, le biporteur demeure assez simple à manier, même si sa roue avant placée loin devant impose un temps d’adaptation pour aborder les virages et durant les manœuvres. À l’arrêt, il vaut mieux déployer sa béquille centrale pour garantir sa stabilité.
À lire aussiSélection : 3 vélos cargos biporteurs électriques pour tous les budgetsPour encore plus de confort et de capacité de chargement, le cargo triporteur s’impose. Ses trois roues procurent une stabilité optimale, ce qui le rend parfaitement indiqué pour les arrêts fréquents et la tranquillité d’esprit lors du chargement. Il supporte également une charge élevée, jusqu’à 200 kg environ.
Plus stable, le triporteur est néanmoins plus pataud et surtout imposant, rendant sa conduite délicate au milieu du trafic. Plus lourd aussi, il demande une bonne motorisation pour se mouvoir avec suffisamment d’aisance.
Le gabarit d’un véhicule est à prendre en compte lorsqu’il s’agit de circuler en ville. Certes, dans certaines situations, qui peut le plus peut le moins. Pour autant, il vaut mieux éviter d’opter pour un triporteur s’il s’agit d’emprunter des ruelles ou voies régulièrement encombrées, sous peine de se retrouver bloqué dans la circulation.
Si réduire la capacité de chargement n’est pas un problème, il est alors préférable de se contenter d’un cargo biporteur, voire carrément d’un longtail compact. Pas plus long qu’un vélo classique, ce dernier est idéal en ville. À l’inverse, ses petites roues n’offrent pas toujours autant de confort et s’avèrent moins adaptées aux longs trajets.
Pour un usage urbain avec des arrêts fréquents, opter pour une transmission à moyeu à variation continue ou vitesses intégrées est une bonne idée. On peut ainsi changer de vitesse à l’arrêt, ce qui avec un vélo lourdement chargé fait toute la différence au démarrage, surtout en montée ! Une gâchette de démarrage pouvant activer le moteur pour lancer le vélo (jusqu’à la vitesse d’un marcheur, soit 6 km/h pour rester dans la légalité) est également un gros plus.
Enfin, il vaut mieux ne pas négliger le dénivelé. Si les trajets sont plats ou comportent uniquement quelques montées légères, n’importe quelle motorisation fera l’affaire. En revanche, avec de plus fortes pentes et un vélo conçu pour être chargé, une motorisation performante devient indispensable.
Qui dit cargo, dit généralement gros vélo. Hormis les longtails compacts, spécifiquement conçus pour occuper moins d’espace, certains pouvant même se ranger à la verticale, en appui sur leur porte-bagages arrière. De quoi le faire entrer plus facilement dans une cave, voire le laisser dans l’entrée d’un appartement.
Il est important de vérifier les dimensions d’un cargo avant de l’acheter, pour s’assurer que celui-ci pourra être stationné en sécurité. Compte tenu de sa valeur, il vaut mieux s’assurer de pouvoir attacher son cargo avec plusieurs antivols à un point fixe dans les lieux où l’on prévoit de se rendre à son guidon.
Malgré la multiplication des références sur le marché et l’augmentation des ventes, le vélo cargo électrique reste cher. Difficile de trouver des modèles convaincants à moins de 3 000 €, voire 3 500 à 4 000 € pour les biporteurs et triporteurs.
Raison de plus pour bien définir ses besoins, afin de ne pas faire exploser son budget pour des capacités qui ne serviront pas réellement. Rien ne sert ainsi de viser un modèle à grosse autonomie, avec une à deux grosses batteries s’il s’agit de faire 50 km par semaine — à moins d’envisager des sorties ludiques en week-end avec.
De même, la compacité se paie et si l’on a assez de place pour circuler sur les itinéraires prévus et pour ranger son cargo, autant opter pour un modèle de gabarit classique, souvent moins onéreux. Les longtails de Decathlon et Intersport, par exemple, ne sont pas particulièrement compacts, mais ils offrent un équipement complet et une bonne motorisation pour 3 000 €.
À l’inverse, le confort d’un cargo à motorisation centrale performante, suspensions et transmission à variation continue, par exemple, est incomparable. Sans parler du look et de la qualité de fabrication qui peuvent clairement faire pencher la balance. Malgré sa vocation utilitaire, le vélo cargo peut aussi donner l’envie de se faire plaisir.
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