L’Union Cycliste Internationale (UCI) a révélé une série de mesures visant à identifier la présence de vélos électriques chez les participants du Tour.
Déjà confrontée au fléau du dopage, la mythique épreuve du Tour de France doit également faire face à de la fraude technologique. Alors que des rumeurs avaient déjà entaché l’image du tour il y a quelques années, l’Union Cycliste Internationale a désormais pris les devants pour lutter contre le dopage mécanique avec une série de mesures inédites.
Présents dans les bus des équipes avant chacune des 21 étapes du tour, les commissaires techniques de l’UCI tenteront de repérer des électrifications cachées à l’aide de trois outils : des tablettes magnétiques, une cabine mobile à rayons X, et des appareils portables utilisant les technologies de rétrodiffusion et de transmission.
Si les vélos de l’ensemble des coureurs ne sont pas analysés une fois les épreuves terminées, l’UCI contrôle systématiquement le vainqueur de l’étape, les porteurs de maillots de leader (jaune, vert, à pois et blanc) ainsi que trois ou quatre coureurs tirés au sort. Les coureurs « suscitant des soupçons » feront également l’objet de contrôles renforcés.
Déjà en place l’an dernier, le dispositif avait permis la réalisation de 1 008 contrôles. Selon l’UCI, aucun cas de fraude technologique n’avait été détecté.
À lire aussiCyclisme : un moteur électrique caché dans son véloSi l’UCI met autant de moyens pour détecter les fraudes, c’est que les systèmes mis en place sont particulièrement astucieux. Contrairement aux vélos électriques « grand public », les mécanismes électriques, moteurs et batteries, sont discrets et invisibles à l’œil nu. « On peut dissimuler un moteur électrique miniature dans le cadre situé sous la selle pour entraîner l’axe du pédalier. La batterie peut, elle, être scindée en plusieurs modules dans le cadre » avait expliqué il y a quelques années Laurent Patrouix, professeur agrégé en mécanique à l’Ecole centrale de Lille, au magazine Sciences et Vie.
Dans le milieu de la compétition, les premiers soupçons de tricherie remontent à 2010. De son côté, l’UCI a adapté son règlement en 2015, introduisant pour la première fois le terme de « fraude technologique ».
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