Sans annonce mirobolante, la marque américaine Trek publie un rapport et montre ses solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de ses vélos et accessoires.
Un vélo électrique, pour faire un maximum de trajets en polluant beaucoup moins, c’est bien. Mais les produire et les distribuer de la manière la plus responsable, c’est encore mieux ! Alors que Riese & Müller a récemment retravaillé ses emballages, Trek publie son second “Rapport sur le développement durable et l’engagement d’entreprise”.
Deux ans après son premier rapport, le fabricant américain – qui détient aussi la marque de vélos électriques Electra – montre autant ses données que son plan d’action. « Nous sommes conscients que la durabilité implique différents aspects aussi nécessaires les uns que les autres, mais aujourd’hui, nous concentrons à dessein nos efforts sur la réduction des émissions de carbone », explique le président John Burke, “il reste beaucoup de travail à accomplir. »
En effet, la firme estime ses émissions à 895 tonnes de CO2 équivalent ou CO2eq – en comptant d’autres gaz à effet de serre – sur l’année 2022. Et Trek ne verse pas dans les annonces folles de neutralité carbone. “Les matériaux qu’il faut utiliser pour atteindre zéro émission nette ne sont pas encore prêts” appuie le rapport. Ainsi, l’objectif est de baisser d’environ 30 % d’ici à 2032 sur le domaine majeur de ses activités, celui de la fabrication de produits (96,2 %).
Comment donc éviter le rejet de 258,3 tonnes de CO2eq annuels ? Comme Riese & Müller, Trek a optimisé ses emballages. En réduisant les protections type mousse au profit de papier et carton recyclé (à 87% en moyenne), le fabricant indique économiser 243 tonnes de plastique chaque année.
Là où le plastique reste indispensable, Trek utilise davantage de matières recyclées, 42,2 tonnes en 2022 contre 23,2 t en 2020. Cela concerne des éléments ou des accessoires vélo, dont des porte-bidons, des poignées, des vêtements et des casques. Même chose pour le caoutchouc, où Trek espère “économiser plus de 50,1 tonnes de noir de carbone vierge”.
Et évidemment, l’aluminium du cadre est prépondérant. Il représente 75 % de l’impact sur un vélo non électrique comme le Trek Marlin. La part est moindre sur un vélo électrique où sont aussi pris en compte l’impact environnemental de la batterie et du moteur qui font appel à d’autres métaux (lithium, cuivre, etc).
“En obtenant son aluminium recyclé auprès de fournisseurs qui fonctionnent à l’énergie renouvelable, Trek pourrait réduire ses émissions globales de carbone d’au moins 15 %” assure la marque.
On apprend au passage que l’aluminium émet 8,2 kg CO2eq par kg produit contre 5,24 avec alimentation par hydroélectricité et 1,69 kg avec recyclage. Mais c’est surtout bien plus que l’acier. Plus lourd, l’acier (principalement du fer et carbone) n’émet que 1,77 kg de CO2 pour chaque kilo produit et seulement 0,43 kg s’il est recyclé.
Et oubliez la fibre de carbone qui crève le plafond avec 24,3 kg de CO2eq par kg utilisé ! Il y a quelques semaines, Urtopia avait estimé à 276 kg l’impact carbone de son vélo électrique Carbon 1. Clairement pas le plus vertueux du milieu… Sachant cela, et bien que la réduction de poids soit séduisante à l’utilisation, il y a de quoi réfléchir à son futur achat de vélo électrique… Peut-être que la fibre de lin pourrait changer la donne.
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Vélo électrique15 novembre 2024
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