Avec une vitesse maximale de 200 km/h, un 0 à 100 km/h abattu en 3 secondes environ, une autonomie de 400 km et un couple de 850 Nm, la Davinci DC100 veut prouver qu’une moto électrique sportive peut aussi exister. Le constructeur joue donc la carte différence tant sur l’aspect performances que sur le style. Nous avons découvert cet engin venu d’ailleurs sur le salon EICMA de Milan.
Vous pourriez supposer que Davinci est un constructeur italien – surtout exposé dans le cadre d’un salon moto à Milan – mais ce n’est pas le cas. Davinci est une marque chinoise, dont le siège est basé à Beijing et l’usine de fabrication à Zibo. Le choix de Davinci comme nom de marque est en fait une forme d’hommage à Leonard De Vinci et ses multiples talents dont celui d’ingénieur et artiste qui auraient inspiré les équipes de Davinci dans la création de la DC100.
A la lecture de la fiche technique de cette moto électrique comme à la découverte de sa conception, on ne peut que constater en effet que la DC100 boxe dans une autre catégorie. Grâce à son gabarit d’abord : 2,20 m de long, 74 cm de large et 1,10 m de haut !
Quelles que soient les origines de cette DC100, cette moto électrique est une véritable attraction sur le stand du constructeur à l’EICMA. Nombreux sont les curieux à approcher cette imposante moto au style vraiment différent. Nombreux sont aussi ceux qui osent l’enfourcher pour en apprécier quelque peu la posture de pilotage.
Aucun doute, elle en impose, elle impressionne mais elle fait envie aussi. Et il faut l’analyser d’un peu plus près pour en découvrir ses équipements inédits, qui, peut-être, soulèveront aussi chez vous quelques questions de « faisabilité » et/ou de fiabilité. Et la première chose qui nous interpelle c’est l’intégration du moteur dans la roue arrière, et quel moteur ! Celui-ci développe une puissance nominale de 65 kW et jusqu’à 100 kW en pic selon le constructeur. De quoi propulser cette moto à la vitesse maximale de 200 km/h, mais aussi d’expédier le 0 à 100 km/h en 3 secondes environ.
Voilà qui devrait satisfaire les motards à la recherche d’une moto électrique sportive, aux accélérations qui promettent par ailleurs d’être grisante, voire fulgurante, avec un couple annoncé de 850 N.m. Autant dire qu’il vaut mieux s’accrocher ! L’adhérence de l’engin est laissé à la charge de suspensions Bitubo (RCH02 à l’avant et XZE21V à l’arrière, pour les initiés) ainsi que des pneumatiques Pirelli Diablo Rosso III en 120/70 R17 à l’avant et 240/45 R17 à l’arrière : visiblement, c’est du sérieux.
Ayant ces données en tête, l’intégration du moteur – qui devrait être d’ailleurs assez lourd – dans la roue arrière peut donc poser des questions dans la répartition du poids et sur l’impact de l’agrément et la sécurité du pilotage. D’ailleurs, il est tellement performant qu’il est couplé à un système à un système de refroidissement liquide qui, là aussi, devrait alourdir encore l’ensemble.
Plus étonnant encore, la DC100 est totalement dépourvue de système de freinage à l’arrière. Sur place, on nous explique que le seul frein avant, qui fait toutefois appel à un impressionnant système Brembo (deux disques de 330 mm et 4 pistons de 30 mm) et la gestion électronique du frein moteur suffisent à répondre aux besoins de la moto, même sur les freinages les plus appuyés. De fait, on ne trouve qu’un seul levier de frein sur le guidon de la DC100 et de simple repose-pieds de part et d’autre de l’énorme carénage de cette moto.
Techniquement, le concept de frein moteur à régénération d’énergie n’est pas nouveau. Mais s’en remettre à la seule efficacité de celui-ci pour le frein arrière nous semble assez audacieux. Davinci fait en tout cas mention d’un système ABS de série sur la moto. Nous ne sommes pas ingénieur et, de toute façon, la DC100 sera soumise aux mêmes tests d’homologation que les autres motos. Des tests qu’elle passera d’ailleurs en 2023, avant de recevoir ou non son autorisation de commercialisation en Europe et donc en France, marché important pour les constructeurs d’engins électriques.
Par ailleurs, cette homologation permettra aussi à Davinci de choisir le look de l’avant de sa moto. Sur le salon, plusieurs modèles sont exposés, mais deux versions se distinguent : l’une (vue plus haut) avec des blocs optiques à l’avant disposés en « diagonale », l’autre avec deux blocs verticaux. En l’état, ce serait cette dernière version qui serait retenue, car la législation l’impose sauf, nous explique-t-on sur place, si le second bloc optique a une autre utilité. La marque restera assez vague là-dessus, avec un sourire en coin qui laisse sous-entendre qu’ils ont déjà une idée en tête pour conserver le style originel, original et plutôt réussi.
Enfin, post homologation, le smartphone devrait lui aussi disparaître de la version définitive au profit d’une instrumentation numérique intégrée. En même compte tenu des accélérations et de la vitesse de pointe annoncée, il serait bien dommage que ledit mobile devienne un projectile sur la route.
La suite de la découverte nous emmène désormais aux informations concernant la capacité de la batterie, l’autonomie et la puissance de charge. Dans l’ordre, comme le laissait déjà supposé l’énorme carénage en lieu et place du réservoir, la DC100 embarque une grosse batterie.
En l’occurrence, celle-ci offre une capacité de 17,7 kWh ce qui permettrait à cette moto d’atteindre une autonomie de 400 kilomètres selon le cycle NEDC et 357 km selon la norme WLTP. Bonne nouvelle : Davinci y a couplé une prise de recharge type 2 pour refaire le plein en 30 minutes environ.
Vous l’aurez sans doute compris, cette énorme batterie de Lithium ternaire qui fait appel à des métaux précieux, visiblement nécessaire ici pour répondre à l’appel de puissance du moteur, n’est pas sans conséquence sur le poids de la DC100. Malgré ses carénages en carbone, son châssis en alliage d’aluminium et ses diverses pièces en alliage de magnésium, celle-ci qui pèse tout de même 255 kg !
Il va sans dire qu’on trouve une marche arrière sur la moto pour vous assister dans les manœuvres, ainsi que d’autres technologies comme le démarrage en côte, l’aide à la descente et, surtout, un dispositif de contrôle de la traction. Tout ceci peut sembler étrange sur une moto électrique où il n’y a pas d’embrayage à gérer, mais visiblement, mais visiblement ces systèmes HAC, HDC et TCS sont précieux compte tenu du poids et de la puissance.
En tant que moto futuriste et technologique, la Davinci DC100 embarque également la connectivité nécessaire pour en consulter l’état à distance, la localiser et même lui envoyer des mises à jour pour mettre à jour son électronique embarquée. Enfin, si aucune date de commercialisation n’est pour l’instant évoquée, le constructeur communique d’ores et déjà sur un tarif de vente approximatif de 26 000 euros. Il fallait s’y attendre, ce monstre ne sera pas à la portée de tous, toutefois, si vous êtes intéressé, vous pouvez déjà réserver la vôtre sur le site internet de Davinci.
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