Des vélos carbone 100% français en péril : le cri d’alerte de Nilman après le vol de ses prototypes

Victime du vol de ses prototypes, Nilman, une jeune entreprise alsacienne spécialisée dans la conception de vélos en carbone, appelle à la solidarité à travers une campagne de financement participatif.

Fondée par Nils Mangold, ancien coureur cycliste, Nilman est une entreprise labellisée « Fabriqué en Alsace ». La marque s’est fixé un défi ambitieux : concevoir et produire des vélos en carbone entièrement en France, un choix rare dans l’industrie. Nilman se distingue par l’intégration de technologies innovantes, comme le processus mousse N-OSF, qui améliore la robustesse et le confort des cadres tout en réduisant l’impact environnemental.

À quelques jours de présenter ses modèles au salon Made In France Expo 2024 à Paris, la marque a subi un coup dur avec le vol de ses quatre prototypes, essentiels pour la phase de tests et la commercialisation.

Un vol qui met l’avenir de Nilman en danger

Les vélos volés représentaient deux ans de travail et des investissements conséquents. Parmi eux, un modèle à assistance électrique pesant moins de 12 kg, symbole du savoir-faire de la marque, devait être un atout majeur lors de sa présentation au salon. Ce vol a non seulement entraîné une perte financière importante, mais il a aussi mis en péril la trésorerie de l’entreprise, qui comptait sur le salon pour lancer ses commandes.

L’assurance ne couvrant pas les pertes indirectes liées au vol, Nilman se trouve dans une situation critique. Comme l’explique Nils Mangold : « Concevoir et fabriquer un vélo en carbone vraiment fait en France est un défi énorme, mais c’est une mission qui me tient profondément à cœur. Aujourd’hui, nous avons besoin de votre soutien pour continuer à faire vivre ce projet et préserver les emplois associés. »

Une campagne pour refabriquer et relancer le projet

Pour surmonter cette épreuve, Nilman a lancé une campagne de financement participatif sur Ulule, ouverte du 28 novembre 2024 au 9 janvier 2025. L’objectif : collecter un minimum de 30 000 € pour refabriquer les prototypes, couvrir les charges fixes pendant deux mois, et maintenir trois emplois au sein de l’entreprise.

Plusieurs paliers de contribution sont proposés, de 30 € à 1 000 €, avec des contreparties comme un bidon ou un t-shirt fabriqué en France, un stage d’initiation au vélo sur piste, ou encore la précommande d’un vélo Nilman. Les contributeurs ont également la possibilité d’effectuer un don libre, sans contrepartie.

Avec cette campagne, Nilman espère mobiliser les amateurs de vélo et les défenseurs de la production locale pour sauver un bien beau projet. Au moment d’écrire ces lignes, la campagne a déjà atteint 13 926 €.