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En Afrique, la moto électrique fait sa révolution

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À Kampala, la capitale de l’Ouganda, 140 000 motos-taxis équipées de moteurs thermiques seront remplacées par des véhicules électriques d’ici à cinq ans. C’est ce que prévoit un accord signé entre le gouvernement ougandais et la start-up africaine Spiro, spécialisée dans l’e-mobilité.

D’après Bloomberg, les deux-roues électriques fournis par Spiro représenteraient près de 90 % des taxis enregistrés à Kampala, les « boda-boda ». Selon l’accord, les chauffeurs de boda-boda certifiés pourront échanger gratuitement leurs véhicules à essence contre des motos électriques. Pour générer des revenus, Spiro compte sur l’échange de batteries dans ses 3 000 stations.

« Il s’agit d’une étape sans précédent dans la transition des villes africaines vers une mobilité plus durable », a déclaré Spiro sur Linkedin. « Ce partenariat, le premier entre un gouvernement africain et une entreprise de mobilité verte sur le continent, permettra de créer plus de 9 000 emplois et de promouvoir le « made in Ouganda » grâce à l’usine d’assemblage de motos électriques qui sera construite dans le pays. Grâce à cette usine, les motos électriques seront abordables pour les futurs utilisateurs, qui pourront économiser jusqu’à 40 %. »

Si le nom Spiro n’existe que depuis quelques jours, la société spécialiste de la mobilité électrique répondait jusqu’alors au nom de M Auto. Présente au Togo, au Bénin et en Ouganda, Spiro fait déjà rouler près de 5 000 véhicules électriques et devrait bientôt se lancer au Rwanda. Voilà qui devrait sérieusement œuvrer à la dépollution de l’air en Afrique de l’Est.

Un marché en pleine ébullition

L’Ouganda n’est pas le seul pays d’Afrique où la moto électrique réalise une percée. Du Nigeria au Kenya, les ventes de deux-roues électriques se développent rapidement dans de nombreux pays africains.

Selon une étude publiée par McKinsey en 2022, les deux-roues offrent le potentiel d’électrification le plus rapide dans les pays sub-sahariens. Selon les projections réalisées, l’électrique pourrait ainsi représenter 50 à 70 % des ventes de deux-roues d’ici à 2040. Rien qu’au Kenya et au Nigéria, les deux plus gros marchés, cela représenterait trois à quatre millions de deux-roues électriques vendus chaque année.

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