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Essai Faucon e9+ : le scooter électrique polyvalent

Arrivé en 2017, Faucon Moto a su rapidement se faire une place sur le marché français du scooter électrique avec son produit phare, le Faucon e9. Un modèle que nous avons pu prendre en main pour une journée d’essai. 

Si les ventes de scooters électriques demeurent encore limitées en France, de plus en plus d’acteurs cherchent à se positionner sur ce marché de prometteur. C’est le cas de Faucon Moto qui commercialise dans l’Hexagone les modèles électriques du chinois ZAP sous sa propre marque.

Sous le soleil de la Côte d’Azur, nous avons eu la chance de pouvoir prendre en main le Faucon e9, un équivalent 125 cc décliné en trois versions. Considérée comme le « nec plus ultra » de la série e9, la version e9+ que nous avons pu tester embarque une batterie lithium-ion de 9,7 kWh (72 V – 120 Ah) autorisant entre 160 et 220 km d’autonomie. Elle vient alimenter un moteur électrique affichant 9,9 kW de puissance en continu et jusqu’à 18 kW en crête. Doté d’un couple de 110 Nm, celui-ci promet jusqu’à 120 km/h de vitesse maximale.

Un design classique et une habitabilité généreuse

D’extérieur, le scooter électrique de Faucon ne reflète pas les hautes technologies qu’il intègre. Basiques, ces lignes sont semblables à celles de nombreux autres scooters chinois disponibles sur le marché. Qu’à cela ne tienne ! Le Faucon e9 parvient à faire oublier son design un peu austère par ses autres qualités.

Homologué pour accueillir jusqu’à deux passagers, il offre suffisamment d’espace pour les jambes tandis que la position de sa batterie permet de libérer suffisamment d’espace sous la selle pour y ranger un casque facilement.

Côté stationnement, s’il n’est pas compliqué de placer le scooter sur sa béquille centrale, le faire redescendre se révèle un peu plus délicat. Dans la pratique, il faut pousser fort pour remettre sur ses roues l’engin de 192 kilos.  

A l’aise en ville…

Sur les portions urbaines, le scooter électrique de Faucon est dans son élément. Malgré ses 192 kilos, son centre de gravité bas le rend particulièrement maniable et ce même à basses vitesses.

A l’usage, c’est le mode 1 – le plus doux – que nous avons choisi de privilégier. Largement adapté à la plupart des trajets, celui-ci assure une accélération progressive et évite l’effet de « sursaut » que l’on peut rencontrer avec le mode 3 enclenché.

A basse comme à moyenne vitesse, la sensation de glisse et le silence offerts par l’électrique sont tout simplement impressionnants. Une particularité appréciable qui incite toutefois à la vigilance, notamment en ville où le scooter n’est pas toujours entendu par les piétons. Quant aux manoeuvres, elles sont facilitées par une très utile fonction marche arrière. 

A noter : pour optimiser l’énergie, il est aussi possible de « jouer » sur le bouton de coupe circuit qui accentue l’effet du frein moteur et vient récupérer quelques électrons qui seront réinjectés dans la batterie.

… et sur autoroute

Résolument polyvalent, le Faucon e9+ est tout aussi à son aise sur autoroute. Lors de notre essai, nous avons pu tester l’engin sur une courte portion. Dans ce cas, le mode 3 – qui offre le meilleur couple et permet d’atteindre les 120 km/h vérifiés au compteur – s’avère particulièrement efficace. Dignes d’un 400, les accélérations et les relances sont assez vives et permettent d’assurer les dépassements en toute sécurité.

Seule ombre au tableau : une petite frayeur avec la jauge d’énergie. Basée sur la tension et non sur l’ampérage – ce qui aurait été beaucoup plus fiable – celle-ci tend à descendre dangereusement en cas de forte accélération. Si bien que nous avons un temps cru risquer la panne sèche. Une indication en trompe l’œil puisque, dans la réalité, l’énergie était largement suffisante pour assurer l’intégralité du parcours.

Autonomie vérifiée

Pour eBike Generation, ce premier essai du Faucon e9+ était aussi l’occasion de vérifier l’autonomie annoncée par le constructeur.

Partis de Golfe-Juan pour un aller-retour jusqu’à Saint-Raphaël en passant essentiellement par le bord de mer et une brève portion d’autoroute, nous avons pu parcourir 114 kilomètres sans recharge intermédiaire. A notre retour, la jauge batterie annonçait encore la moitié de sa capacité pour un voltage batterie de 72,8 volts sachant que nous étions partis à 83 volts avec une batterie chargée à son maximum. De quoi nous laisser une marge de quelques dizaines de kilomètres pour être dans la tranche des 160 à 200 kilomètre annoncée par le constructeur.

Pour conclure

S’il ne brille pas par son design, le Faucon e9+ sait se rattraper par ses qualités techniques, sa polyvalence et ses performances. Vendue 9,890 euros sans compter le bonus écologique de 900 euros, la version avec batterie 8,7 kWh que nous avons pu essayer n’est pas forcément donnée. Il ne faut toutefois pas oublier de compter les avantages du quotidien. Avec un coût de recharge à moins d’un euro aux 100 km, le Faucon e9 s’avère bien plus économe à la pompe que ses homologues thermiques.

Quant à ceux qui n’ont pas besoin d’une forte autonomie, ils pourront se rabattre sur des batteries de moindre capacité. La première – en 5,8 kWh – annonce jusqu’à 140 km et débute à partir de 7890 € tandis que la seconde – en 7,2 kWh – grimpe jusqu’à 180 km pour 8890 euros.

Faucon e9+ : notre présentation en vidéo

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