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Essai Yamaha E01 : le scooter 125 électrique que tout le monde attend

Cleanrider a pu tester en exclusivité le Yamaha E01 dans les rues de Paris. Que vaut ce scooter électrique 125 équivalent du NMAX ? Le verdict dans notre essai.

Après une première incursion sur le segment du 50 électrique avec le petit Yamaha NEO’S, la marque nippone s’attaque à la catégorie des 125. Présenté en 2021 dans sa version définitive, le Yamaha E01 est disponible depuis quelques semaines à Paris où il est proposé en libre-service par Troopy. L’occasion d’un premier essai aux résultats prometteurs.

Un équivalent électrique du NMAX

Si son look n’est pas sans rappeler celui du XMAX, le Yamaha E01 se rapproche davantage du Yamaha NMAX au niveau de son gabarit. Il mesure 1,95 m, 74 cm de large avec une selle perchée à 75,5 cm de hauteur. Côté mécanique, on retrouve un moteur central à aimant permanent offrant 8,1 kW de puissance, soit à peu près 11 chevaux, pour 30 Nm de couple.  Entrainé par courroie, celui-ci est alimenté par une batterie lithium-ion de 4,9 kWh (87.6 V – 56.3 Ah).  Intégrée sur la partie basse du scooter pour optimiser le centre de gravité, celle-ci est constituée de 24 cellules.

Côté recharge, la trappe est située sur la face avant du scooter. S’il ne donne pas d’indication quant à la puissance maximale acceptée, le constructeur indique un temps de charge variant de 14 à 1 heure (à 90 %), ce qui laisse supposer 6 à 7 kW de puissance maximale.

Malgré le fait qu’il s’agisse encore d’un prototype, le scooter électrique de Yamaha surprend par sa qualité de finition.  Comme de coutume chez Yamaha, la partie cycle est irréprochable. Elle se compose d’un cadre en acier avec un bras oscillant en aluminium, deux amortisseurs arrière et une fourche télescopique à l’avant. Monté sur de petites roues de 13 pouces en 110-70 à l’avant comme à l’arrière, l’E01 bénéficie d’un dispositif de freinage à deux disques de 230 mm couplé avec un ABS.

S’y ajoutent des optiques entièrement à LED et une instrumentation digitale qui permet de choisir entre trois modes de conduite : Eco, Standard et power. Un mode « marche arrière », limité à 1 km/h, est également disponible pour faciliter les manœuvres.

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Sur la version partagée de notre modèle d’essai, nous n’avons pas pu avoir accès à l’espace sous la selle. Selon les visuels diffusés par la marque, le volume serait suffisant pour y intégrer un casque.  Pour palier à cette absence de rangement, le modèle aux couleurs de Troopy est équipé d’un top-case où sont rangés un casque et une charlotte. S’y ajoute une grande jupe pour protéger du froid.

Un scooter électrique taillé pour la ville

Dès les premiers tours de roues, le Yamaha E01 surprend par sa maniabilité. La bonne intégration de la batterie, en partie basse et au milieu du cadre, fait presque oublier les 158 kilos de la bête. Il en résulte un scooter particulièrement bien équilibré même à faible allure. En ville, le scooter braque bien et profite de rétros qui ne dépassent pas du guidon. Idéal pour se faufiler facilement entre les files de voiture.

En matière d’accélération, ce Yamaha E01 n’est pas aussi performant que le BMW CE 04 ou le Ray 7.7 que nous avons déjà pu essayer. Cela reste toutefois suffisant. La réponse de l’accélérateur est immédiate sans être trop brutale et les reprises suffisamment efficaces. En mode Eco, la réactivité de l’accélérateur n’est pas la même qu’en mode Power mais permet d’évoluer tranquillement aux limitations de vitesse urbaine. Lorsque l’on relâche la pédale d’accélérateur, la régénération est bien présente. Elle se révèle toutefois moins forte que sur d’autres modèles équivalents.

Côté confort, Yamaha sait y faire. Bien qu’elle soit fine, la selle n’est pas trop raide. Le système d’amortissement est également particulièrement bien calibré.  « On n’est pas tassé et ça filtre plutôt bien les petits chocs » souligne Maxime Fontanier qui met aussi en avant le silence de fonctionnement de l’engin, maximisé par l’utilisation d’une transmission par courroie. Au niveau du freinage, la présence de l’ABS est un vrai plus pour les arrêts d’urgence. « Ça vibre un petit peu dans les leviers mais au moins ça freine correctement » résume notre essayeur.

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Un peu juste sur voies rapides

Si l’urbain reste son principal terrain de jeu, ce Yamaha E01 est aussi à l’aise sur les voies rapides où il atteint rapidement les 90 km/h. En vitesse de pointe, il faut tabler sur 103 km/h, le tout avec un bon niveau de reprise. C’est un peu juste pour un scooter électrique équivalent 125 où l’idéal est de parvenir à prendre 120 pour laisser un peu de marge sur les portions limitées à 110.

En matière d’autonomie, le constructeur annonce 100 km d’autonomie. C’est correct pour une batterie à la capacité inférieure à 5 kWh. Durant notre essai dans les rues de la capitale, nous avons pu parcourir 17 kilomètres sur un trajet mêlant urbain et voies rapides et consommés 20 % de la batterie. Cela donne une autonomie réelle de 70 kilomètres dans les conditions de notre essai. C’est correct pour de l’urbain et du péri-urbain mais sans doute trop juste au-delà.

Le scooter électrique qui se fait attendre

Abouti, bien fini et performant, le premier scooter électrique 125 de Yamaha a tout pour plaire. Seul problème : hormis l’expérimentation mise en place avec Troopy à Paris, il n’est pas encore commercialisé par le constructeur. En cause : la fabrication en petite série du modèle, aujourd’hui assemblé au sein de l’usine Yamaha de Shizuoka, qui le rendrait bien trop cher par rapport à ses équivalents thermiques.

Prudent, le constructeur préfère donc travailler à fond sa copie pour arriver sur le marché avec un produit au bon rapport prix-prestation. À quel horizon verra-t-on ce premier 125 électrique Yamaha débarquer sur le marché ? On ne sait pas encore mais des mesures telles que le stationnement payant des deux-roues thermiques à Paris pourraient inciter la marque à accélérer le mouvement. En attendant, il est toujours possible de chevaucher l’engin via Troopy à Paris. Il faut compter 0,48 €/min pour louer le scooter 125 électrique de Yamaha, ce qui donne un tarif légèrement inférieur à 60 € si vous le prenez 2 heures. Pour plus d’info, on vous invite à aller faire un tour sur le site de Troopy.

Test Yamaha E01 : le bilan de l’essai

On a aimé
  • Qualité de finitions (pour un modèle considéré comme un prototype)
  • Maniabilité et confort en ville
  • Présence de l’ABS
On a moins aimé
  • Vitesse de pointe un peu juste sur voies rapides
  • Pas encore disponible à la vente
  • Autonomie limitée pour les gros rouleurs

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