L’équivalent 125 de Segway arrive bientôt ! Mais d’ici là, nous avons eu la chance de pouvoir l’essayer en express. Au programme : l’équipement complet de l’équivalent 50, les performances péri-urbaines en plus. Notre essai du Segway E300SE, en exclusivité sur Cleanrider.
Lecteur éclairé, vous connaissez déjà le Segway E125S sous toutes les coutures. En ce début d’année, et avant son arrivée en concession, voici le nouveau Segway E300SE. Et tout comme son frère nommé « 125 » mais équivalent 50 en réalité, le « 300 » est un scooter électrique équivalent 125. Mais attention, un 125 particulièrement bien équipé tout en restant accessible face à la concurrence. En attendant de pouvoir réaliser des tests et cycles d’autonomie plus complets, c’est parti pour une journée à son guidon.
Le Segway E300SE côté look : un scooter soigné
C’est le moins que l’on puisse dire. Le Segway E300SE, tout comme son aîné équivalent 50, soigne particulièrement son apparence. Notre modèle d’essai « Launch Edition » joue la carte du full black, pour un rendu élégant et une approche premium. Les lignes sont propres, épurées, et on apprécie particulièrement la partie arrière aux évocations presque automobiles. Le scooter bénéficie d’assemblages et de finitions impeccables d’avant en arrière. Phare avant intégré au tablier, éclairage arrière, poignée passager, guidon… C’est du propre. Le niveau de qualité perçue n’est pas sans nous rappeler un certain Horwin EK3, lui aussi très convaincant sur ce terrain. On notera également la petite touche de style apportée par les badges « Performance » et « E300SE Launch Edition » sur les côtés. Enfin, les différents éléments de partie cycle, que nous verrons plus bas, participent au look complet et réussi de ce Segway.
Les aspects pratiques ne sont pas en reste, avec des béquilles centrale et latérale de série. Un petit saute-vent vient également coiffer le guidon de ce Segway E300SE. Les dimensions sont identiques à celles du Segway E125 : 1,85 m de long pour 68 cm de large, et 1,17 m de haut. Le tout pour 1,36 m d’empattement et 78 cm de hauteur de selle.
L’engin est monté sur des roues 12 pouces, et se permet même un petit look sympa pour la jante avant. De quoi en faire un scooter très compact mais pas trop frêle non plus, et qui reste suffisamment valorisant. Comme pour le Yadea C1S Pro, on notera un plancher plus haut qu’à l’accoutumée, celui-ci abritant les batteries amovibles. Sur le plan esthétique et qualitatif, c’est à notre goût un sans-faute. Rien à envier à des modèles plus chers !
Au guidon : un scooter électrique confortable et (très) connecté
Le Segway E300SE nous accueille sur une selle suffisamment large et confortable pour les trajets du quotidien. Un poil ferme (elle s’assouplira légèrement au fil des kilomètres), elle est agréable en solo comme en duo à l’occasion. Le passager profite d’un bon maintien grâce à la poignée arrière, très robuste. Notons qu’il peut bénéficier d’un petit dosseret optionnel. Royal !
À l’avant, on adopte une posture droite et détendue, les bras tout juste fléchis. Le guidon n’est pas très large, et les genoux sont un peu plus hauts que d’habitude. Les plus d’1,80 m risquent de se sentir un peu encombrés. Passé ce détail, nous profitons d’une belle profondeur de plancher, je suis largement à l’aise avec mon 42. Le scooter ne vibre/résonne pas de partout malgré les pavés parisiens, ce qui est très appréciable. Côté confort, c’est validé !
Derrière le style et le confort, le Segway E300SE est aussi particulièrement high-tech. Pour commencer, il n’avancera pas s’il ne détecte pas votre présence sur la selle, grâce à un tapis sensitif ! Ensuite, le petit tableau de bord à tout pour plaire : large, lisible, complet. On apprécie la présence d’un régulateur de vitesse (bouton de marche arrière à l’arrêt), ainsi que d’un mode « H ». Celui-ci s’active en maintenant un levier de frein 3 pendant secondes, et permet de bloquer le scooter en position. Pratique lors des arrêts en descente ou en montée. Mention spéciale à l’application smartphone, permettant de gérer toute une flopée de paramètres, voyez vous-mêmes sur les photos ! Il existe 4 méthodes rien que pour démarrer. Clé, télécommande, appli, ou code sur le tableau de bord. L’application présente également un suivi de notre parcours, entre distance, vitesse, et consommation.
Performances : jusqu’à 105 km/h
Le moteur développe 7,8 kW (10 kW en crête) et 200 Nm de couple. Moteur roue oblige, le scooter électrique est extrêmement silencieux sur la route. Pas de limiteur de vitesse peu importe le mode choisi, notre Segway E300SE est configuré comme suit : accélération et reprises douces en mode 1, accélération maximale et récupération d’énergie en mode 2, accélération maximale et roue libre en mode 3.
En ville, les modes 1 et 2 permettent de mieux s’adapter au trafic tout en optimisant la consommation. Sur le périphérique parisien et autres voies rapides, le mode 3 est tout indiqué. Le scooter est vif, on atteint rapidement les 50 km/h en ville. La vitesse maximale de 105 km/h (compteur) est rapidement atteinte elle aussi. Coup de chance (enfin oui et non), il s’est mis à pleuvoir au bout de 10 minutes. L’occasion de vérifier -et de confirmer- l’efficacité du freinage ABS.
Un véritable atout très sécurisant sur le sec comme sur le mouillé. Les freins mordent très fort, le Segway s’arrête sans nous faire peur lors des freinages d’urgence. Mais alors, il faut bien lui trouver un petit défaut me direz-vous ? Eh bien, je l’ai ! Comme lors de notre essai du NIU NQi GTS, une simple sollicitation d’un levier, suivie de l’activation du contacteur de frein, coupe net l’arrivée des watts. Vous êtes habitués à évoluer avec agilité (ce qu’il fait très bien) en gardant un doigt sur le levier ? Il faudra perdre cette habitude. Anecdotique pour certains, mais un critère déterminant pour d’autres, en particulier ceux qui viennent du thermique. Passé ce détail, les performances du Segway E300SE sont à la hauteur de sa présentation. Le scooter électrique de Segway est polyvalent, (très) personnalisable et soigné. Ses 100 kg se manieront à merveille au quotidien.
Autonomie et recharge : jusqu’à 120 km réels ?
Le scooter est alimenté par deux batteries amovibles situées l’une derrière l’autre, sous le plancher. Dedans, la manipulation est assez aisée, il suffit de prendre le coup de main en plaçant bien le câble. Il va de soi qu’un branchement direct sera le plus pratique si vous disposez d’un garage avec prise à proximité. Chaque batterie pèse 12,6 kg pour une capacité de 1,99 kWh, soit 3,98 kWh pour deux batteries. De quoi parcourir jusqu’à 80 km réels en cycle mixte selon la concession qui nous a mis à disposition l’engin, Maze Garage. À titre indicatif, nos premiers 15 km ont consommé environ 20% de charge. Ceci en enchaînant les fortes accélérations et allures soutenues. Mais l’un des atouts du Segway E300SE se cache sous la selle. Deux configurations sont possibles. Sans bac, les 34 l peuvent accueillir un casque intégral, ou deux casques jets sans visière. Avec le bac, la capacité passe à 17 l.
Mais surtout, il est possible d’ajouter une troisième batterie en-dessous pour maximiser l’autonomie. Là, le scooter électrique atteindrait théoriquement les 120 km d’autonomie réelle mixte, et davantage en usage exclusivement éco/urbain. Des valeurs que nous mettrons à jour dès que nous pourrons essayer le Segway E300SE sur une période prolongée. Nous en profiterons bien entendu pour mesurer les temps de charge, qui sont annoncés à 3 heures par batterie. À noter que cette troisième batterie demandera un surcoût conséquent : 1 200 €. En repensant au Horwin EK3 et sa configuration double batterie facturée 1 500 €, cela aurait pu être pire. Mais l’EK3 a pour lui ses grandes roues de 13 et 14 pouces. L’agilité et la tenue de route sont encore meilleures, il faut l’avouer.
Des points forts, le Segway E300SE n’en manque pas. Et croyez-moi, j’ai essayé de lui trouver des défauts sur la courte durée de mon essai. Mais mis à part une selle un peu ferme, et une commande d’accélération coupée par le contacteur de frein… Difficile de râler. Surtout quand le scooter réunit finition premium, performances, polyvalence, connectivité, et surtout ABS, à moins de 5 000 €. Que demander de plus ? Allez, on aurait aimé un vide-poche fermé pour sécuriser notre smartphone lorsque branché sur le port USB. Et c’est à peu près tout.
