Alors que les trottinettes électriques en libre-service à Paris disparaitront des rues de Paris ce vendredi 1er septembre, quelles alternatives restent-ils pour se déplacer dans la capitale ?
La tristitude… Cela fait 5 mois que la sentence a été prononcée. Mais nous avons toujours du mal à nous faire à l’idée que les trottinettes électriques en libre-service vont quitter la capitale dans quelques heures. Le 2 avril dernier, la Mairie de Paris avait organisé un évènement rare, un vote citoyen afin d’interdire ou laisser ces engins de mobilité douce dans la capitale. Pourtant, plusieurs milliers de trottinettes déambulaient depuis 2018.
Le nombre a même atteint 15 000 au pic l’an dernier via les trois opérateurs Dott, Lime et Tier. Mais voilà, les agissements de nombreux utilisateurs (conduite à deux, circulation sur trottoir, stationnement sauvage) et les préjugés sur les trottinettes électriques ont eu raison de leur survie à Paris. 89 % des quelque 7 % de votants ont dit non, et les trottinettes en libre-service disparaitront officiellement des rues de Paris ce vendredi 1er septembre 2023.
À lire aussiInterdiction des trottinettes en libre-service à Paris, la victoire de l’irrationnelDepuis plusieurs semaines, les trottinettes électriques ont quitté progressivement Paris. Dott les a retirées en premier. Lime et Tier poussent jusqu’à la dernière minutes avec un parc diminué.
En cette fin août, nous avons fait un baroud d’honneur au guidon d’une Lime, entre Bastille et Concorde, afin de nous laisser un dernier souvenir. Dommage, car les engins, bien que bridés à 20 km/h, sont très agréables pour profiter des scènes touristiques comme la rue de Rivoli, les quais de Seine, ou encore le Louvre. On les a adorés aussi pour rentrer de nuit hors horaires de métro, ou pendant les grèves.
Et le confort des trottinettes en libre-service y est excellent, avec le guidon courbé, des pneus de 10 pouces et sa suspension avant. Par contre, les derniers exemplaires ne sont pas les plus scintillants. La nôtre était sale, possédait un écran brisé, une béquille instable, et accusait son âge.
Le service reste toutefois cher si l’on ne prend pas de forfait ou abonnement. Les 5,2 km réalisés en 34 minutes – oui, avec quelques photos prises sur le trajet façon touriste – nous ont coûté près de 11 €. C’est très onéreux en comparaison d’un ticket de métro à 2,10 euros ou du Vélib’, bien plus abordable. A ce compte-là, mieux aurait fallu acheter le forfait à 7,99 € pour 24 heures !
Ce qui va changer, c’est donc l’absence d’un mode de transport qui avait pourtant toute sa place dans la capitale la plus dense en Europe. Exit donc les 15 000 trottinettes en libre-service, dont leurs utilisateurs vont devoir trouver une solution.
Comme de coutume, le malheur des uns font le bonheur des autres. Les trois opérateurs de vélos électriques en libre-service vont augmenter leur flotte afin de compenser ce coup d’arrêt au 1er septembre. L’américain Lime a même promis en début d’année qu’il doublerait le nombre de cycles à Paris. Leur principe est le même que pour les trottinettes électriques. Situés partout dans la capitale dans des zones de stationnement dédiées, ils peuvent être déverrouillés via son smartphone après avoir téléchargé l’application et créé un compte.
Le prix est identique. Comptez 1 € environ par déblocage et 0,28 cts/minute. Or ici pas de bridage à 20 km/h, on peut rouler jusqu’à 25 km/h avec l’assistance électrique, voire au-delà si l’on ajoute les jambes (mais c’est dur). Le vélo en libre-service reste donc cher, et dispose de la concurrence féroce du service publique de location Vélib’.
A l’opposé des services en « free-floating », les Vélib’ sont rattachés à des stations, qu’il n’est pas rare de trouver vides ou pleines, quand certains vélos sont hors d’usage. Le tarif est imbattable : 1 € les 30 minutes, ou 9,30 €/mois maximum en abonnement pour deux trajets et 45 minutes/j maxi en vélo électrique (ou 60 min en mécanique). C’est de plus remboursable à 50 % par son employeur.
L’autre gros avantage du Vélib’ est une couverture au-delà du périphérique, dans la petite couronne de Paris, là où les trottinettes en libre-service – et les vélos – sont bloqués intra-muros.
Enfin, si vous êtes hermétique au vélo et avez adoré la trottinette électrique, pourquoi ne pas en acheter une ? Aujourd’hui, l’offre est pléthorique, avec des modèles facturés entre 300 et 1 000 euros pour les marques les plus populaires comme Segway-Ninebot, Pure ou Xiaomi.
Elles sont toujours plus confortables, connectées, performantes, avec des autonomies variant de 25 à 70 km (donc 15 à 50 km en pratique). Pliantes, elles sont aussi l’ami des nomades, et leur sécurité progressent sans cesse (clignotants, freins, etc). Pour vous orienter, n’hésitez pas à consulter notre liste des trottinettes électriques disponibles en France.
À lire aussiTrottinette électrique pour étudiant : notre sélection de modèles vendus entre 299 € et 600 €Si votre budget ne vous le permet pas, ou que le vélo n’est pas pour vous, restent les transports en commun. Le réseau RATP avec le métro, le RER, le bus ou le tramway est un des plus denses au monde, avec un coût de 84,10 € par mois (hors réduction employeur ou Forfait Mobilités Durables), ou 2,10 € par ticket par exemple.
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