Publié le 1ᵉʳ décembre 2024 dernier, le décret mettant fin au bonus écologique pour les deux-roues électriques suscite une vive inquiétude au sein du secteur. Alors que les ventes peinent à décoller, fabricants et associations appellent le gouvernement à revoir sa position.
Un véritable coup de tonnerre ! Officialisée il y a quelques jours, la fin des aides à l’achat pour les scooters et motos électriques a pris de court de nombreux acteurs de la filière.
« Nous avons perdu la bataille, mais pas la guerre ! ». Chez Pink, l’heure est à la mobilisation. « Un pays comme la France doit prendre le temps de la réflexion avant de balayer des mesures positives qui soutiennent une véritable politique industrielle de long terme » dénonce le fabricant dans un communiqué.
Après 9 ans et près de 7 000 véhicules en circulation, Pink s’inquiète des répercussions d’une telle décision sur ses activités. En 2021, l’entreprise avait lancé une ligne d’assemblage dans les Yvelines, créant 25 emplois. Une stratégie remise en cause par l’arrêt soudain des aides gouvernementales.
« En matière législative, l’incessant « stop and go » décourage investisseurs et entrepreneurs, favorise la délocalisation et produit des drames sociaux » alerte Ghislain Lestienne, Président de Pink Mobility.
Pour l’Avere France, l’association française des véhicules électriques, le bonus écologique reste un outil crucial pour inciter les consommateurs à adopter des véhicules électriques. Selon l’association, un utilisateur sur deux aurait renoncé à son achat sans cette aide.
Surtout, cette modification du barème du bonus intervient à un moment critique pour le marché de la mobilité électrique. Face à l’inflation et à la baisse du pouvoir d’achat, celui-ci connait depuis plusieurs mois une phase de stagnation, voire un recul pour certains segments. C’est le cas pour celui des scooters électriques 50 cc, dont les ventes ont reculé de 20 % au cours des neuf premiers mois de l’année.
« L’enchaînement des crises économiques, énergétiques et inflationnistes ont conduit les ménages à repousser leurs décisions d’achat, provoquant un vieillissement du parc automobile français. La diminution des aides, voire leur suppression pour les quadricycles et les 2 roues électriques motorisés, risque d’entraîner le marché dans une stagnation plus durable, voire un recul » souligne l’Avere France qui invite le gouvernement à réunir l’ensemble des parties prenantes pour établir un plan d’urgence pour réussir la transition énergétique des transports.
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