Nous avons découvert le nouveau vélo à assistance électrique format Cargo Longtail que Nakamura proposera dans les magasins Intersport d’ici au mois de décembre. Outre ses promesses techniques qui résident dans l’intégration d’un puissant moteur électrique et d’une double batterie promettant jusqu’à 120 km d’autonomie, ce Crossover Longtail nous a séduits par sa conception.
Lors de la présentation de ses e-Century Gravel et e-Cross City, Nakamura nous avait promis de lancer deux nouveautés majeures d’ici à la fin de l’année. Nous y sommes… et sur le papier nous ne sommes pas déçus. Dans cet article, nous allons vous présenter le Nakamura Crossover Longtail (ref : YF60WT) et un autre article sur le Nakamura e-Summit 950s est à découvrir dans nos colonnes. Pour l’un comme pour l’autre, il s’agit ici des deux modèles qui vont chapeauter les gammes respectives du « vélo porteur » et du VTT à assistance électrique. Un positionnement « premium » qui ne sera pas sans conséquence sur les prix proposés.
En l’occurrence, pour ce modèle cargo baptisé « Crossover Longtail » par les Nakamura pour sa polyvalence, est annoncé à 3 000 euros (2999,99 euros). Un tarif qui le positionne face au Decathlon R500E dont nous vous avons présenté les évolutions de la V2 en février dernier.
Et s’il semble que Decathlon ait décidé de vider ses stocks de la première génération de son Longtail avant de déployer sa V2, le Nakamura que nous avons découvert semble déjà paré pour le ridiculiser sur la route.
Si seul un véritable test comparatif nous permettra de départager le Crossover Longtail de Nakamura et la nouvelle mouture du Decathlon R500E, le modèle proposé chez Intersport semble déjà prendre une belle longueur d’avance, autant dans sa conception que son équipement avec un soin particulier apporté aux détails.
Pour Michel Phaff, Manager Produit pour la catégorie vélo, ce vélo à assistance électrique pourra répondre aux besoins de la clientèle qui évoluera en ville, mais pas seulement… Comprenez qu’il peut tout à fait sortir des sentiers battus.
C’est pourquoi l’un des premiers éléments marquants qu’on trouve ici est une fourche en position avant offrant un débattement intéressant de 120 mm. Celle-ci peut être verrouillée ou durcie. Pour gommer plus efficacement encore les défauts de la route, Nakamura fait le choix de pneumatiques qui constituent d’ores et déjà selon nous un point tout aussi important que cette fourche suspendue. Facilitant notamment le franchissement sur les trottoirs, le pneu avant de 27,5 x 2.8 pouces est associé à un pneu en 24 x 2.8 pouces à l’arrière (là où la tendance est plutôt sur du 20 pouces). Une configuration originale qui devrait offrir une jolie polyvalence à ce vélo, ainsi qu’une sensation de sécurité et un bon niveau de confort aux passagers.
À lire aussiEssai VTT électrique Intersport : que vaut le Nakamura e-Summit 740 ?Point plus classique, mais qu’il nous faut préciser, le guidon est inclinable ce qui permettra de peaufiner la position de conduite en fonction de votre taille.
Certains penseront alors que ces grands pneus ne rendront pas l’engin accessible à tous les gabarits. S’il est vrai que ce cargo en impose, Nakamura semble avoir bien fait les choses. S’annonçant très solide dans sa construction, la ligne du cadre est finalement assez ouverte – contrairement à son rival de chez Decathlon – ce qui ne manquera pas de faciliter l’installation à son guidon.
Un premier atout très important pour le quotidien, mais cela ne s’arrête pas là. La selle nous offre le luxe d’être télescopique, pilotée par une gâchette située à gauche sur le guidon. Il faudra assurément prendre le réflexe de presser la commande à chaque fois que cela sera nécessaire. Mais vous avez ici l’assurance de pouvoir vous arrêter en posant les pieds bien à plat au sol. Un détail qui a pourtant une importance capitale lorsqu’on transporte des charges et plus encore quand il s’agit d’enfants un peu agités à l’arrière.
Ce vélo est lourd puisqu’il pèse à lui seul environ 40 kg et nous allons aborder les notions d’assistance et de puissance du moteur plus après. Ce qu’il est important de savoir c’est qu’il est homologué pour accueillir un poids roulant total de 210 kg. Des masses qui devront se répartir au maximum à hauteur de 80 kg sur le porte-bagage et 10 kg pour le panier présent au guidon. Ce qui laisse alors 120 kg pour la pilote équipée, pourquoi pas, d’un sac à dos par exemple. En des termes plus clairs, ce Crossover Longtail offre vraiment une capacité d’emport très confortable.
L’obtention d’une telle homologation d’un poids roulant de 210 kg passe forcément par une multitude de choses. Si la structure du cadre en fait naturellement partie, la performance du freinage est tout aussi importante. C’est pourquoi ce Cargo intègre un système hydraulique à quatre pistons à l’avant comme à l’arrière, couplé à un disque de 200 mm à l’avant et 180 mm à l’arrière. Sur le papier, cela semble plutôt bien dimensionné, mais seul un essai sur route nous permettra d’en savoir plus.
Il est à noter également l’imposante béquille centrale. Celle-ci peut supporter un poids de 100 kg ce qui vous permettra d’installer vos passagers ou les charges à transporter avant d’en prendre le guidon.
Et justement, pour tracter l’engin et ses passagers, Nakamura y intègre son moteur électrique le plus puissant, à savoir son ePower Max que Cleanrider a pu tester sur le Nakamura e-Summit 740. La configuration est toutefois différente. En effet, sur le VTT AE, la cartographie du moteur central est légèrement différente, surtout du côté du Smart qui permet d’atteindre un couple maximal de 100 Nm. Sur la nouveauté qui intéresse ici, ce même mode Smart est toujours présent, mais il est en configuration « City » – contre une configuration VTT sur le 740 – avec un couple maximal désormais bridé à 90 Nm.
Un choix que Michel Phaff nous explique comme étant lié aux retours clients. Le couple de 100 Nm, disponible naturellement aussi en mode Boost, était trop important et s’avérait finalement un peu trop brutal. Pour autant, ce couple n’a pas totalement disparu. Son activation est simplement laissée à l’appréciation du pilote qui pourra l’utiliser comme un boost supplémentaire, mais qu’il faudra manuellement actionner depuis la console de bord du Crossover Longtail.
Console centrale qui est d’ailleurs parfaitement lisible et reprend les codes couleur qu’on connait bien désormais chez Nakamura.
On trouve ensuite, pour chacune des configurations, la possibilité de naviguer sous différents menus comme l’heure, l’odomètre ou encore le kilométrage parcouru. Certains auront peut-être identifié sur cet écran la présence de deux icônes batteries.
Et pour cause, en plus de la batterie logée dans le cadre, on trouve une seconde batterie amovible. Là encore, c’est un excellent point ! Si la batterie intégrée offre déjà une capacité de 520 Wh, la deuxième – qui nous fait furieusement penser à une enceinte portable – permet d’ajouter 250 Wh. C’est donc une capacité totale de 770 Wh qui est disponible ici pour une autonomie moyenne estimée de 120 km.
À lire aussiNakamura e-CrossCity : le petit cargo électrique d’Intersport est enfin disponibleLà aussi, nous avons donc de quoi voir venir, d’autant que, autre bonne nouvelle, le chargeur livré de 4A permet de refaire le plein de cette petite batterie en moins de 2 heures – selon Nakamura. Il faudra compter environ 4h30 de plus pour recharger la batterie intégrée au vélo pour un équivalent d’environ 80 km d’autonomie. Tout ceci sera à confirmer lors des tests sur routes, mais nous sommes déjà fans du concept à double batteries qui permet d’accéder à un appoint de recharge sans avoir à ôter la grosse et lourde batterie principale.
Les essais routiers nous permettront aussi d’apprécier la tenue de route, ainsi que les performances liées aux performances du moteur électrique et la polyvalence apportée par les neuf rapports du système Tektro intégré ici. Là encore, les équipes de Nakamura nous indiquent que celui-ci est dimensionné pour supporter les charges que devra transporter ce vélo. Michel Phaff nous a confié qu’il a pu éprouver cette configuration sur un VTT AE en y allant franchement et tout s’est très comporté.
Ce qui nous emmène donc à la partie arrière du cycle, imposante et très intéressante elle aussi. D’abord parce que dans sa configuration de base, ce vélo porteur est livré avec tout ce qu’il faut pour accueillir deux personnes à l’arrière (max 40 kg par personne). On trouve en effet deux coussins, plutôt confortables selon nos premières impressions, ainsi que deux larges plateformes repose-pieds situées de part et d’autre du vélo.
On apprendra sur place que ces mêmes plateaux repose-pieds peuvent être démontés pour être revissés en position haute, en lieu et place de la cage, ce qui permettra alors de transporter de larges volumes. Mais ce n’était pas ici la configuration qui nous était présentée. Vous remarquerez aussi que les passagers arrière sont protégés des projections d’eau et des risques de voir des lacets se prendre dans la chaîne (par exemple) par l’ajout de caches en plastique souple. Ce qui nous permet aussi de préciser que les garde-boue à l’avant comme à l’arrière sont particulièrement grands. Au-delà du conducteur, ils devraient aussi très bien protéger les personnes à bord.
Certains pourront regretter que la structure en aluminium qui entoure les places arrière ne soit pas conçue de sorte que l’un des côtés soit escamotable pour faciliter l’installation d’un enfant. Un point sur lequel les marques ont tendance à nous répondre « les enfants sont très agiles et ils adorent faire escalader pour s’installer« . Pourquoi pas… Quoi qu’il en soit, la bonne nouvelle est que ladite structure est composée d’une double barre dite « anti pincement ». Comme vous le voyez sur les photos, cela se traduit par la possibilité de se tenir sur les côtés sans risquer d’être exposé aux chocs.
Quoi qu’il en soit, on trouve à l’arrière sous les coussins en mousse un double système de fixation MIK HD qui permettra d’accueillir un ou deux sièges enfants. Nous rappelons au passage que la norme MIK HD autorise un poids maximal de 27 kg par siège. Si Nakamura s’y plie, ce n’empêche pas à ce mastodonte d’emporter jusqu’à 80 kg de charge à l’arrière. Pourquoi pas dans une caisse dédiée qui pourra se fixer sur la structure.
C’est dans cette configuration à la verticale que la nouveauté de Nakamura nous attendait dans une boutique parisienne en cours de changement de la marque Go Sport vers Intersport. Il va sans dire que si la possibilité de l’installer à la verticale pour que ce modèle prenne moins de place chez vous est une idée intéressante, encore faut-il être capable de le hisser de la sorte.
Comme nous l’avons dit, l’engin est lourd (40 kg). Mais grâce à son système de « petits pieds » situés à l’arrière en partie basse du vélo, il est finalement tout à fait possible de le relever avec une certaine technique et une bonne dose de volonté. En effet, au-delà du poids, il y a le gabarit de ce vélo. Nous sommes encore en attente de ses dimensions en largeur et en hauteur, mais sa longueur totale (qui devient sa hauteur une fois debout) est de 2,2 m.
Ce qui, dans la manipulation nécessaire, place le guidon à hauteur d’homme (environ 1,7 m selon nos estimations) ce qui n’est pas sans conséquence sur la manœuvre. Quoi qu’il en soit, la technique consiste à saisir fermement les poignées de part et d’autre du guidon, presser le frein arrière à fond, commencer à tirer, bloquer le large repose-pied avec son pied et continuer de tirer pour redresser le tout. Plus simple à dire qu’à faire, évidemment, mais pas impossible. Si certains pourront trouver cela pénible, nous trouvons que cela reste une idée.
Mais encore une fois, le système reste perfectible. En effet, les petits pieds (on ne sait pas comment les décrire autrement) qui sont les premiers à entrer en contact sont en aluminium et s’avèrent finalement glissants sur le sol de la boutique. Y ajouter de simples patins en caoutchouc aurait été préférable pour plusieurs raisons. D’abord, parce que cela aurait permis d’y apporter un grip bienvenu pour « bloquer » l’arrière de la structure dans la manœuvre de relevage, mais aussi parce qu’on peut tout à fait imaginer que cette pièce soit alors remplaçable au fil du temps et des manipulations.
En l’état, on note déjà des rayures sur le modèle de démonstration qui, même si on nous assure que l’aluminium employé ici ne craint pas la rouille, ne rendent finalement pas très esthétique ce vélo électrique vendu 3 000 euros. Par ailleurs, ajouter ce type de patin aurait permis aussi de protéger le sol lui-même. Même si le Crossover Longtail aura sans doute pour vocation d’être stocké de la sorte dans un garage, ces supports en alu pourraient marquer un carrelage, rayer un parquet ou même écailler une peinture au sol.
Une réflexion que nous partagerons aussi avec Michel Phaff, en l’appliquant aussi à la barre supérieure (celle de la cage de protection) qui se pose elle aussi au sol pour stabiliser le vélo en configuration verticale. Celle-ci pourra toutefois être équipée plus facilement et à moindres frais d’un ruban adhésif, pourquoi pas réfléchissant, histoire d’apporter une touche de visibilité en plus.
Pour en finir avec toutes ses remarques très bien été accueilli par le manager produit, nous lui avons également demandé si un engin aussi massif ne pouvait pas exploiter son mode d’assistance à la marche dans une configuration en marche arrière. Techniquement, inverser le sens de rotation d’un moteur électrique est très simple – certains scooters et motos électriques proposent déjà cette fonction. Une telle assistance, adoptant l’allure du pas, serait d’une aide précieuse pour les manœuvres du quotidien. Que le pilote soit installé au guidon ou juste à côté, le temps de « faire une manœuvre de parking » avec les enfants encore à bord. Une fonction encore non imaginée par les équipes d’Intersport mais jugée plutôt pertinente. Peut-être aurons-nous un jour la réponse à la faisabilité de celle-ci.
C’est sur échanges que notre découverte du Nakamura Crossover Longtail – qui pourrait vous être référencé en magasin comme le « Crossover Longtail » – s’est achevée. Un produit que nous avons vraiment hâte de tester. Car même si le prix affiché de 3 000 euros semble élevé, le modèle est finalement bien placé sur un marché toujours en très forte croissance.
Si la disponibilité est prévue pour le mois de décembre, Nakamura ne nous a pas encore précisé quels seraient les magasins en capacité de le vendre. Une information qui nous sera communiquée dans un second temps et que vous pourrez également retrouver sur le site d’Intersport. Questionnée sur le sujet, la marque nous a expliqué réfléchir à mettre en place un dispositif particulier de « click and collect » pour ce gros modèle. En revanche, il est encore trop tôt pour parler d’une quelconque formule de livraison à domicile.
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