AccueilVélo électriqueKit de survie de Noël : tous les arguments pour défendre le vélo au réveillon

Kit de survie de Noël : tous les arguments pour défendre le vélo au réveillon

Nous y sommes. Le 24 décembre arrive. Au programme : foie gras, pulls moches, lumières colorées et une famille réunie, pour le meilleur et pour le pire… Outre les relents politico-économiques, les discussions du réveillon auront forcément droit au moment « vélo bobo écolo », cet instant où les mobilités douces passeront à la rôtissoire, avec une intensité généralement proportionnelle au degré d’alcool dans le sang. C’est donc l’occasion idéale de rappeler tous les bienfaits des mobilités douces et de vous équiper de quelques arguments pour couper court à tout débat inutile risquant de plomber la soirée.

Les cyclistes grillent les feux !

Effectivement, certains cyclistes grillent les feux, et c’est un problème, d’autant plus frustrant pour les usagers de la route qui pourraient passer au rouge « sans risque » mais qui ne le font pas forcément (car certains se plaisent à accélérer fort pour avoir l’orange). Mais on n’a pas interdit l’automobile sous prétexte que des automobilistes ne respectaient pas le Code de la route. Ce n’est donc pas un problème de vélo ou de trottinette, mais d’humains. Et pour cela, il n’y a pas de solution magique. Pour preuve, les radars et le permis à points n’ont pas annihilé les incivilités routières. Tout est question d’éducation !

Vous prenez de la place sur la route alors que vous avez des pistes cyclables !

Utiliser des vélos ou des trottinettes permet de fluidifier la circulation, réduisant ainsi les embouteillages et rendant les déplacements urbains plus rapides. Un vélo sur la route est une version très amincie de la voiture qui aurait pu être là à sa place. Autrement dit, chaque vélo, c’est une voiture de moins dans les bouchons. Plutôt que de pester contre eux, vous devriez les remercier. Certes, il faut parfois les dépasser (et encore). Mais au prochain feu, chaque vélo est une place d’automobile de gagnée.

Pourquoi les cyclistes roulent-ils sur la route et non sur les pistes cyclables ? Tout simplement parce qu’ils roulent bien trop vite pour ces infrastructures. Ils sont souvent à 30 km/h, soit la vitesse maximale autorisée en ville. Dans les faits, ils ne devraient pas gêner les voitures, puisque celles-ci ne devraient pas rouler plus vite.

Ça ne changera rien à l’état de la planète !

À l’échelle mondiale, certainement pas. Mais à l’échelle locale, le vélo et les villes piétonnes apportent du silence, de l’espace et un air nettement plus respirable. Par exemple, la mise en place de la zone à faibles émissions « Madrid Central » en 2018 a entraîné une diminution significative des concentrations de dioxyde d’azote (NO₂) dans le centre-ville de Madrid. Une étude de 2020 a constaté une réduction importante des niveaux de NO₂, signe d’une nette amélioration de la qualité de l’air.

Les vélos sont aussi dangereux que les voitures maintenant qu’il y en a partout ! La dernière fois, j’ai failli être renversé !

C’est faux. Malgré la hausse phénoménale de l’usage du vélo en ville, on ne déplore encore aucun mort à la suite d’un choc avec un cycliste. Cela ne signifie pas que certains ne font pas n’importe quoi, ni qu’il n’y a aucun accident. C’est toujours problématique. Mais l’automobile, elle, engendre des accidents mortels. Et la mort, elle, n’est pas réparable.

Ces arguments ne suffiront peut-être pas à calmer toutes les ardeurs. Aussi, voici quelques munitions supplémentaires dans lesquelles vous pouvez piocher.

Même électrique, le vélo est bon pour la santé !

Faire du vélo, même électrique, permet de rester en forme et réduit le risque de maladies comme les troubles cardiovasculaires ou le diabète. C’est un excellent moyen d’intégrer de l’exercice dans son quotidien. Même avec l’assistance au maximum, l’activité reste équivalente à une marche normale et fait tourner le cardio entre 95 et 105 BPM, un rythme idéal. En ajoutant deux trajets quotidiens, vous atteignez l’activité physique recommandée.

La marche est également excellente, mais le temps d’une personne active est souvent trop limité pour consacrer deux heures par jour à marcher. Plus fort : il suffit de six mois de vélo pour améliorer sa capacité respiratoire. Bon, cet argument n’est pas valable pour la trottinette électrique, qui n’apporte rien sur ce plan. Mais elle a d’autres atouts.

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Un gain de temps au quotidien

Le temps, c’est précieux. Le vélo et la trottinette électrique permettent de se déplacer rapidement en ville. Pourquoi ? Parce qu’un feu rouge ne dure qu’un cycle pour un deux-roues, alors qu’une voiture doit attendre les véhicules devant elle et parfois subir plusieurs cycles de feux rouges.

En évitant les bouchons et en se faufilant facilement, vélos et trottinettes électriques permettent de gagner un temps précieux. Mieux, leur temps de trajet est régulier, à la minute près, lorsque les retards sont courants avec les autres moyens de transport.

Des économies d’argent

L’achat d’un vélo électrique, lorsque l’on possède déjà une voiture électrique, n’apporte rien financièrement (et encore, cela dépend du coût de l’électricité). Mais pour ceux qui remplacent un véhicule thermique, le coût d’achat et d’entretien d’un vélo est bien inférieur. La trottinette électrique, encore moins onéreuse et presque sans entretien, est rapidement rentable : moins de 50 centimes pour 100 kilomètres. Difficile donc de justifier le terme « bobo », surtout lorsque le budget automobile est la deuxième plus grosse dépense des foyers, après le logement.

Une simplicité d’utilisation inégalable

Les vélos et trottinettes sont accessibles à tous, ne nécessitant pas de permis. Ce sont des moyens de transport universels et abordables. Ils ne nécessitent pas de permis de conduire et leur faible vitesse en fait des engins maniables et plus simples à contrôler.

Une véritable amélioration du bien-être mental

Faire du vélo ou de la trottinette permet de prendre l’air, de se détendre et de réduire le stress quotidien. Vous n’êtes pas collé à des inconnus dans les transports, vous n’êtes pas dépendant des autres usagers. Vous êtes libre !

L’ami des enfants

Les enfants adorent le vélo. Entre rouler à l’arrière d’un vélo cargo ou dans une voiture, le choix est vite fait. Avec les bons vêtements, même la pluie devient une aventure.

La contribution à une ville plus silencieuse et respirable

Personne n’aime le bruit, l’odeur du carburant ou le danger des véhicules rapides. Alors pourquoi bouder le plaisir d’une ville où seules quelques sonnettes se font entendre, loin des klaxons et moteurs rageurs ?

Avec tout ça, vous avez de quoi désamorcer les situations délicates. Et si ça ne suffit pas, parlez de la suppression des aides au plan vélo pour rappeler que l’État impose plus facilement l’écologie aux citoyens qu’à lui-même. Puis armez-vous d’un verre d’eau, buvez-le d’une traite et prenez une pause technique pour fuir la discussion.

Bonnes fêtes à tous, et rendez-vous en 2025, soit un quart de siècle après le bug de l’an 2000.

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