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La moto électrique, victime collatérale de la guerre commerciale entre l’Europe et les États-Unis

Moto électrique

Par Catherine FahrtPublié le 20 mars 2025

Illustration : la LiveWire S2 Mulholland

L’Union européenne prévoit d’augmenter les droits de douane sur les motos américaines en réponse aux taxes imposées par Donald Trump sur de nombreux produits européens. Les motos électriques de LiveWire, filiale de Harley-Davidson, risquent d’être particulièrement pénalisées.

Entre les États-Unis et l’Europe, la guerre commerciale fait rage. En réponse à la politique de Donald Trump, l’Union européenne a décidé de riposter en appliquant, à compter du 1ᵉʳ avril, une surtaxe de 50 % sur les motos américaines de plus de 500 cm³ ainsi que sur leurs équivalents électriques. Une seconde phase, prévue dès le 13 avril, étendra cette mesure aux autres cylindrées.

Les conséquences seront lourdes pour les constructeurs américains, dont LiveWire, la marque 100 % électrique de Harley-Davidson. Déjà confrontée à des difficultés financières et à une adoption encore limitée de ses modèles, la marque risque de devoir revoir à la hausse le prix de ses motos électriques sur le marché européen.

Les motos Zero épargnées
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les motos électriques Zero Motorcycles ne seront pas touchées ! En effet, la marque américaine a délocalisé sa production aux Philippines depuis quelques années. Un choix industriel qui lui permet d’échapper aux sanctions européennes.

L’industrie de la moto demande une exemption

Dans un communiqué, l’Association Européenne des Fabricants de Motocycles (ACEM) appelle Bruxelles à exclure les deux-roues de cette guerre commerciale. « Comme personne ne gagne dans les guerres commerciales, nous demandons instamment que les deux parties trouvent une solution équitable  » a demandé Antonio Perlot, secrétaire général de l’ACEM.

Si Bruxelles maintient ces surtaxes, les répercussions pourraient aller au-delà des constructeurs américains. Donald Trump a déjà promis de riposter, possiblement en taxant les motos européennes destinées au marché nord-américain. Cette escalade risque donc de pénaliser l’ensemble du secteur, y compris les marques européennes exportatrices.

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