La règlementation européenne est assez stricte concernant la motorisation des vélos à assistance électrique. Suffisamment stricte pour qu’une part des utilisateurs cherche à la contourner en débridant leurs montures. Shimano a récemment pris la parole à ce sujet, s’opposant fermement à ce type de manipulation.
En Europe, la règlementation sur les vélos à assistance électrique est assez claire : la puissance du moteur ne doit pas dépasser 250 watts, l’assistance doit se désengager passés les 25 km/h et le cycliste doit pédaler pour profiter du moteur. Une règlementation stricte et cadrée, à l’inverse d’autres pays comme les États-Unis par exemple où la limite d’assistance est fixée à 32 km/h pour ceux ayant un accélérateur et 45 km/h pour ceux nécessitant de pédaler.
De quoi donner des idées à certains utilisateurs qui cherchent à débrider leurs motorisations pour s’affranchir des limites européennes. Un phénomène qui n’est pas réellement nouveau en soi, les mobylettes ayant également fait l’objet de telles manipulations, et ce, depuis plusieurs décennies désormais.
Toujours est-il que les fabricants de motorisation électrique à destination des vélos ne voient pas ces débridages d’un bon œil. C’est notamment le cas de Shimano qui a décidé de communiquer sur le sujet. L’équipementier indique ainsi avoir pris des mesures concrètes pour éviter ces dérives. Cela passe tout d’abord par des développements logiciels constants destinés à empêcher ces débridages, mais aussi par une sensibilisation au sujet lors des évènements auxquels il participe.
Shimano indique par ailleurs avoir mis en place un système de détection du débridage. Les systèmes STEPS permettent notamment de bloquer le groupe électrique en cas de détection (affichage du code erreur E295). De quoi entrainer par ailleurs la perte de toute garantie, la société indiquant qu’il peut être nécessaire de passer à la caisse pour remettre la motorisation aux normes. Car une fois passée en mode sécurisé, la motorisation ne pourra être réactivée qu’avec un appareil spécifique de Shimano.
À lire aussiVélo électrique : les fabricants s’attaquent au fléau du piratageRappelons que débrider un vélo à assistance électrique est puni par la loi dès lors qu’il est utilisé sur la voie publique (Code de la Route – Article L317-1). Les contrevenants encourent un an d’emprisonnement et une amende de 30 000 €. La manipulation ayant par ailleurs pour effet de transformer le VAE en véhicule à moteur non homologué, celui-ci doit être déclaré au ministère de l’Intérieur, être immatriculé et assuré pour être utilisé sur circuit privé. L’absence de déclaration est soumise à une amende de 750 €, la non-immatriculation de 7 500 € et la conduite sans assurance de 1 500 €.
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