Deux après sa vente à Kent Outdoors, Kona Bikes vient d’être rachetée par ses fondateurs. Objectif : renouer avec les valeurs et la stratégie commerciale qui avaient fait le succès de la marque, depuis 1988, pour la relancer.
Il en va des rachats d’entreprise comme des mariages. Le cédant est sous le charme des repreneurs, mais, parfois, l’union perd de sa magie dans les premières années. C’est un peu ce que viennent de vivre Dan Gerhard et Jake Heilbron. Tout feu, tout flamme, en 2022, lors de la cession de l’entreprise qu’ils avaient créée à Kent Outdoors, ils étaient convaincus que « l’investissement de Kent permettra(it) à Kona d’investir de manière plus significative… afin de mieux servir nos détaillants indépendants, les membres de notre équipe et les consommateurs du monde entier ».
Las, deux ans plus tard, le divorce est consommé. Rachetée au pire moment (quelques mois avant le début de « la crise du vélo »), l’entreprise n’a pas atteint les objectifs de performance que la société canadienne d’articles de sport Kent Outdoors s’était fixés. Pis encore, les pratiques tarifaires des nouveaux propriétaires (rabais à tout-va, vente en ligne…) sont parvenues à lasser le réseau de concessionnaires, fer de lance de la vente des vélos Kona depuis près de quarante ans. Résultat, une chute des ventes… et l’annonce, dès avril, par Lee Belitsky (PDG de Kent Outdoors) que : « la vente de Kona est un élément important de la récente revue stratégique de Kent. Cela nous donne la possibilité de nous concentrer et d’investir dans nos principales marques de croissance ».
En d’autres termes, « nous nous séparons de Kona, car ce n’est pas aussi rentable que prévu ». Face à cette situation, les deux fondateurs, associés avec une équipe d’employés historiques, ont décidé de reprendre l’entreprise (pour un montant non divulgué).
Dès la reprise effective, Dan Gerhard, dans le communiqué diffusé par Kona, a réaffirmé le retour aux valeurs et méthodes qui avaient fait le succès de l’entreprise, et notamment sa volonté d’appuyer sa distribution uniquement sur son réseau de 1 000 concessionnaires nord-américains et européens. Premier geste fort, la suppression très prochaine de la vente en ligne.
Côté produit, les fondateurs, grâce à leurs partenariats avec leurs fournisseurs historiques et à une réorganisation interne, pensent être en mesure de proposer leurs vélos à des prix plus compétitifs. Encore que sur ce point, ce ne soit pas tant le prix de ses vélos électriques ou musculaires lui-même qui ait été reproché ; mais bien la politique tarifaire elle-même. Dan Gerhard a d’ailleurs précisé que leur retour aux affaires signifiait la fin du Bogo (un acheté, le deuxième offert).
Tout est désormais en place pour que Kona retrouve son lustre d’avant ce court épisode Kent Outdoors. Gageons que Dan Gerhard et Jake Heilbron réussiront leur pari. Il ne peut en être autrement d’un PDG qui conclut un communiqué officiel par « tenaces, résilients, francs-parlants, courageux et parfois couverts de graisse, nous nous engageons à maintenir la saveur des vélos Kona et à aider les gens à trouver la liberté et le plaisir. Nous sommes de retour. Nous sommes toujours là. Allons rouler ».
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Vélo électrique15 novembre 2024
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