Vous envisagez d’investir dans un vélo à assistance électrique ? On vous dit tout sur les différents types de modèles et les usages auxquels ils correspondent.
Fini le temps où l’on parlait du vélo électrique comme d’une catégorie unique se distinguant juste du vélo musculaire par l’intégration d’un moteur électrique. Comme tout secteur d’activité relativement jeune mais en forte expansion et arrivant à maturité, celui du VAE s’est segmenté au fil des années, s’adaptant aux différents usages.
Des usages tellement divers qu’il serait aujourd’hui difficile et peu pertinent de ranger dans la même catégorie le vélotaffeur quotidien et le promeneur occasionnel du week-end, ou encore l’adepte du vélo-cargo et le VTTiste fan de sensations fortes.
Le marketing ayant fait son office, les constructeurs se sont donc conformés aux demandes induites de la clientèle pour diversifier leur offre afin que celle-ci colle le mieux possible aux attentes des consommateurs. Une segmentation qu’il vaut mieux connaitre et prendre en compte lorsque l’on envisage l’achat d’un VAE, tant les offres sont différentes, voire parfois presque antinomiques. Il n’y a pas qu’un seul type de vélo à assistance électrique, c’est ce que nous allons voir en détail dans ce dossier, qui, nous l’espérons, vous aidera et vous guidera dans votre choix si vous ne connaissez pas encore très bien le sujet.
Un petit rappel des principales caractéristiques des VAE ne parait pas inutile tant le marché est aujourd’hui dense et l’offre riche.
Un vélo à assistance électrique, également connus sous le nom de VAE, est un vélo équipé d’un moteur électrique qui fournit une assistance au pédalage. Cette assistance permet de parcourir des distances plus longues ou de gravir des pentes plus raides sans trop d’effort. La puissance du moteur électrique d’un VAE est limitée par la loi à 250 watts dans la plupart des pays de l’Union Européenne et en France. Cette limitation de puissance est destinée à garantir que le vélo à assistance électrique reste avant tout un vélo, et que le moteur ne peut pas être utilisé pour une utilisation autre que l’assistance au pédalage. La vitesse maximale à laquelle l’assistance au pédalage peut fonctionner est également limitée à 25 km/h.
La batterie est généralement au lithium-ion et ont une capacité comprise entre 250 Wh et 500 Wh. La capacité de la batterie détermine l’autonomie du VAE, qui peut varier en fonction de la puissance d’assistance utilisée par le cycliste, du poids du vélo, du terrain et des conditions météorologiques. Pour un VAE « standard » on peut compter sur une bonne cinquantaine de kilomètres de rayon d’action, mais certains affichent plus de 100 km d’autonomie.
Le moteur électrique d’un VAE peut être placé sur le moyeu de la roue avant ou arrière ou sur le pédalier. Les moteurs placés sur le pédalier sont appelés moteurs pédaliers et sont les plus courants. Ils offrent une assistance au pédalage plus naturelle et plus efficace, car la puissance du moteur est transmise directement aux pédales.
En Union Européenne, la législation relative aux VAE a été harmonisée pour garantir une utilisation cohérente des VAE dans tous les pays de l’UE. La directive 2002/24/CE définit les règles relatives aux VAE, qui sont également en vigueur en France. En France, les VAE sont considérés comme des vélos et peuvent être utilisés sur les pistes cyclables, les routes et les chemins. Les cyclistes âgés de 14 ans et plus peuvent utiliser des VAE sans permis de conduire ni assurance spécifique.
Voilà pour le rappel, toujours bon à savoir quand on débute ses recherches en vue d’un achat. Voyons maintenant les différentes sortes de VAE. Notre catégorisation n’est pas une classification officielle mais une segmentation en fonction des usages et des typologies d’utilisateurs auxquels elle nous parait correspondre de la façon la plus pertinente.
Dans cette première catégorie, nous rangeons cette « nouvelle » typologie de vélos électriques nés avec l’engouement des jeunes urbains pour les mobilités douces. Ils possèdent généralement des caractéristiques et des traits distinctifs communs, à savoir :
Dans cette catégorie on trouve les Angell, VanMoof, IWEECH, Bird ou encore Cowboy.
C’est la catégorie la plus courante, celle des VAE que vous croisez tous les jours sans même le savoir. Discrets, souvent très confortables et très bien équipés d’origine, ces vélos à assistance électrique au look classique de vélo hollandais modernisé font le bonheur quotidien de millions d’utilisateurs à travers l’Europe par leur facilité d’usage et leur capacité à passer partout en s’accommodant de tous types de chaussées. Leur poids se situe la plupart du temps autour de 25 kg, ce qui les rend forcément un peu moins agiles que ceux de la catégorie précédente, mais aussi plus stables. La grande majorité d’entre eux adoptent une motorisation Bosch, qui vient avec son écran digital et ses réglages de commandes (vitesses manuelles, gestion de l’assistance, ordinateur de bord…).
Dans cette catégorie on pourrait ranger des dizaines de marques, mais parmi les plus connues on retiendra les allemands Kalkhoff, Vélo de Ville (sic), les français Moustache, Decathlon, O2Feel ou Peugeot, ou d’autres marques comme KTM, Cube, Focus, Granville, Vélobécane, Nakamura…
Avec ce genre d’engin, on peut tout à fait se rendre quotidiennement au travail, faire ses courses, et partir pour de longues balades le week-end, voire pour un vrai roadtrip estival.
Les prix commencent aux alentours de 1 000 euros, en grande surface, ou grand magasin de type Decathlon, mais il faudra compter au moins entre 2 000 et 3 000 euros pour une machine de qualité, fiable et durable.
Les VTC, aussi appelés vélos hybrides électriques, sont des vélos tous chemins, qui, comme son leur l’indique, permettent un usage un peu plus étendu que le VAE urbain ou routier. A mi-chemin entre l’urbain et le pur VTT, le VTC électrique permet de rouler sur d’autres revêtements que seulement le macadam. Il est ainsi possible d’envisager quelques escapades sur des petits chemins de terre, à condition que ceux-ci restent quand même assez lisses et carrossables. A l’œil, il n’est pas évident de les distinguer des VAE de route. Ils sont souvent dotés d’une structure renforcée mais surtout de pneus tous chemins, plus larges et un peu plus résistants à la crevaison. Il est d’ailleurs possible de transformer son VAE de route en VTC, en remplaçant simplement les pneus par des modèles tous chemins, de façon ponctuelle (balade) ou définitive. Les pneus plus larges offrent également un avantage de stabilité en ville, en revanche, leur poids légèrement supérieur, leur bande de roulement plus large et leur dessin plus marqué auront pour effet d’augmenter le frottement à la route et de réduire un peu l’autonomie de la batterie.
Du côté des marques et constructeurs on retrouve peu ou prou les mêmes que dans la catégorie des VAE routiers, mais on peut toutefois citer Urbanbiker ou Upway, spécialisé dans les vélos électriques reconditionnés.
Les prix pour un bon VTC à assistance électrique vont de 1 500 à plus de 4 500 euros.
Le VTT à assistance électrique, également connu sous le nom de VTTAE, est une évolution logique du VTT traditionnel musculaire. Mais c’est peut-être dans cette activité sportive que l’assistance électrique est la plus précieuse. D’ailleurs, il suffit de faire un tour en campagne, en forêt ou a fortiori en montagne pour constater que les VTT classiques se font de plus en plus rares et qu’ils sont très massivement remplacés par des VTTAE. Si l’on met de côté le prix, plus élevé, les VTTAE n’ont que des avantages par rapport aux VTT classiques. Ils permettent soit d’aller plus loin ou de grimper plus haut avec le même effort, soit de parcourir les mêmes itinéraires en se fatiguant moins.
La puissance du moteur électrique d’un VTTAE peut varier considérablement selon le modèle. Les moteurs les plus courants ont une puissance de 250 watts, mais certains peuvent atteindre jusqu’à 750 watts. La puissance du moteur est généralement liée à l’assistance fournie par celui-ci. Plus le moteur est puissant, plus l’assistance sera importante.
Parmi les marques les plus connues/réputées de VTTAE on retrouve Giant, Moustache, Rockrider (Decathlon), Cannondale ou encore Cube.
Compter de 2 000 à plus de 5 000 euros pour un bon VTT à assistance électrique.
Essai Yamaha YDX Moro 07 : le premier VTT électrique de Yamaha est-il à la hauteur ?Les mini-vélos électriques sont des VAE dotés de petites roues et d’un cadre souvent plus court. Cependant l’assise est à une hauteur équivalente à celle d’un VAE classique, et ce sont donc les tiges de selle et de guidon qui compensent la faible hauteur du cadre. Ils sont également équipés d’un moteur de puissance équivalente, mais parfois d’une batterie un peu plus petite, ce qui limite leur autonomie. Engins de petits déplacements urbains par excellence et idéaux pour le multimodal, ils offrent deux avantages majeurs : d’une part ils sont souvent plus légers que les VAE classiques (entre 13 et moins de 20 kg) et surtout ils sont souvent pliables, ce qui permet de les emmener avec soi au bureau, où l’on pourra les ranger discrètement sans qu’ils prennent trop de place (et accessoirement les recharger sans avoir à déloger la batterie). Idem pour les stocker à domicile, une moitié de placard peut suffire.
Dans cette catégorie, pas de grandes marques traditionnelles mais des « pure players » assez exotiques comme Xiaomi, Radrunner ou bien sûr l’incontournable spécialiste du genre Brompton, qui s’est lui aussi mis à l’électrique, avec moteur dans le moyeu de la roue avant.
Selon les marchands et les promotions ponctuelles, un bon mini vélo électrique (milieu de gamme) coûte en moyenne entre 600 € et 1 500 €.
En contraste total avec la catégorie précédente, les vélos-cargo électriques sont au mini-VAE ce que le poids-lourd ou l’autobus est à la Smart. Il s’agit de vélos spécialement conçus pour le transport de marchandises ou de personnes, équipés d’une assistance électrique pour faciliter le pédalage et augmenter la charge utile. La puissance du moteur peut varier selon les modèles, mais vu les charges transportées (marchandise ou jusqu’à 2 enfants) il n’est pas rare d’aller jusqu’à plus de 1000 watts. Plus la puissance est élevée, plus le vélo peut transporter de charges lourdes ou transporter des passagers sur des distances plus longues. Ce qui explique que vous puissiez vous faire littéralement déposer en montée par un VAE-cargo transportant joyeusement une petite famille à bord, alors que vous suez seul avec votre VAE de route. La batterie est un autre élément important du vélo cargo électrique. La capacité de la batterie peut varier selon les modèles, mais elle est généralement de 400 à 1000 Wh.
Les VAE-cargo à zone de chargement avant – entre le guidon et la roue avant – peuvent transporter des personnes ou des marchandises selon l’aménagement, alors que les « longtail », vélos allongés à l’arrière, vont permettre d’asseoir deux enfants à califourchon longitudinal sur la roue arrière. La zone de cargo avant offre l’avantage de pouvoir installer une cabine fermée et protégée des intempéries, ce qui n’est pas le cas du longtail.
Là aussi les marques sont moins familières puisque l’on a affaire à des spécialistes, comme Elops, U-Cargo, Yuba ou encore Riese & Müller.
Côté prix, ça commence à piquer un peu puisqu’on se situe entre 3 200 et près de 8 000 euros.
Decathlon R500E : le vélo cargo longtail électrique va bientôt évoluerC’est la catégorie un peu à part mais nous avons jugé indispensable de la mentionner pour conclure ce tour d’horizon car tous les débutants ne connaissent pas toutes les subtilités de ce marché. Un speed-bike ou speedelec, également appelé vélo à assistance électrique rapide (VAER), est un type de vélo électrique qui se distingue des vélos électriques classiques par sa vitesse de pointe plus élevée et son assistance électrique plus puissante.
En termes de caractéristiques techniques, un speed-bike est équipé d’un moteur électrique d’une puissance maximale de 4 kW (ou 3,7 kW si la puissance est mesurée au niveau du pédalier) et d’une assistance électrique qui peut aller jusqu’à 45 km/h. En France, la réglementation limite la puissance maximale du moteur électrique à 250 W et la vitesse maximale de l’assistance électrique à 25 km/h pour les vélos électriques classiques, mais les speed-bikes sont considérés comme des cyclomoteurs et sont donc soumis à une réglementation spécifique.
Ce sont donc ces engins d’un autre monde qui vous vous enrhument en vous dépassant à près de 50 km/h alors que vous avez déjà l’impression d’aller vite à 25 km/h sur votre fier VAE.
En ce qui concerne la batterie, un speed-bike est généralement équipé d’une batterie au lithium-ion d’une capacité de 500 Wh à 1000 Wh, ce qui lui permet de parcourir des distances allant jusqu’à 100 km en fonction du mode d’assistance utilisé. Les batteries sont souvent amovibles et peuvent être rechargées en quelques heures.
En France, la réglementation des speed-bikes est encadrée par le Code de la route. Ils doivent être homologués et immatriculés, et les conducteurs doivent être titulaires d’un permis de conduire de catégorie AM ou B. Les speed-bikes ne sont autorisés à circuler que sur les routes où la vitesse maximale autorisée est de 80 km/h ou moins. Le port d’un casque est obligatoire et les speed-bikes doivent être équipés d’un système de freinage et d’un éclairage conforme aux normes en vigueur.
Parmi les marques proposant de bons speed-bikes ont peut citer Moustache, Stromer, Riese & Müller ou encore Kalkhoff. VanMoof a également promis un modèle qu’on attend toujours.
Côté prix, on est plutôt entre 3 500 et 7 000 euros.
Ça y est, vous y voyez plus clair ? Comme nous l’indiquions, il n’y a plus « un » vélo électrique, mais plusieurs typologies de VAE. Avant de vous décider il faudra bien définir vos critères prioritaires et déterminer l’usage que vous en ferez afin de choisir la meilleure monture pour vous.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller jeter un oeil à notre liste (non exhaustive) des vélos électriques proposés sur le marché.
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