Indispensable pour les longs trajets, la charge rapide a largement investi le marché de la voiture électrique. Alors qu’une grande partie des stations d’autoroutes sont désormais équipées, les fabricants de motos électriques sont pourtant rares à intégrer le dispositif. L’italien Energica est l’un des seuls à le proposer sur ses modèles.
Si la charge rapide n’est pas spécialement répandue dans le monde de la moto électrique, c’est en premier lieu en raison du fonctionnement de la charge rapide en elle-même. En effet, la puissance délivrée sur une borne rapide en courant continu (DC) n’est pas linéaire. C’est ce que l’on appelle la courbe de recharge.
En pratique, recharger une batterie « à fond » équivaut à remplir un verre d’eau à ras-bord. Au début, cela va rapidement et sur la fin, le débit (en kW sur les bornes) va beaucoup plus lentement. C’est la raison pour laquelle les 20 derniers pourcents sont souvent aussi long (voire plus) à recharger que les 80 premiers.
Sur les motos électriques, la problématique est aussi liée à la capacité de la batterie. Celle-ci est bien plus limitée que celle d’une voiture électrique. Résultat : le pic de puissance, en plus d’être moins élevé que pour les voitures électriques, est atteint beaucoup plus rapidement. D’où le choix de nombreux constructeurs, dont le californien Zero Motorcycles, de plutôt miser sur la charge en courant alternatif (AC) en proposant des chargeurs « semi-rapides » optionnels.
Cela ne veut pas pour autant dire que la charge rapide en DC ne se développera pas dans le secteur de la moto électrique. Mais il faudra avant cela avoir des modèles équipés de batteries plus conséquentes pour justifier la pertinence du système.
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