Selon les données publiées par l’association des constructeurs européens (ACEM), les immatriculations de motos et de scooters électriques en Europe ont largement diminué depuis le début de l’année. Le marché du 50 cc est particulièrement impacté…
Il n’y a pas que le secteur du vélo qui en crise. Sur le segment du deux-roues motorisés, les ventes se rétractent également après plusieurs années de hausses consécutives.
Selon les données communiquées par l’ACEM, 77 671 deux-roues électriques ont été immatriculés entre janvier et septembre 2023. C’est 23 % de moins qu’à la même période en 2022.
Si on regarde plus en détail les chiffres de l’ACEM, on constate que le segment des scooters électriques équivalents 50 cc est le plus impacté. Avec 49 467 unités écoulées sur les neuf premiers mois de l’année, le marché recule de 30 % par rapport à l’an dernier. A noter que cette baisse n’est pas réservée au seul segment de l’électrique puisqu’elle est également constatée sur les équivalents thermiques (-24 %).
Dans le détail, c’est aux Pays-Bas et en France que le recul est le plus marqué avec respectivement 52 et 26 % d’immatriculations en moins que l’an dernier. Même constat en Italie où les ventes ont reculé de 16 % en 1 an. À l’inverse, la Belgique et l’Espagne restent stables.
Le segment du 125 électrique recule aussi, mais de façon moins marquée. Sur une sélection de pays représentant 80 % du marché européen (incluant UK), l’ACEM recense 28 204 immatriculations sur le segment, soit 14 % de moins que l’an dernier. L’électrique va même à l’inverse de la tendance puisque les ventes de 125 thermiques ont progressé de 13 % sur la même période.
Le Royaume-Uni et l’Espagne sont les deux pays où le recul des immatriculations est le plus fort, à respectivement -37 et -30 %. La France totalise 6 620 immatriculations sur les 9 premiers mois de l’année, soit un recul de 13.7 % par rapport à l’an dernier.
Comment expliquer ce recul des ventes de deux-roues électriques en Europe ? Pour tenter de comprendre, sans doute faut-il analyser individuellement chaque segment.
Sur le marché du 50, il est très probable que les ventes soient cannibalisées par d’autres catégories de véhicules. On pense aux vélos à assistance électrique mais aussi aux trottinettes électriques. Dans des zones urbaines où le 30 km/h est en passe de devenir la norme, le scooter électrique 50 cc et ses 45 km/h parait probablement moins pertinent aux yeux des utilisateurs.
Sur le segment du 125 électrique, deux grands facteurs affectent probablement le marché. En premier lieu : l’absence des constructeurs historiques qui concentre une grosse partie de l’offre sur des fabricants asiatiques qui ne bénéficient pas du même réseau ni de la même image de marque. A cela s’ajoute la problématique du prix sur un marché européen où le pouvoir d’achat a nettement diminué au cours des derniers mois.
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