La mobilité électrique est en marche, c’est un fait et les acteurs qui se préoccupent du sujet s’affairent pour nous trouver des solutions qui correspondront aux mieux à nos usages. Chez Mobilize, entité de Renault Group qui travaille sur des solutions de nouvelle mobilité dédiées au partage (le fameux sharing), le panel d’engins proposés est désormais assez vaste. Le tout dernier véhicule que nous avons découvert sur le Mondial de l’auto à Paris répond ici aux besoins de micromobilité.
Son nom : Mobilize Solo. Sa catégorie : encore incertaine, mais cet engin pourrait bien rejoindre les rangs des cyclomoteurs lourds, avec l’équipement qu’il convient. Tout d’abord, un moteur électrique dont la puissance n’est pas encore évoquée, mais qui tracte les deux grandes roues à l’avant pour atteindre une vitesse maximale de 25 km/h.
A l’arrière, une roue plus petite, semblable à celle d’une trottinette électrique, permettrait de manœuvrer Solo avec une bonne agilité grâce à un rayon de braquage de seulement 2 mètres. A ce stade, nous sommes d’ailleurs un peu curieux sur ce sujet. Solo sera-t-il vraiment capable d’affronter confortablement certains revêtements vraiment dégradés de la chaussée, mais aussi certains comportements d’utilisateurs qui pourraient mettre à mal à la stabilité de ce trois roues assez haut perché (1,75 m).
À lire aussiMobilize Duo : voici le remplaçant du Renault TwizySelon Mobilize, l’autonomie de Solo pourrait s’étendre de 50 à 70 km selon les modes de conduite, mais aussi en fonction de la taille de batterie prévue. En effet, la société évoque pour l’instant une capacité qui pourrait être située entre 3 et 5 kWh avec une intégration des accus dans le plancher.
Côté recharge, Mobilize évoque trois options possibles : par câble, par induction ou par échange de batterie. En effet, on peut lire à l’avant de Solo les inscriptions « wireless charge » nous indiquent que Solo peut exploiter de la recharge par induction – on sait que Renault travaille depuis de nombreuses années sur le sujet – mais visiblement sous une certaine condition.
» Le véhicule de tête est branché à la borne et transmet l’électricité par induction aux autres Solo Concept positionnés derrière lui. » explique Mobilize. Aucune durée ni puissance de recharge n’est évoquée, mais l’idée est bonne pour faciliter la vie des utilisateurs.
Quant au système de recharge par échange de batterie, plusieurs options peuvent être envisagées là aussi selon nous. Laisser cela à la charge de l’opérateur de location, ou, pourquoi pas, si les batteries ne sont pas trop lourdes, créer des espaces de recharge dans lesquels les clients n’auront plus qu’à se servir avant d’entrer dans leur véhicule.
« Solo est une vision du futur. C’est une réflexion sur l’empreinte minimum au sol d’un véhicule sur la voie publique » nous explique Patrick Lecharpy, directeur du design chez Mobilize. Avec ces 90 centimètres de large et sa longueur de 1,37 m, Solo peut facilement circuler en ville, mais aussi trouver sa place une fois à l’arrêt. Il serait possible de ranger jusqu’à six de ces engins sur une place de stationnement.
Pour Patrick Lecharpy, l’intérêt de Solo est aussi de répondre aux besoins de mobilité des utilisateurs qui ne se sentiraient pas à l’aise ou tout simplement pas en sécurité sur une trottinette électrique. Outre l’accès à bord facilité par la hauteur importante de 1,75 m, la position de conduite semi-assise et assez haute permet de garder une bonne visibilité sur son environnement. Il faut aussi considérer que Solo est également une réponse intéressante en cas d’intempérie, qu’il soit question de se protéger de la pluie ou tout simplement du vent.
L’aspect sécurité s’apprécie également à l’intérieur de Solo où on trouve un airbag dissimulé derrière cette protubérance orange située au centre du « joystick ». Oui, c’est comme ça que Mobilize appelle la commande de direction qui, il est vrai, n’a rien d’un volant ni même d’un guidon.
L’accélérateur est accessible côté droit et on l’active par le pouce comme on le ferait avec la gâchette d’une trottinette électrique. Pour le freinage, Mobilize s’en remet à un système de frein moteur par récupération d’énergie qu’on nous promet comme étant suffisamment efficace pour l’essentiel des situations. A cela s’ajoute néanmoins un frein à pied pour parer aux situations d’urgence.
Enfin, étant donné que Solo est imaginé pour une utilisation dans le cadre de la location par abonnement, sa cellule comme la carrosserie, fabriquées d’ailleurs à partir de matériaux recyclés (50% des matériaux recyclés et recyclable à 95%), peuvent être nettoyées facilement au jet d’eau.
Rappelons que Solo n’est donc qu’une des visions de la mobilité de Mobilize et qu’aucune date de disponibilité ni même aucun prix ne sont pour l’heure évoqués pour ce véhicule. Affaire à suivre…
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