Appelée à succéder à la Ninebot E2, la trottinette électrique Ninebot E3 Pro E ne change pas le prix de sa devancière tout en y apportant de nombreuses améliorations. Nous avons pu la prendre en main.
Segway prépare un remplacement quasi intégral de sa gamme de trottinettes électriques Ninebot, en plus des Segway GT3. Cela ne signifie pas qu’elles tireront toutes leur révérence. Si la Ninebot Max G3 E remplace bien la Max G2 E, il en est autrement en entrée de gamme. L’E2 a en effet évolué en E2 II l’été dernier, gagnant une suspension avant pour mieux rivaliser avec la Xiaomi 5 ou la Niu KQi 100. Cela demande donc à la nouvelle Ninebot E3 d’apporter davantage, sans pour autant devenir trop chère.
« Pour chaque budget, il y a une utilisation, et donc une trottinette, d’où la gamme la plus large possible Segway-Ninebot » justifie la marque, « nous avons dû trouver le bon équilibre entre puissance, autonomie et portabilité » ajoute-t-elle.
La nouvelle Ninebot E3 se distingue par un design différent de celui de ses grandes sœurs, la F3 Pro E et la G3, tout en reprenant certains éléments distinctifs, comme le deck, l’habillage de la fourche ou encore les inserts rouges qui tranchent avec la combinaison de gris et de noir. L’approche est également différente. La Ninebot E3 mise sur la praticité et la légèreté, là où la plupart des rivales cherchent la puissance au détriment du poids.
Ici, la trottinette électrique reprend un système de pliage que l’on pensait abandonné, avec un point de pivot entre le deck et la colonne de direction. Un levier à ouvrir et un petit coup de pied pour plier et le crochet à bloquer sur le garde-boue arrière, le tout prend 5 secondes. Selon Segway, cela permettrait surtout « de réduire de 33% la place prise par rapport à la Ninebot E2 ».
Mieux, une fois pliée, la trottinette reste assez légère. « Nous avons gagné 1 kg, grâce à l’emploi de magnésium » précise Segway. La Ninebot E3 Pro E ne pèse ainsi que 17.5 kg là où sa devancière, la Ninebot E2 Pro, affiche 18,5 kg. La différence de poids est perceptible lorsqu’on la porte, rendant cette Ninebot plus facile à transporter en train ou en bus, et en tout cas plus pratique que sa rivale, la Xiaomi Electric Scooter 5 (20 kg).
Un gain de poids, mais qui n’a pas empêché la Ninebot E3 Pro E de s’offrir une double suspension. La trottinette électrique passe par des petits bras oscillants à l’avant et plus amples à l’arrière, de type élastomère. On sent tout de suite la torsion une fois notre poids sur le deck, mais le débattement est léger. Cela permet de gommer les petites bosses sur la route, pas les trépidations avec de nombreuses vibrations, alors qu’il est difficile de rouler sur des pavés.
Même si le guidon est court et droit, la stabilité est bonne et l’agilité très agréable. Le freinage est assez rassurant, bloquant peu la roue arrière, puisque c’est l’électronique qui s’en charge. La distance d’arrêt reste toutefois assez longue comparée aux modèles de gamme supérieure que nous avons pu brièvement tester.
La puissance est également moindre, avec une puissance continue de 400 W et un pic à 800 W. Les accélérations sont plutôt bonnes pour une trottinette électrique de cette catégorie, mais la vitesse chute rapidement sous la barre des 25 km/h en montée.
L’équipement de la Ninebot E3 Pro E est digne d’un modèle moderne en 2025 : phare avant intégré, feu arrière à fonction stop, clignotants (avec une commande plus ergonomique que la Max G3). En revanche, pas de feu diurne comme les modèles plus haut de gamme. L’écran y est aussi différent et ne proposera pas la navigation.
Il est de type panoramique et LCD, évoluant par rapport à la Ninebot E2 Pro E avec plus de voyants pour la jauge d’autonomie. Si l’indicateur de vitesse est plus grand, il n’est pas forcément plus visible, notamment au soleil. Le bouton permettant de changer de mode ou d’activer l’éclairage est désormais déporté sur la droite, au-dessus de l’accélérateur.
Quant à l’application, elle reste toujours aussi riche. Bien qu’il s’agisse d’un modèle d’entrée de gamme, l’E3 profite des mêmes fonctionnalités (hors navigation) que le reste de la gamme. Au programme : l’activation du contrôle de traction, le réglage du niveau de récupération d’énergie ou encore la compatibilité avec Apple Find My pour la géolocalisation.
Lors de la présentation de la nouvelle gamme Ninebot, Segway nous a annoncé vouloir être plus transparente sur l’autonomie, ce qu’elle a entrepris sur les Ninebot GT3 et Max G3. C’est également le cas ici, où la marque communique une valeur pour une conduite en mode éco à 15 km/h, ici 55 km, ainsi que 25 km prédits à 25 km/h.
Sur notre petit tracé de 4,2 km, avec de nombreuses accélérations et sur diverses surfaces, nous avons consommé 20 % de batterie. L’autonomie serait donc de 21 km en utilisation intensive, mais atteindrait probablement 25 km avec une conduite plus modérée.
C’est un net progrès face aux 20 km réels (et 35 km théoriques) constatée sur l’E2 Pro E. Une évolution liée à la montée en capacité de la batterie (367 Wh sur l’E3 vs 275 Wh sur l’E2). La marque n’indique pas de temps de recharge, probablement de 5h30 avec un chargeur de 70 W.
La nouvelle gamme Ninebot E3 Series débute avec le modèle E3 E, affiché au tarif de 399 euros. Ce modèle se distingue par une petite batterie annonçant une autonomie théorique de 45 km à 15 km/h, ce qui permet de réduire son poids à 17,1 kg. La Ninebot E3 Pro E, plus endurante, est proposée à 449 euros, ce qui en fait une offre compétitive.
En face, la concurrence réplique avec une Xiaomi Electric Scooter 5 autour de 400 euros, avec une seule double fourche avant à ressort (arrière fixe), une batterie plus importante (60 km annoncés) mais moins de puissance (350 W, 700 W maxi).
À noter, la Ninebot E2 Plus II reste au catalogue en 2025. Affichée à moins de 300 euros chez de nombreux marchands, elle cible les plus petits budgets avec ses roues de 8 pouces, une suspension avant et 25 km d’autonomie théorique.
Si elle n’est pas la moins chère des trottinettes électriques de Segway, la Ninebot E3 Pro E tient ses promesses. Plus légère que sa devancière, elle affiche également une belle autonomie pour cette gamme de tarifs. Ses roues de 10 pouces et sa double suspension double lui confèrent une bonne stabilité, même si le confort mériterait d’être amélioré. Taillée pour les déplacements du dernier kilomètre, elle ne pourra pas s’aventurer sur tous les terrains, d’autant que sa motorisation de 800 watts affichera ses limites en dénivelé modéré.
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