Disponible depuis ce printemps et distribué par la DIP, l’Orcal E1 mise sur sa connectivité et ses bonnes performances pour séduire. Un engin que nous avons pu essayer à Marseille.
Lentement mais sûrement, l’électrique prend de l’ampleur sur le segment du scooter. Niu, Unu, Gogoro… a ces nouvelles marques spécialistes de l’électrique s’ajoute l’arrivée d’acteurs historiques sur le marché. C’est le cas de la DIP. Fondée il y a maintenant plus de 50 ans et reconnu sur le marché du deux-roues, la société a décidé d’accélérer ses plans dans l’électrique via sa marque Orcal et un partenariat avec le fabricant chinois Ecomoter. Ce dernier qui lui fournit ses deux premiers modèles : l’E1 et l’E1-R, deux engins au look identique respectivement homologués en équivalent 50 et 125 cc. A Marseille, c’est la version 50 que nous avons eu l’occasion de prendre en main.
Si ses lignes ne sont pas sans rappeler celles du taiwanais Gogoro, l’Orcal E1 bénéficie d’un design bien à lui. Caractérisé par des traits arrondis, des feux à LED, l’ensemble donne un résultat plutôt futuriste qui tranche vraiment avec le look un peu trop terne des scooters électriques que l’on avait l’habitude de voir il y a encore quelques années.
En termes d’espace, les grands seront à l’aise au niveau des jambes tandis que les plus petits apprécieront la faible hauteur de la selle qui permet de pouvoir confortablement poser les pieds lors des phases d’arrêt.
Homologué en biplace, l’Orcal E1 peut embarquer un second passager. Attention toutefois car la selle n’est pas bien grande. Si deux petits gabarits pourront tenir, cela sera forcément plus compliqué pour les plus grands.
Contrairement à bon nombre de ses concurrents, l’Orcal E1 ne fait pas appel à un moteur intégré à la roue. Déporté et animant la roue arrière par le biais par courroie, celui-ci développe jusqu’à 3 kW de puissance et 130 Nm de couple. Un choix technique qui, outre l’optimisation de la répartition des masses, offre à l’engin une meilleure capacité de franchissement.
Amovible, la batterie 60 V / 32 Ah cumule 1,92 kWh de capacité. Logée sous la selle, elle condamne toutefois une bonne partie de l’espace de chargement. Ainsi, s’il sera possible d’y placer le chargeur externe du scooter, n’espérez pas y mettre un casque.
La recharge peut être réalisée de deux manières. Soit directement sur le scooter via une prise dédiée, soit à la maison en retirant le pack batteries. Affichant 9 kilos sur la balance, celui-ci est équipé d’une poignée pour faciliter son transport. Comptez 2h30 pour une recharge à 80 % en mode rapide.
Du côté des commandes et de l’instrumentation, la présentation de l’Orcal E1 est à la fois propre et épurée. Numérique, le compteur propose un affichage du niveau de la batterie en pourcentage, bien plus lisible pour l’utilisateur. Parmi les autres informations affichées figurent la température extérieure, la vitesse mais aussi un système de compteur qui permet de suivre la distance parcourue. Seul regret : un trip partiel qui se remet automatiquement à zéro dès lors que l’on coupe le contact. L'historique peut toutefois être consulté via l'application mobile liée au scooter.
Lorsque l’on roule et en fonction de la luminosité, le compteur passe au blanc pour garantir une bonne lisibilité quel que soit le niveau d’ensoleillement. Astucieux !
Clignotants, klaxon, feux… aux commandes traditionnelles s’ajoutent quelques fonctionnalités intéressantes tels qu’un bouton dédié à la marche arrière ainsi qu’un régulateur de vitesse (« cruise control »).
Véritable scooter de « Geek », l’Orcal E1 est doté d’une puce GPS et peut se connecter à votre smartphone par Bluetooth via une application. Disponible sur iOS et Android, celle-ci offre un panel de fonctionnalités tout simplement impressionnant.
Outre la possibilité de localiser et de démarrer l’engin à distance, l’utilisateur pourra activer une fonction « anti-vol » qui envoie une alerte dès lors que le véhicule est en mouvement et permet de le bloquer à distance. Un peu comme le fait Tesla avec ses voitures électriques, des mises à jour peuvent également être lancée à distance. Une façon de toujours bénéficier des dernières versions logicielles sans avoir à se déplacer chez un revendeur.
Les possibilités de personnalisation sont également très nombreuses. L’utilisateur pourra choisir le son au démarrage de l’engin ou lors du déclenchement des clignotants mais aussi la couleur de l’ordinateur de bord. Cerise sur le gâteau : il est même possible de comparer ses performances avec d’autres utilisateurs via des classements réalisés à l’échelle quotidienne et hebdomadaire.
Une application également utile pour les flottes puisqu’elle permet de suivre plusieurs scooters électriques en temps réel.
Homologué dans la catégorie des 50cc, l’Orcal E1 reste un modèle essentiellement urbain. Un environnement dans lequel il se montre particulièrement à l’aise. A la fois léger et maniable, le scooter électrique d’Orcal offre un assez bon dosage au niveau des accélérations. Celles-ci se révèlent à la fois efficaces, progressives et sans à-coups. Dans les côtes, les résultats sont plutôt bons, même en départ arrêté et ce malgré les près de 40°C de notre essai en pleine période de canicule. En vitesse de pointe, nous sommes montés jusqu’à 57 km/h au compteur.
Contrairement à son grand frère, l’Orcal E1-R, l’Orcal E1 ne dispose que d’un seul et unique mode de conduite. Si celui-ci nous a paru suffisant sur la majeure partie de notre trajet, sachez qu’il est possible de modifier l’intensité du couple pour rendre l’engin plus nerveux au démarrage. Pour ce faire, une simple manipulation au niveau de la poignée de gaz suffit.
Certains forums évoquent même la possibilité de débrider l’engin en retirant le cache du tableau de bord et en branchant un fil pour augmenter la vitesse maximale. Une manipulation qui n’est évidemment pas conseillée. Car au-delà de l’impact sur l’autonomie, c’est surtout l’homologation qui n’est plus respectée. Aussi, si vous souhaitez aller plus vite, le mieux est sans doute de dépenser quelques centaines d’euros en plus pour vous offrir l’Orcal E1-R. Modèle homologué en équivalent 125, celui-ci offre par ailleurs une meilleure puissance moteur et une batterie à la capacité augmentée.
Outre les impressions de conduite, l’essai de cet Orcal E1 était aussi l’occasion de mesurer son autonomie. Partis avec une batterie pleine, nous sommes restés dans les environnements du siège de la DIP, point de départ de notre test, sans forcément chercher à ménager notre monture. Au niveau du compteur, l’affichage en pourcentage du niveau de la batterie est vraiment confortable et permet de se faire une idée bien plus précise qu’une jauge traditionnelle. Etrangement, cette dernière descend d’ailleurs plus vite que la valeur en pourcentage. Du moins au départ…
Lorsque nous restituons le scooter, l’ordinateur de bord indique 51 kilomètres réalisés pour une batterie chargée à 20 %. Le constructeur annonçant 70 kilomètres à 40 km/h, le résultat est plutôt bon.
Une bouille sympathique, une conduite agréable, une connectivité impressionnante et des performances plutôt flatteuses pour un équivalent 50, l’Orcal E1 dispose de nombreuses qualités même si l’on regrette l’espace un peu trop réduit sous la selle. Annoncé à 2995 euros avec sa batterie, l’Orcal E1 bénéficie d’un bonus écologique de l’ordre de 480 euros.
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