Paris : pourquoi la limitation du périphérique provoque la colère des motards ?

En vigueur depuis le 1^er octobre, la nouvelle limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien suscite une vive opposition parmi les motards.

Instaurée dans le cadre de la politique de réduction de la pollution et du bruit dans la capitale, la limitation à 50 km/h de la vitesse sur le périphérique parisien a fait l’objet de nombreuses critiques. Parmi les principaux opposants, la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC), qui dénonce ses conséquences sur la sécurité des deux-roues et la pratique de la circulation inter-files.

La fin de la circulation inter-files pour les deux roues ?

Pratique courante chez les motards, la circulation inter-files consiste à se faufiler entre les voitures en cas d’embouteillage. Expérimentée dans une vingtaine de départements jusqu’à la fin de l’année, dont l’Ile-de-France, cette pratique est tolérée sur les routes où la vitesse est comprise entre 30 et 50 km/h. Mais avec la nouvelle limitation introduite sur le périphérique parisien, les motards craignent de se retrouver dans une situation ambiguë. Selon la FFMC, la vitesse moyenne du trafic sur le périphérique, déjà fortement ralentie en période de congestion, pourrait ne pas permettre une application claire des règles d’inter-files, rendant la circulation encore plus risquée pour les motards.

« Pour nous, c’est extrêmement dangereux. Si on roule dans une file, étant donné que les distances de sécurité entre les voitures ne sont jamais respectées sur le périphérique parisien, les voitures sont les unes derrière les autres, s’il y a un gros coup de frein, on va se retrouver pris en sandwich entre la voiture de devant et la voiture de derrière », a expliqué Jean-Marc Belloti, le coordinateur de l’association à Paris et en petite couronne, lors d’une interview accordée à France 3 Ile-de-France.

Si la Ville de Paris ne semble pas prête à revenir sur la limitation du périph’, des ajustements pourraient être envisagés.