Inventé par Porsche, ce frein magnétique pour vélo électrique est hérité des poids lourds

Porsche poursuit son investissement dans le secteur du vélo électrique. Le constructeur vient de déposer un brevet pour un frein, exploitant la résistance magnétique, qui compléterait le frein hydraulique classique. Outre la réduction de l’usure des plaquettes et des disques, il permettrait surtout de réduire leur échauffement lors de phases d’usage prolongé, contribuant ainsi à en améliorer l’efficacité.

Plus de doute possible, Porsche n’est plus seulement le constructeur automobile au célèbre moteur à plat, mais aussi un acteur à part entière du marché des vélos électriques. Après l’acquisition de Greyp et le rachat du fabricant de moteurs Fazua, la marque accentue ses efforts de R&D.

Témoignage de cet engagement, le brevet récemment déposé par Porsche pour un système de freinage qui exploite le courant de Foucault en parallèle du couple disque-étrier. Le principe est assez simple : si lors de la rotation du disque de frein (en métal), vous approchez un aimant, celui-ci va créer une force qui ralentira la rotation (les courants de Foucault). C’est ce principe qui régit déjà le système Telma qui équipe bus et poids lourds et leur permet de moins solliciter leurs freins pneumatiques.

Un dispositif qui permet de soulager les freins hydrauliques du vélo électrique

Au vu des éléments du brevet, un aimant serait fixé sur un piston qui coulisserait, passant ainsi d’une position hors-champ (pas de freinage, aimant éloigné du disque) à un positionnement créant un champ magnétique (freinage, proche du disque). Le système de frein hydraulique du vélo commandant le ralentissement, le cycliste pourrait alors doser son appui sur le levier pour n’activer d’abord que le freinage magnétique, puis en appuyant plus fort recourir à l’hydraulique.

Si la limitation d’usure du tandem plaquettes-disque est une conséquence de ce dispositif qui soulage le système traditionnel ; c’est plutôt le volet sécurité qui paraît intéressant. Sur VTTAE, par exemple, lors de longues phases de descente, les freins peuvent être sollicités longuement et conduire au glaçage des plaquettes et à leur perte d’efficacité.

Difficile d’évaluer, à ce jour, le véritable intérêt de ce nouveau brevet Porsche, d’autant qu’il ajoutera forcément du poids sur le vélo électrique. Néanmoins, il ouvre une voie intéressante dans la manière d’aborder la question du freinage des vélos électriques.

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Jean-Luc Poncin
Jean-Luc Poncin

Journaliste

De formation scientifique, Jean-Luc est un journaliste diplômé du CFPJ. Passionné par les projets et les technologies qui gravitent autour de la transition écologique, il collabore régulièrement sur différents médias liés à l'énergie et à la mobilité.


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Commentaires

2 Commentaires
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Cinos
2 mois il y a

Là ils génèrent un champ magnétique, ce qui signifie qu’à chaque freinage l’autonomie va baisser.
Si dans un poids lourd qui va bénéficier d’une récupération d’énergie importante via la masse et la vitesse c’est faisable, ce n’est absolument pas exploitable sur un vélo.

Cette amélioration n’en est pas une.

Last edited 2 mois il y a by Cinos
ARNAUD
2 mois il y a

Et niveau prix ?