AccueilMoto électriquePour BMW, les motos électriques ne sont pas prêtes à rivaliser avec le thermique

Pour BMW, les motos électriques ne sont pas prêtes à rivaliser avec le thermique

Lors de la présentation de son roadster R20, un gros cube thermique, le nouveau patron de BMW s’est laissé aller à quelques confidences sur sa vision de l’avenir de la moto électrique chez BMW. Pour ce dirigeant, fraîchement arrivé à la tête de la marque à l’hélice, « les motos électriques ne sont pas prêtes à rivaliser avec les motos à essence ».

La marque des grands capitaines d’industrie, c’est de ne pas s’encombrer des orientations passées de leur entreprise, parfois à tort, pour imposer leur vision. C’est ce qu’a réussi Carlos Tavares, avec succès, chez Stellantis. Markus Flasch, qui a remplacé Markus Schramm (en octobre 2023) à la tête de la division moto de BMW, est, lui aussi, de ce bois-là.

Lors du Concorso d’Eleganza Villa d’Este 2024, événement parrainé par BMW, il a profité de la conférence de présentation du futur R20, un roadster doté d’un moteur boxer de 2 litres, pour se livrer à quelques confidences sur sa vision de l’avenir de la moto électrique chez BMW. Ses propos laissent peu de place au rêve de nombreux motards de voir, très prochainement, une gamme de motos électriques puissantes chez BMW

Finalement un discours sans surprise de celui dont l’une des récentes décisions a été de suspendre le développement du BMW Vision DC Roadster. Son argument massue, qui s’embarrasse peu de considérations environnementales, c’est que «  après avoir examiné les coûts et performances du Vision DC Roadster, celui-ci était assez mature dans son développement, mais était bien loin d’être compétitif avec, par exemple, la M 1000 RR ».

La moto électrique ne sert à rien pour le moment

Selon Markus Flasch, BMW détient aujourd’hui 77 % du marché avec son maxi-scooter électrique BMW CE 04 et sa petite BMW CE 02, introduite en début d’année. « Je ne vois donc pas pourquoi je devrais investir l’argent de BMW pour construire une moto pour tenter d’aller grappiller quelques ventes supplémentaires dans les 23 % restants » a martelé le dirigeant.

Et de conclure, « cela ne sert à rien, pas maintenant, peut-être plus tard », non sans ajouter « si vous parlez aux motards, je n’ai trouvé personne qui dit « je suis prêt à dépenser 30 000 euros pour une moto électrique pour faire le tour du lac ou gravir un col » ; et personne pour voyager au Cap Nord en passant par l’Afrique ». Propos certes nébuleux, mais immédiatement éclairés par ses paroles de conclusion : « le motocyclisme est tellement une question de liberté et d’indépendance que le véhicule électrique ne sert à rien pour le moment ».

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