En parallèle de ses nouvelles Mini électriques, la marque dévoile un vélo lui aussi électrique, créé en partenariat avec le français Angell, premier projet d’une stratégie sur 5 ans.
Afin de rappeler pour ceux qui ne connaissent pas forcément Mini, cette petite voiture est née en 1959 en réponse à un besoin d’économies. “L’utilisation intelligence de l’espace” dans seulement 3,05 mètres a perduré jusqu’au début des années 2000, là où BMW a repris le flambeau.
Après trois générations modernes, la voiture actuelle est moins compacte (3,86 mètres) mais a conservé un capital sympathie et son caractère agile. Elle a toutefois versé dans la voiture électrique via la Cooper SE depuis 2019. Un modèle qui représente désormais une vente sur cinq en France appuie le directeur Mini France, Guillaume de Sazilly, qui affirme que cette part atteindra 100 % d’ici 2030.
Mais dans une époque où la solution du tout voiture n’est plus tenable, Mini a voulu étendre son catalogue au vélo électrique. Et c’est Angell qui répondait à la demande, au milieu d’autres marques, “sur le point du design, de l’intelligence et de la sécurité” insiste John Mollanger, PDG de la marque. Une firme française donc et non britannique, Angell a donc signé un partenariat avec Mini pour concevoir pas un, mais plusieurs vélos électriques. “C’est un partenariat à long terme pour les 5 prochaines années” poursuit le dirigeant “qui découlera sur plusieurs produits et une stratégie commerciale”.
Le premier bébé est le Mini E-Bike 1. Basé sur l’Angell Cruiser, le modèle a été présenté ce 19 septembre 2023 à Paris. Or rien de vraiment nouveau pour ce vélo électrique Mini qui se contente d’apposer son logo sur le modèle de la marque tricolore. Avec l’appui du designer chef maison Oliver Heilmer, le vélo électrique français revête des couleurs Mini, dont le vert-jaune typique des voitures électrisées “SE” ainsi que des graphismes biton.
La peinture est de type automobile, avec 3 couches offrant un rendu encore plus haut de gamme, avec deux versions. Car le VAE Mini E-Bike 1 se duplique en cadre haut M et semi-ouvert S en deux coloris blanc/vert avec jante avant jaune et gris/noir.
Afin de prodiguer un clin d’œil anglais à l’ensemble, Mini a confié les poignées et la selle à Brooks, mais sans cuir. C’est une volonté de ne pas utiliser de matières d’origine animale comme dans ses voitures.
Autre apport, les garde-boues sont tubulaires en plastiques, fabriqués en France, convenant davantage à une utilisation “vélotaf” par tous temps. Cela rejoint un carter de chaîne pour ne pas graisser les bas de pantalons et chaussures, tout comme des pédales plates. Un Angell plus civilisé en somme !
Rappelons que le vélo Angell est un urbain sportif léger (17 kg), à position active, au cadre aluminium fait en France et donc la batterie est logée en porte-à-faux derrière la selle. Celle-ci évolue au passage, perdant l’obligation de devoir la re-rentrer dans son logement afin de la réactiver après une pause supérieure à 2 heures. Le déverrouillage – plus obligatoire donc – est à clé désormais symétrique.
Toujours à deux feux et clignotants, elle reste limitée à 216 Wh de capacité. C’est faible ! Mais Angell indique avoir développé une version à nouvelles cellules et un contrôleur inédit, améliorant la fiabilité, la durée de vie (davantage de cycles de recharge) et augmentant l’autonomie de 10 %. Présentées en primeur sur le modèle de Mini, ces évolutions arriveront ensuite sur la prochaine version des vélos électriques Angell.
On pourrait ainsi couvrir 35 km avec le niveau d’assistance maximal “Fast”, contre 50 km en intermédiaire et 65 km en mode Eco (limité à 15 km/h). Ces modes sont donc identiques à l’Angell Cruiser. Le moteur reste dans le moyeu arrière. Il offre jusqu’à 40 Nm de couple via une transmission à vitesse unique par chaîne.
Le Mini E-Bike reprend tout l’écosystème électronique du français, dont l’écran tactile central (pour changer de mode, consulter les statistiques ou rentrer son code PIN). Le constructeur automobile emprunte aussi les fonctionnalités de verrouillage, de géolocalisation, d’alarme, de GPS ou les statistiques de trajets, toutefois au sein de sa propre application mobile. Nous avons pu la découvrir rapidement, c’est une version de l’Angell aux graphismes et polices Mini, sans aucun oubli ni nouveauté.
Ce vélo électrique Mini E-Bike ne sera pas pour tout le monde. Déjà par son prix ! Affiché à 3 490 €, il est 500 € plus cher que l’Angell Cruiser de base. La fabrication reste cependant en France. Cadre compris, elle est réalisée dans l’usine Seb d’Is-sur-Thille (Côte d’Or). Et il n’est disponible qu’en série limitée à 1 959 exemplaires pour chacune des deux versions S et M, hommage à l’année de naissance de la petite voiture.
Si vous êtes intéressés, il faudra sans doute le réserver rapidement (sur le site officiel Mini ou en concession partenaire), car le VAE vise l’Europe dans un premier temps puis le monde. Les livraisons débuteront en janvier 2024, avec un SAV assuré par Angell avec remplacement en cas de vol et une quinzaine de réparateurs prêts à intervenir partout en France.
Ce sont donc 2 x 1 959 vélos à produire pour Angell (soit 3 918), qui a oublié ses déboires du lancement et rassure sur sa santé, surtout après la faillite de son concurrent Vanmoof. Le fabricant a levé 20 millions d’euros cet été, notamment auprès de Bpifrance et de la CMA CGM, tandis que 5 autres millions sont espérés prochainement.
À moyen terme, le fondateur Marc Simoncini communique sur “des ventes à cinq chiffres”, soit produire plus de 10 000 vélos par an. Ce sera aidé par une distribution à l’international et les vélos Mini qui ne seront pas qu’en édition limitée.
Le directeur de Mini France nous a confié que d’autres vélos électriques étaient au programme. Ils seront plus pratiques que le Mini E-Bike 1. “On peut penser à des vélos électriques plus confort, avec la possibilité de porte-bagages, ce qui n’est pas le cas ici, voire des vélos cargos”, confie le directeur de la marque britannique. Et les prochains ne seront pas des Angell remaniés, car totalement spécifiques à Mini. Voilà qui rassure !
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