Affichant des prix élevés, parfois même délirants, les vélos électriques semblent avoir désormais conquis le secteur du haut de gamme, et même celui du luxe. Voilà qui interroge le grand public, qui en revient à se demander s’il ne serait pas moins onéreux d’acquérir une voiture (la réponse est non). Creusons les raisons de la flambée des prix du VAE, et réfléchissons ensemble à des solutions pour payer moins cher.
Si vous vous lancez dans un projet d’achat de vélo électrique, vous avez lâché une petite larme en constatant les prix pratiqués sur le marché. 1000, 2000, 3000 euros, voire bien plus, les vélos électriques affichent des tarifs parfois démentiels, surtout si on les compare à ceux des classiques vélos musculaires… Pourtant, cet écart se justifie à bien des égards. Explications !
Batterie, moteur, électronique, cables… etc… contrairement à un vélo 100 % musculaire, le vélo à assistance électrique s’appuie sur de nombreux composants additionnels. Comme pour les voitures électriques, la batterie reste l’élément le plus onéreux. Elle peut représenter à elle-seule 20 à 30 % du coût global du vélo. Chez Bosch, qui équipe de nombreux VAE milieu et haut de gamme, la seule batterie est facturée entre 400 et 800 € voire plus !
Le moteur électrique fait également monter les prix selon sa puissance, son fabricant et ses caractéristiques techniques. Mais il ne faut pas oublier tous les composants spécifiques au vélo électrique : capteurs, systèmes de contrôle électronique, écran, etc…. Chacun de ses éléments à un coût qui vient faire gonfler les coûts de production, et donc le prix final des VAE. D’où l’extrême difficulté à trouver des vélos électriques corrects à des tarifs inférieurs à 800 €, d’autant que le fabricant doit aussi réaliser sa marge en retenant les coûts induits tels que la R&D, l’homologation, la distribution et la communication…
Pour mieux évaluer l’écart entre électrique et musculaire, allons jeter un oeil chez Decathlon où la plupart des modèles musculaires ont droit à une déclinaison électrique. C’est le cas pour le vélo de ville Elops 120. Vendu à 299 euros, ce modèle d’entrée de gamme grimpe à 799 € dans sa version électrique, la 120 E. Le différentiel est donc de 500 €. Ce n’est pas énorme, mais cela se justifie aussi par le choix de Decathlon de faire appel à des composants électriques plutôt basiques pour maintenir le prix contenu du modèle. Idem du côté des vélos pliants. Vendu 449 € en version musculaire, le Btwin Fold 500 passe à 1 099 € dans sa version électrique, soit une différence de plus de 600 €.
C’est encore une fois la même chose avec les VTT électriques. Affiché à 550 € chez Intersport, le Nakamura Summit LTD grimpe à 1 499 € dans sa version à assistance électrique. Ici, la différence se creuse et frôle les 1 000 euros.
Il y a sans doute un travers dans le monde des vélos électriques… Bien souvent, l’investissement conséquent dans les différents composants électriques appelle les fabricants à utiliser de pièces tout aussi qualitatives sur la partie cycle. Dispositif de freinage, transmission, suspensions etc… la montée en gamme du moindre composant fait grimper la note. Et comme dans tous les domaines, les tarifs ont tendance à s’envoler dès qu’on monte en qualité.
A titre d’exemple, un simple ensemble de freins à disque hydrauliques Magura est facturé 400 € ! Si vous optez pour une boite de vitesses Enviolo, intégrée au moyeu, il faudra compter 300 €. Ce n’est clairement pas donné et c’est la raison pour laquelle il n’est pas rare de trouver dans le commerce des vélos électriques dont le prix grimpe dépasse les 3 000 €. Pour certains modèles ultra-équipés, on parle même d’un investissement de plus de 6 000 €.
À lire aussiLe moins cher des VTT électriques Intersport se renouvelleSi on dit souvent que les vélos électriques sont chers, sachez que la note peut aussi grimper très rapidement sur les vélos musculaires. Une fois encore, la montée en gamme des composants entraine les prix vers le haut. Un bon exemple est celui du VTT où il n’est pas rare de trouver des modèles « sans assistance » vendus plus de 3000 euros (la passion n’a pas de prix, il parait). Idem sur le segment des vélos urbains où les prix peuvent facilement dépasser les 1000 € chez les marques au positionnement plus « premium ».
N’oubliez pas que l’État, les régions et les communes subventionnent l’achat de véhicules électriques. Le bonus vélo, équivalent au bonus écologique des voitures, peut aller jusqu’à 300 euros dans la limite de 20 % du coût d’acquisition, et jusqu’à 400 € pour les Français les plus modestes. S’ajoutent à cela certaines aides locales ainsi que la prime à la conversion, si vous troquez un véhicule polluant contre un VAE. Toutes ces primes font bien baisser le prix d’achat du vélo électrique.
Voici quelques autres moyens de vous offrir un e-bike sans vous ruiner :
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