Un vélo à assistance électrique (VAE) est un vélo équipé d’un moteur de 250 W maximum, alimenté par une batterie électrique. Celle-ci se met en marche lorsque l’utilisateur pédale, déclenchant une assistance qui lui permet, avec un moindre effort, d’atteindre jusqu’à 25 km/h, tel que le veut la loi française. Dès que vous arrêtez de pédaler ou que vous atteignez ce palier de vitesse, le moteur se coupe. Parmi les différents types de VAE, on trouve les vélos électriques urbains, les VTTAE, les vélos cargos électriques, etc.
Un speed bike est un vélo électrique rapide (comme son nom l’indique). Constitué comme un VAE, le moteur est cependant plus puissant – jusqu’à 1 000 W – et apporte une assistance autonome permettant de rouler jusqu’à 45 km/h. Sur certains modèles, vous pouvez même arrêter de pédaler et vous laisser porter en appuyant sur l’accélérateur, à la manière d’un scooter, mais attention, la législation est très claire sur le sujet : cela ne peut se faire que jusqu’à 6 km/h, soit le temps de lancer le vélo. D’ailleurs, les speed-bikes – aussi appelés speedelec – entrent dans la catégorie officielle des cyclomoteurs.
Maintenant que vous commencez à saisir les nuances, entrons dans le détail des différences entre vélo à assistance électrique et speed-bike.
Le Code de la route considère les VAE comme des « cycles à pédalage assisté », tandis que les vélos électriques rapides sont des cyclomoteurs. Ainsi, les droits et devoirs des utilisateurs diffèrent.
À lire aussiRéglementation des vélos électriques : que dit la loi en 2024 ?Les vélos électriques peuvent rouler sur les pistes et voies cyclables, tandis que les speed-bikes, à l’instar des scooters et motos, doivent emprunter la route. Le but est bien entendu de protéger les cyclistes de la présence de deux-roues trop rapides sur leur voie de circulation.
Même si le port du casque est vivement recommandé à tous les utilisateurs de vélos, il n’est obligatoire que pour les moins de 12 ans sur un VAE. En revanche, un utilisateur de speed-bike doit impérativement porter un casque de vélo homologué ECE 22-05 ainsi que des gants homologués EN 13594:2015. Et pour cause : une chute à 45 km/h, c’est du sérieux.
Pour tous les cyclistes et leurs passagers, qu’ils soient sur vélos électriques ou mécaniques, le port d’un vêtement réfléchissant est obligatoire hors agglomération, lorsque la visibilité est réduite (pluie ou nuit).
Le vélo doit par ailleurs être équipé de feu de croisement, d’un rétroviseur au moins (côté gauche) et d’une béquille.
Le speedbike est soumis aux mêmes règles qu’un scooter de 50 cm3, il faut donc l’immatriculer. La majorité des vendeurs de cycles professionnels peuvent se charger de cette formalité. Vous obtiendrez alors un certificat d’immatriculation, à conserver sur vous en permanence, et devrez faire faire une plaque.
De même, il est obligatoire d’assurer votre vélo électrique rapide. Pour les VAE standards, l’assurance est utile, surtout en cas de vol, mais facultative.
Comme pour tous les cyclomoteurs, l’âge minimal pour conduire un speedelec est de 14 ans. Le permis cyclomoteur – catégorie AM est obligatoire pour pouvoir conduire un speed bike. La formation dure une journée.
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