Fin du 19ᵉ siècle : les premières expérimentations
Les premiers pas du vélo traditionnel ont vu le jour en 1817, mais à l’époque, c’était une poutre en bois avec deux roues et une direction… Dans les années 1860, le vélo moderne avec pédales est né, avec ses belles roues en bois, et vingt ans plus tard, on inventait la chaîne de transmission et les pneus en caoutchouc. Il n’a pas fallu attendre très longtemps pour que les ingénieurs de l’époque se penchent sur la question de l’électrification. En 1895, l’Américain Ogden Bolton Jr a breveté le premier modèle de vélo équipé d’une batterie de 10 V et d’un moteur électrique situé dans le moyeu arrière. Seulement, M. Bolton n’avait pas pensé à mettre des pédales sur son invention… Ce qui devait grandement en limiter l’autonomie. Mais l’idée était posée.
Deux ans plus tard, un second brevet est déposé par Hosea W. Libbey pour le « Lampociclo », un vélo qui inclut un double moteur électrique dans le pédalier. Cette fois-ci, c’est bon : le vélo à assistance électrique existe. Mais en réalité… Il n’est jamais produit, et encore moins commercialisé. Cette belle idée novatrice restera dans les tiroirs pendant encore de longues années, à l’époque où le pétrole représente l’avancée technologique majeure.
Début du 20ᵉ : le retour des vélos électriques
À l’issue de la Première Guerre Mondiale, les premières productions en série de vélos électriques voient le jour en Europe. L’Allemagne équipe notamment ses facteurs de VAE Heinzmann, et la France crée l’Électrocyclette en 1927, un gros engin de 75 kg ! Aux Pays-Bas, EMI et Philips tentent aussi de créer un marché, mais les vélos sont encore trop faibles, et la concurrence des voitures trop importante. Malgré quelques jolis prototypes dans les décennies suivantes, comme le Spacelander, un vélo électrique en fibre de verre créé par l’Anglais Benjamin Bowden en 1960 et vendu à seulement 522 exemplaires, il faudra patienter jusqu’aux années 1990 pour que le vélo électrique s’impose.
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La marque Giant s’inspire du Lampociclo d’Hosea W. Libbey pour développer dans les années 1990 un vélo à assistance électrique qui est enfin commercialisé. En parallèle, le fabricant de motos Yamaha s’est aussi penché sur la question : son premier vélo électrique est lancé en 1993, et tous ses concurrents ne tardent pas à le suivre. C’est à cette période que sont ajoutés aux vélos des capteurs de couple. Les batteries au plomb sont encore légion jusqu’en 2003, où les batteries au lithium et au nickel viennent changer la donne : plus légères, elles permettent une plus grande autonomie aux vélos, ce qui les rend bien plus attractifs.
Le vélo électrique au 21ᵉ siècle
Depuis une vingtaine d’années, le vélo électrique a connu un véritable boom. De nombreuses villes à travers le monde ont investi dans des infrastructures cyclables et des programmes de partage de vélos électriques, ce qui a contribué à leur popularité croissante. Grâce à leurs batteries performantes et à leur poids plume, les e-bikes sont devenus une alternative séduisante aux voitures pour les déplacements en milieu urbain, offrant une mobilité plus rapide, plus propre et moins coûteuse. L’une des clés de ce succès est bien entendu l’évolution constante de la technologie : les moteurs sont plus petits, plus puissants, et l’assistance au pédalage est devenue naturelle. Les systèmes de contrôle électronique permettent aujourd’hui aux cyclistes de personnaliser leur expérience de conduite… Et les ventes montent en flèche : en 2022, plus de 738 000 VAE ont été achetés en France, ce qui représente 28 % des cycles vendus et un chiffre d’affaires d’1,3 milliard d’euros.