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Noil se lance dans la conversion électrique des scooters

Fondée par trois passionnés de deux-roues, la jeune startup Noil se présente comme la première société spécialisée dans l’électrification de scooter à motorisation essence.
 
Longtemps resté au point mort, le rétrofit avance en France. Alors que l’Europe étudie actuellement le projet déposé par le gouvernement, les entreprises sont de plus nombreuses à se positionner sur le segment. Si la plupart sont aujourd’hui focalisées sur l’électrification de véhicules à quatre roues, Noil a choisi de se spécialiser dans un autre domaine : celui du deux-roues et en particulier du scooter.
 

Un kit soumis à homologation

Sans encore donner beaucoup de détails quant à la solution qu’elle propose, la startup a ouvert depuis quelques semaines un système de demande de devis sur son site internet.
 
« Au-delà de récolter des contacts, cela nous a permis de mieux cerner les besoins. Aujourd’hui, 40 % des demandes portent sur des modèles supérieurs aux 125 cc » nous explique Clément FEAU, co-fondateur et PDG de Noil.
 
De quoi mieux définir la configuration des kits que la startup soumettra à homologation. Sur ce point, le projet du gouvernement est assez carré. Pas question de confier le rétrofit à des « géo-trouvetou ». Chaque acteur aura obligation d’homologuer ses kits auprès des équipes de l’UTAC, organisme français en charge des certifications. « Il va nous falloir présenter un prototype et prouver la reproductibilité du procédé. L’UTAC procédera ensuite à des audits annuels » résume notre interlocuteur. Des démarches d’homologation lourdes en temps mais aussi en coûts. D’où l’importance de bien choisir sa configuration en amont et de s’assurer qu’elle réponde à un réel besoin. 
 
En pratique, le kit proposé par Noil sera constitué d’un moteur, d’une batterie, d’un BMS, d’un contrôleur et des différentes pièces d’adaptation. « Pour l’équivalent 50, nous allons viser des puissances autour de 3 kW et se rapprocher de 11 kW pour le 125 en se plaçant en 10 kW nominal » nous explique Raphaël SETBON, co-fondateur et CTO de Noil. Côté batteries, la startup évoque un pack de l’ordre de 1,5 kWh pour les équivalents 50 et d’environ 6 kWh pour les 125. De quoi assurent des autonomies respectives de 50 et 100 kilomètres.
 
« Nos kits sont pensés pour être le plus standard possible. L’objectif c’est réaliser la conversion en une journée Vous arrivez le matin, et vous repartez le soir » détaille notre interviewé. « Administrativement, il y a un changement de carte grise. Un changement d’assurance est aussi nécessaire » complète-t-il.
 

Quid de la moto ?

Sur le sujet de l’électrification des motos, la réponse de notre interlocuteur est assez claire. « Aujourd’hui, nous sommes plus orientés sur le scooter pour la simple et bonne raison qu’on s’adresse à un marché essentiellement urbain » explique-t-il. « Il y a aussi une raison technique. Un scooter est plus facile à rétrofiter qu’une moto où l’architecture est pensée autour du moteur ».
 

Des tarifs à définir

Sur la question du tarif, Noil n’a pas encore d’informations à nous communiquer. « Nos coûts sont encore en cours de définition dans la mesure où nous sommes en train de sélectionner nos fournisseurs » détaille notre interlocuteur qui songe à proposer des formules en location et en achat intégral.
 
Quant à la distribution des kits, le premier de Noil sera d’ouvrir un centre d’électrification en région parisienne, territoire où la demande sera probablement la plus importante. « Dans un second temps, nous nous appuierons sur un réseau de garages partenaires préalablement formés et habilités par Noil qui pourraient installer nos kits » explique Clément FLEAU. « Cela suppose d’avoir sécurisé des marges suffisantes pour pouvoir la partager avec un distributeur » avertit-t-il.
 

De longs mois d’attente

Sur la question du lancement de l’offre rétrofit, Noil reste dans l’attente d’une décision européenne validant la mise en œuvre du processus dans l’Hexagone.
 
« Le retour de la commission européenne a été fixé à mi-février. Il y aura forcément un petit décalage entre leur retour et la publication du décret mais aussi de la mise à niveau des processus réglementaires » détaille-t-il, n’espérant pas pouvoir équiper ses premiers clients avant la fin de l’année. 

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