Profitant de la période de confinement, les équipes de GO2Roues ont expérimenté la conversion à l’électrique en se basant sur l’équivalent d’un MBK Booster. Un scooter électrique unique qui sera prochainement mis à la vente.
Alors que les opérations de conversion à l’électrique des véhicules essence et diesel sont autorisées en France, GO2roues a voulu expérimenter la solution sur un scooter électrique. Profitant de l’accalmie liée à la période de confinement, les équipes de cette enseigne spécialiste du deux-roues électrique ont choisi de s’attaquer à un modèle iconique du marché : le MBK Booster. Ou plutôt un équivalent puisque c’est en réalité un Viper 2T de chez JM Motors qui a servi de base à la conversion.
Outrepassant les règles du rétrofit, qui imposent que la puissance ne soit pas supérieure à celle de l’engin transformé, les équipes de GO2roues ont décidé d’offrir un surplus de watts à leur Booster électrique.
Plutôt que de rester sur la configuration 50 du modèle d’origine, GO2Roues a opté a décidé de reprendre les éléments d’un Rider 5000W, un équivalent 125. Tout l’enjeu était de parvenir à intégrer l’ensemble des composants électriques, et notamment la volumineuse batterie lithium-ion qui totalise près de 3 kWh de capacité.
« Les contraintes liées au gain de puissance nécessitent de renforcer le châssis d’origine pour conserver la solidité et la rigidité. Compte-tenu de la répartition des masses sur le MBK Booster d’origine, nous avons par exemple augmenté l’empattement du scooter afin d’éviter de se retrouver en wheeling à chaque démarrage » explique GO2roues qui documente sur son blog l’ensemble de la procédure.
« Il faut vraiment jouer à Tetris pour faire tout tenir dedans. Quand le châssis n’a pas été pensé pour accueillir l’électrique, vous êtes rapidement en difficulté » complète Vincent Lafarge, Président de GO2roues.
En matière de performances, l’électrique apporte un véritable coup de boost au modèle d’origine. Le 0 à 50 km/h du Booster électrique est ainsi franchi en 4.7 secondes contre 9.25 secondes pour sa déclinaison thermique tandis que sa vitesse de pointe grimpe à 95 km/h au lieu des 45 km/h sur le modèle d’origine.
Annoncée à 100 kilomètres, l’autonomie de ce scooter électrique est présentée comme équivalente à celle de la version thermique.
Exploratoire, le travail de conversion réalisé sur ce MBK Booster électrique visait essentiellement à mieux comprendre les enjeux liés à une telle opération.
« La conversion du Booster nous a pris une trentaine d’heures. Avec la courbe d’apprentissage, on serait en dessous d’une vingtaine d’heures » chiffre Vincent Lafarge. Ainsi, si l’on considère une main d’œuvre facturée 50 €/heure, le seul coup humain de l’opération de l’ordre de 1000 euros. Il faut ensuite y ajouter tous les composants : batteries, moteur, contrôleur etc… « Cela n’a pas de sens économiquement » estime notre interlocuteur.
Ce MBK Booster électrique restera donc un engin unique que GO2Roues va prochainement faire homologuer à titre isolé pour pouvoir circuler en catégorie L3e. Sa mise en vente « à prix coutant » aura lieu dans les prochaines semaines.
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