Scooter électrique : Zeway en mauvaise posture

Par Michaël TorregrossaPublié le 7 mars 2025

Spécialiste de la location longue durée de scooters électriques, la startup Zeway vient d’être placée en redressement judiciaire.

Le Gogoro français a du plomb dans l’aile. Née en 2021 avec pour ambition de dupliquer en France le modèle du fabricant taïwanais, la startup proposait une formule locative globale associant la mise à disposition d’un scooter électrique et l’accès à plusieurs dizaines de stations d’échange de batteries.

Malgré une levée de fonds de 15 millions d’euros en 2023 et un déploiement à Paris et dans plusieurs villes de province, l’entreprise subit de plein fouet la morosité du marché et l’arrêt soudain des aides financières à l’achat de scooters électriques. En cessation de paiement depuis le 15 janvier 2025, elle a été placée en redressement judiciaire le 12 février par le tribunal des activités économiques de Paris.

En s’inspirant de la recette à succès de Gogoro à Taiwan, Zeway avait de ses stations d’échange de batteries une marque de fabrique.

Poursuite ou liquidation

L’entreprise, qui célébrait pourtant il y a deux semaines son million de swaps sur ses réseaux, est désormais placée dans une période d’observation pour une période de trois mois. Deux scénarii possibles à l’arrivée : la poursuite de l’activité grâce à de nouveaux investisseurs ou une liquidation pure et simple.

« Nous travaillons sur un plan de continuation qui passe par une restructuration de notre dette » a affirmé Stéphanie Gosset, cofondatrice et directrice générale de la marque.

En attendant, Zeway a décidé de réduire la voilure en arrêtant ses activités à Bordeaux et à Toulouse. Les projets d’expansion sur le marché italien sont également gelés.

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