Les travaux d’amélioration des pistes cyclables, payés par les contribuables, ne produiraient qu’un seul nouveau cycliste pour chaque tranche de 5000 £ dépensée, et seraient responsables de lourds embouteillages rapporte une récente étude britannique.
En Angleterre comme chez nous, les pistes cyclables fleurissent dans toutes les villes. Il n’y a qu’à voir le plan du futur RER V, en Région Parisienne, pour s’en convaincre. Outre l’absolue nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour pallier le réchauffement climatique, l’essor récent du vélo et du vélo électrique vient également de la crainte des usagers d’utiliser les transports en commun, depuis l’apparition du coronavirus.
Cependant, une étude britannique parue dans le journal the Telegraph a montré que les pistes cyclables avaient un impact négligeable sur la mobilité douce, stipulant que, même en continuant les mêmes investissements et constructions pendant 10 ans, l’utilisation du vélo n’augmenterait que de 1 %.
Les pistes cyclables, très peu utilisées pour certaines, causeraient encore plus de gaz à effet de serre car elles suppriment une voie sur des axes très empruntés par les automobilistes, entrainant ainsi des embouteillages, et donc de la pollution.
L’enquête a en effet révélé que dans la ville de Harrow, au Royaume-Uni, l’une des pistes cyclables n’était empruntée que par 6 usagers en 6 heures, alors que 2 400 voitures et plus de 500 camionnettes roulaient sur ce même axe. On entend d’ici les conducteurs grogner, mais s’ils roulaient à vélo ou prenaient simplement la peine de faire du covoiturage, ils réduiraient à la fois leur temps de trajet, son coût, et leur impact sur l’environnement.
L’étude, menée par le journal Economics and Human Biology, a estimé que pour chaque tranche de 4 915 £ (5 457 €) dépensés pour construire des pistes cyclables à Londres, on ne gagnait qu’un seul cycliste supplémentaire. Ce montant monte à plus de 6 000 £ pour le centre de Londres et tombe à un peu plus de 4 000 £ pour les zones situées hors de la capitale.
Malgré ce faible « retour sur investissement », le Ministère des Transports s’est engagé à dépenser 2 milliards de livres sterling (2,22 milliards d’euros) en voies cyclables dans tout le pays, au cours des cinq prochaines années. Heureusement, parce que ce serait quand même bien triste de calculer les effets positifs de ces pistes seulement en nombre d’utilisateurs, sans prendre en compte les impacts sur la sécurité, le bruit, la pollution de l’air et la satisfaction des cyclistes et des piétons…
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