Le foyer de Claude est entièrement électrique. Il est composé d’une Renault Zoé, d’une Tesla Model 3 et d’une Zero Motorcycles SR/F qu’il utilise au quotidien, lorsque le temps le permet, pour se rendre sur son lieu de travail.
Roulant beaucoup, Claude, ingénieur de 64 ans installé dans la région de Toulon, a choisi de passer à l’électrique pour une raison simple : Réaliser des économies ! « C’est pour cela que j’avais acquis une première moto chez Zero Motorcycles en 2014. J’avais alors une BMW K75 S de 23 ans. Sur ce type de machines, quand on est bricoleur, on peut tout réparer et entretenir par soi-même ».
A l’époque, la marque n’était connue que de ceux qui s’intéressent aux véhicules électriques. Son réseau commençait tout juste à se développer : « C’est un collègue qui m’en avait parlé. Ca m’avait l’air pas mal. Je suis allé en essayer une à Paris du fait de l’absence de réseau de distribution ».
Cette même année, le constructeur américain gagne en France des concessionnaires à Strasbourg, Toulouse et Cannes : « J’ai pu aller chercher ma Zero de l’époque à Mandelieu-la-Napoule. Il y a maintenant un magasin bien plus près de chez moi, à Cuers dans le Var ».
La première tentative de Claude vers la moto électrique n’a pas été très satisfaisante : « J’ai rencontré de gros soucis. Il a d’abord fallu que je fasse remplacer le moteur, au bout de trois ans, alors qu’il n’était plus garanti depuis relativement peu. La hotline n’a pas été à la hauteur. J’ai bien été soutenu par le concessionnaire qui estimait que la situation n’était pas normale. Le coût du remplacement se situait entre 3 000 et 4 000 euros. Au final, j’ai bénéficié d’un geste commercial de 10 % ».
Puis ce fut du côté de la batterie que sont apparus de nouveaux ennuis une poignée d’années plus tard : « Le pack était garanti cinq ans et les premiers problèmes la concernant sont arrivés au bout de six ans. L’autonomie annoncée n’était plus correcte, bien plus élevée que la réalité. Je suis tombé en panne plusieurs fois d’énergie. La moto s’arrêtait parfois même en roulant. C’était un problème de BMS ».
De quoi le refroidir des motos électriques ? « J’ai par la suite appris que 2014 n’était pas un bon cru chez Zero Motorcycles. Je me suis séparé de la mienne en la bradant sur Le Bon Coin. J’ai ensuite repris un modèle thermique, une Yamaha MT-07. C’est une très bonne moto. J’en suis ressorti très satisfait ».
Refroidi par la moto électrique mais pas par tous les VE : « J’ai remplacé au début de l’année 2020 un vieux diesel par une Renault Zoé. Il m’arrivait alors de prendre le train ou de recourir au covoiturage pour de longs déplacements. Nos besoins étant importants, il nous fallait une voiture pour aller loin. On ne se voyait pourtant pas reprendre une thermique. D’où le choix d’une Tesla Model 3 livrée en septembre 2021. Grâce aux superchargeurs, je n’ai pas d’appréhension pour aller loin avec. Son compteur dépasse déjà les 50 000 km ».
C’est cependant avec la moto que Claude se rend le plus souvent à son bureau : « J’ai environ 40 kilomètres aller et retour à parcourir. Près de Toulon, ça bouchonne pas mal. On avance plus vite sur un deux-roues. L’inconvénient avec la Yamaha, c’est que, comme sur toutes les thermiques, il y a des opérations d’entretien à réaliser ».
C’est pourquoi il s’est de nouveau intéressé aux motos électriques : « Je suis allé à Paris découvrir la Rider SR8. Elle est bien finie et bien équipée. Elle est dotée d’une marche arrière, ce qui n’est pas si courant dans la catégorie des 125 cm3. Mais c’est un veau. Elle est molle au démarrage. De son côté, la Harley électrique est trop chère. Tout comme l’Energica que je trouve lourde ».
Après une première expérience malheureuse, revenir à Zero Motorcycles pourrait apparaître étonnant. En revanche, question look, en le comparant à celui de la Yamaha MT-07, on comprend le choix d’une SR/F : « J’ai lu de bons retours d’expérience sur cette moto. Je l’ai achetée d’occasion il y a trois mois environ. Elle est de 2020. J’en suis content jusqu’à présent. C’est une machine qui a une reprise phénoménale. Je gratte toutes les autres au démarrage ».
Pour rappel, la Zero SR/F, révélée en février 2019, embarque une batterie d’une capacité énergétique brute de 14,4 kWh, pour 12,6 kW/h exploitables. Le pack alimente un moteur qui développe une puissance nominale de 40 kW (54 ch). En pointe, il peut délivrer 82 kW (111 ch), pour un couple de 190 Nm. Sa vitesse maximale est donnée à 200 km/h.
Il faudra cependant être bien plus sage pour atteindre l’autonomie de 259 km annoncée par le constructeur pour un usage urbain ou les 198 en parcours combinés : « Je suis généralement en mode sport. Mon trajet pour me rendre à mon bureau se divise en trois parties. Dans la première, je pousse un peu ma Zero Motorcycles SR/F. Je dois ensuite ralentir en raison des bouchons, et je termine en ville. Par sécurité, je branche tous les trois jours, soit environ 120 km. Mais je pense pouvoir friser les 200 km d’autonomie réelle ».
Avec trois véhicules électriques à la maison, on peut se demander si ça ne bouchonne pas à la prise : « J’ai une wallbox 7,4 kW que j’ai achetée avec la Zoé. On s’arrange avec ma femme pour ne pas avoir à recharger en même temps. Au pire, on peut aussi utiliser les prises classiques en dépannage. En deux heures, j’ai ce qu’il me faut dans la batterie de la Zero SR/F ».
Claude n’utilise pas tous les jours sa moto électrique : « Sous de grosses chaleurs, on est mieux dans une voiture avec la climatisation. Pareil quand il pleut ou qu’il y a du mistral. Ce vent est souvent présent à Toulon et cause d’importantes embardées. Je me sers aussi de la moto électrique pour effectuer de petites balades durant le week-end, mais jamais pour de longs déplacements. Ma femme m’accompagne parfois en passagère ».
Même lors de son achat, notre interlocuteur n’a pas souhaité rentrer à l’aventure : « J’ai acheté ma moto à Lyon. Je l’ai remontée avec un utilitaire. Sinon j’aurais dû m’arrêter deux fois entre 60 et 90 minutes, en raison du chargeur 3 kW. La Zero SR/F est parfaite pour faire de la ville, pas pour se déplacer loin ».
Les motards qui s’arrêtent à côté de Claude aux feux rouges lui posent les questions classiques sur le prix et l’autonomie. S’il trouve cette attitude sympathique, lui n’est pas attaché au vroum des moteurs : « Un scooter au pot trafiqué, ça m’horripile. Je suis bien content de ne pas faire de bruit et de ne pas polluer. Je donnerais comme premier conseil aux amateurs de deux-roues d’essayer les motos électriques ».
Et ensuite ? « Je leur dirais d’abord de voir les avantages avant de juger sur le bruit ou l’absence de bruit. Les motos électriques sont super nerveuses. Et ça, justement, avoir du couple, c’est un vrai critère pour les motards. S’y ajoutent les économies sur l’énergie et l’entretien ».
Désormais, le Varois se sent bien installé dans l’électrique. Il a déjà un peu pensé à l’évolution du parc de son foyer : « Si on revendait la Renault Zoé, par exemple, on passerait à la MG4 en raison de son rapport prix/équipement. J’essaye de convaincre ma fille de passer à l’électrique, mais elle habite dans un immeuble. Les bornes de recharge de sa ville sont parfois hors service ».
Cleanrider et moi-même remercions vivement Claude pour sa réactivité, son témoignage, et le temps pris à répondre à nos questions et à réaliser les photos.
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