Disponible depuis peu en France, la Storm Bee de Sur-Ron est déjà entre les mains de Nicolas Dauchez depuis presque 3 mois. Après plus de 600 kilomètres parcourus, il nous livre sa satisfaction de pouvoir s’évader régulièrement dans la nature avec cette moto électrique.
Equipée d’un moteur synchrone à aimants permanents capable de délivrer une puissance nominale de 10 kW (22,5 kW en crête) pour un couple maximal de 520 Nm, la Sur-Ron Storm Bee est une moto électrique d’enduro classée en équivalent 125 cm³. Elle embarque une batterie lithium-ion d’une capacité énergétique de 4,32 kWh (90 V – 48 Ah). Pour quelle autonomie ?
Dans son essai réalisé à Paris en avril dernier, Maxime Fontanier l’évaluait à 50-60 km en filant à 90 km/h, et pas loin de 80 km en se contentant du mode Eco. « Mon record est de 58 km avec 2 000 m de dénivelé, et 2 % d’énergie dans la batterie au retour. Au minimum, je peux compter sur 40-45 km », aligne de son côté Nicolas Dauchez.
Résidant en Isère, il n’utilise sa nouvelle moto électrique que pour la pratique de l’enduro en forêt et en montagne. « Je vais rarement sur la route avec cette machine. En raison d’une selle très dure, la Storm Bee n’est pas faite pour réaliser quotidiennement 60 km, surtout sur des rocades. En enduro, je suis les deux tiers ou les trois quarts du temps debout », témoigne-t-il.
Je me suis toujours interdit d’aller dans la nature avec une moto thermique
A 44 ans, Nicolas Dauchez n’en est pas à sa première moto. « J’ai revendu ma Yamaha 800 Fazer ainsi que ma Sur-Ron Light Bee. En voiture, j’ai aussi une électrique. C’est une MG ZS EV », détaille-t-il.
« Je suis motard et j’aime la photo animalière. Mais je me suis toujours interdit d’aller dans la nature avec une moto thermique. Les promeneurs s’y réfugient pour profiter du calme. Pas pour entendre des bruits de moteurs, qu’il s’agisse de ceux de tronçonneuses ou de motos », explique-t-il.
« Légère avec ses 56 kg et pas trop chère, la Light Bee est bien pour débuter à moto électrique quand on pratique déjà le VTT. Ce qui était mon cas. Après bonus, elle m’est revenue à environ 4 000 euros. Mais je lorgnais déjà sur la grande sœur Storm Bee », raconte notre interlocuteur.
« Cette nouvelle moto électrique de Sur-Ron est arrivée avec un peu de retard, notamment en raison de la Covid-19. Je l’ai acquise auprès d’un revendeur installé dans la banlieue de Grenoble. Elle a peu de concurrence. Il y a bien la proposition de KTM, mais 50 % plus chère », réfléchit-il.
« Pour moi, le très gros point positif de cette moto, c’est la facilité à l’utiliser. Pas de pédale frein, pas de boîte de vitesses, on peut mieux disposer des pieds et se concentrer sur le pilotage : La Sur-Ron Storm Bee se mène un peu aussi comme un VTT finalement. C’est bien sûr une qualité commune avec les autres modèles électriques », suppose Nicolas Dauchez.
« L’accélérateur est d’une grande souplesse et d’une grande douceur. J’adore le système de freinage régénératif qui me permet de ralentir sans toucher aux freins quand je croise des promeneurs ou des animaux. Il me suffit juste de relâcher la poignée », se réjouit-il.
« Quand je suis seul, j’exploite le mode Sport. Si je roule avec des collègues, je me sers du mode Eco. Et on ne s’ennuie pas du tout en mode Eco. En revanche, je délaisse le mode pluie, sauf s’il y a de la boue. Car avec lui ça n’accélère plus vraiment bien », témoigne-t-il.
« Avec des constructeurs comme Peugeot ou Fiat, il n’y a en général pas trop de problèmes pour résoudre une panne. Du fait de leur ancienneté, ils bénéficient d’un certain recul. Pour Sur-Ron, c’est différent. Il leur a fallu environ un mois et demi pour me réparer une pièce. Le concessionnaire a dû appeler le diffuseur qui lui-même a contacté le fabricant », souligne Nicolas Dauchez.
« La partie cycle rend la moto un peu bruyante. C’est sans exagération cependant, et c’est aussi un avantage puisque les piétons sont moins surpris. Ils m’entendant arriver d’un peu plus loin que lorsque j’avais la light Bee, plus silencieuse avec sa courroie », compare-t-il.
« Sans doute à rajouter dans les points négatifs, le cache en plastique sous le cadre, certes léger en poids, mais peu performant en cas de chocs. J’ai ajouté à cet endroit un sabot renforcé. Ainsi que des protège-mains intégraux qui sécurisent aussi les poignées en cas de chute », complète-t-il. « Il faut prévoir, tous les ans ou tous les 1 500 km, une vidange de l’huile du réducteur qui se présente comme une cascade de pignons », prévient-il.
À lire aussiMoto électrique : Horwin s’attaque à l’enduroLe motard isérois avoue éprouver « un degré de satisfaction très élevé » pour sa Sur-Ron Storm Bee. « J’en suis vraiment super content et je m’éclate véritablement avec. Par rapport à la Light Bee, je la trouve plus stable, avec de vraies suspensions, de meilleurs pneus et une adhérence plus importante », justifie-t-il.
La batterie de la nouvelle moto électrique n’est pas vraiment amovible. Est-ce pour autant un problème ? « Ca ne me gène pas. J’ai un préau avec une prise électrique pour la recharge. De toute façon, le pack pèse dans les 30 kg. On n’a pas trop envie de se balader avec ça », réplique-t-il.
« La batterie est un peu haute, mais le centre de gravité de cette moto me convient pour pratiquer l’enduro. Je n’ai pas de point de comparaison avec un modèle thermique équivalent », poursuit-il. « Je vis à la campagne. J’accède à la nature directement depuis mon jardin. Je pense plus tard m’équiper d’une remorque pour découvrir d’autres paysages avec ma Storm Bee », envisage notre interlocuteur.
« On croise pas mal de monte en forêt. Quand ils aperçoivent des motos, les promeneurs ont souvent le geste instinctif de se protéger les oreilles avec leurs mains. Dès qu’ils se rendent compte que la Storm Bee est électrique, ils sourient pour la plupart », rapporte Nicolas Dauchez.
« Certains me font m’arrêter. Soit parce qu’ils sont intéressés par les motos électriques et veulent en discuter, soit pour me féliciter. Comme cette personne qui m’a dit un jour : ‘C’est bien de faire ça en silence. Continuez !’. Rien que de vivre ces épisodes, c’est du bonheur. Le pire pour les promeneurs en forêt, c’est la pollution sonore, davantage que les fumées à l’échappement », insiste-t-il.
« Il m’arrive de donner des conseils dans des groupes Facebook au sujet de l’achat d’une moto électrique. Je redirige plutôt vers la Light Bee ceux qui pratiquent le VTT, et vers la Storm Bee ceux qui roulent déjà à moto thermique », conclut notre lecteur Isérois.
Cleanrider et moi-même remercions beaucoup Nicolas Dauchez pour avoir répondu rapidement par l’affirmative à notre proposition d’interview.
La suite de votre contenu après cette annonce
Notre Newsletter
Faites le plein d'infos électrisantes
S'inscrire gratuitement
Annonce partenaire
Annonce partenaire
Annonce partenaire
Annonce partenaire
Interview10 novembre 2024
Annonce partenaire