Trottinettes électriques en libre service : Marseille donne son accord, sous conditions

Finalement, Marseille rempile avec les trottinettes électriques en libre-service en sélectionnant deux opérateurs autorisés à proposer leurs services. Cela se fait toutefois avec un nombre réduit de véhicules.

Je t’aime toi non plus ! Voilà comment on peut résumer la relation entre les collectivités françaises et ces engins de mobilité douce partagés. Après avoir été pionnière, Paris a interdit ses 15 000 trottinettes électriques en libre-service à partir du 1ᵉʳ septembre 2023, après un vote citoyen. Pour Toulouse, Montpellier ou Nice, c’est non depuis le début. À l’opposé, Lyon et Bordeaux ont récemment poursuivi l’aventure avec Dott et Tier. Entre-deux, Marseille ne savait pas encore sur quelle roue danser, et ce, après avoir accueillies des trottinettes électriques en libre service dès 2019.

Moins de trottinettes électriques à Marseille

En septembre, le maire Benoît Payan annonçait réduire leur nombre de 4 000 à 2 500 trottinettes, pointant un stationnement anarchique et des comportements inacceptables. Un mauvais présage ? Non, car la cité phocéenne continue bien avec les trottinettes électriques en libre-service. L’adjointe au maire Audrey Gatian avait effectivement montré l’intérêt des Marseillais pour cette solution de transport, informant à News Tank Mobilités que chaque trottinette « est utilisée en moyenne trois fois par jour ».

La Mairie avait ainsi lancé un appel à manifestation d’intérêt (AMI) en septembre et vient de passer un nouvel accord débutant le 23 octobre 2023. La ville a retenu seulement deux des opérateurs, Lime et Voi, écartant ainsi la firme Bird. Le contrat durera 2 ans, et le nombre de trottinettes passe de 4 000 à 3 000 au total (soit 1 500 chacun). C’est donc la moitié de ce que Marseille possédait fin 2021, quand les trois opérateurs devaient créer les emplacements de stationnement.

Les promesses des opérateurs

« Cette année, Lime s’est fortement investie localement, renforçant ses efforts en matière de sécurité et de respect de l’espace public » déclare le manager général Hadi Karam. « Cet engagement porte ses fruits, comme en témoigne la hausse continue du nombre de déplacements mensuels enregistrés » complète-t-il.

Quant à Voi Technology, « le bon ordre et la sécurité sont nos priorités ». L’opérateur suédois promet « de mettre en place des dispositifs inédits en France pour assurer le bon stationnement et la sécurité de tous ». La Mairie de Marseille ajoute : « lutter contre les stationnements gênants sur l’espace public, à hauteur de 25 euros pour chaque infraction constatée ».

De son côté, Lime promet que ses trottinettes électriques sont durables avec « une durée de vie estimée à 6,8 ans ». C’est donc proche de ce qu’indiquait le concurrent Dott avec 7 ans. Selon la société américaine, les engins « Gen4 » seraient aussi « 100 % réparables, avec chacun de leurs 62 composants individuellement démontables et remplaçables ».