Les Engins de Déplacement Personnel Motorisé (EDPM) sont de plus en plus nombreux dans les rues. Mais savez-vous au moins ce que c’est ? Ces solutions de mobilité urbaine offrent aux utilisateurs une alternative pratique et écologique pour se déplacer en milieu urbain. Leur popularité croissante soulève des questions concernant leur réglementation et leur utilisation responsable. Faisons le point sur les EDPM !
Quelle est la définition d’un EDPM
Les EDPM, ou Engins de Déplacement Personnel Motorisé, sont des véhicules électriques conçus pour le transport individuel en milieu urbain. Ils se déclinent sous différentes formes, mais partagent tous la caractéristique d’être motorisés et de permettre à leur utilisateur de se déplacer de manière autonome, sans recourir aux transports publics ou à une voiture.
Quels sont les différents types d’EDPM ?
La trottinette électrique
Compacte, légère et pliable, la trottinette électrique est la plus connue des EDPM ! Elle est idéale pour les trajets courts ou pour compléter un trajet en transport en commun.
La gyroroue (ou monoroue)
Ce dispositif électrique est constitué d’une roue unique dotée de deux pédales de chaque côté pour le maintien de l’équilibre. Grâce à ses capteurs gyroscopiques, qui détectent les inclinaisons du corps, la gyroroue suit les mouvements du corps, à la manière des rollers, pour tourner. Elle offre une sensation de glisse unique et permet de se faufiler aisément dans les espaces encombrés.
Le gyropode
Aussi connu sous le nom de « Segway », en référence à la première marque à l’avoir commercialisé, le gyropode est un EDPM muni de deux roues, d’une barre de direction et d’une plateforme sur laquelle l’utilisateur se tient debout. Il se dirige en inclinant le corps en avant pour accélérer, en arrière pour ralentir, et en tournant la barre/guidon vers la gauche ou la droite pour changer de trajectoire.
L’hoverboard
L’hoverboard est en quelque sorte un skateboard électrique. Il se pilote également en ajustant le poids du corps. Conçu pour les déplacements urbains courts, il est apprécié par les utilisateurs en quête de sensations nouvelles.
La draisienne électrique
Elle ressemble à un vélo, mais sans pédale. La draisienne est officiellement entrée dans le code de la route en janvier 2022. Elle se conduit en actionnant la poignée d’accélérateurs (ou une gâchette sur certains modèles), et en tournant le guidon pour se diriger. Pratique pour les trajets intermédiaires ou pour les personnes à la recherche d’une alternative au vélo traditionnel.
Comme tous les véhicules circulant sur la voie publique, les EDPM doivent respecter certaines règles. Le 25 octobre 2019, ces véhicules sont entrés au Code de la route, qui définit officiellement leurs caractéristiques techniques et leurs obligations. Voici les principales règles qui régissent leur utilisation :
Quelles sont les règles de conduite des Engins de Déplacement Personnel Motorisé
Les conducteurs d’EDPM doivent faire preuve de prudence pour leur propre sécurité et celle des autres usagers de la route.
Conduire sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants est strictement interdit, tout comme pour les conducteurs de véhicules motorisés classiques.
L’âge minimum pour conduire un EDPM est fixé à 12 ans.
Seul un utilisateur à la fois est autorisé à utiliser l’engin, les passagers ne sont pas permis.
Il est interdit de porter des écouteurs ou d’utiliser un téléphone tenu en main pendant la conduite.
La vitesse maximale autorisée est de 25 km/h.(2)
Quelle assurance pour un EDPM ?
La responsabilité civile est la seule garantie obligatoire pour utiliser un EDPM sur la voie publique. Si elle est dans une grande partie des cas comprise dans les formules d’assurance habitation, il convient toutefois de vérifier avec son assureur.
À préciser que l’assurance responsabilité civile ne couvre pas le vol ni certains dommages. Si vous utilisez votre EDPM au quotidien, il est ainsi préférable de souscrire à une couverture spécifique.
Où peut-on utiliser un EDPM ?
Les EDPM ne sont pas autorisés à circuler sur les trottoirs, sauf lorsqu’ils sont tenus à la main.
En agglomération, ils doivent emprunter les pistes et bandes cyclables lorsqu’elles sont disponibles. À défaut, ils peuvent circuler sur les routes où la vitesse maximale autorisée est inférieure ou égale à 50 km/h.
Hors agglomération, les EDPM peuvent circuler sur les voies vertes et les pistes cyclables.
Pour le stationnement, les EDPM peuvent utiliser les trottoirs(1), mais ils doivent veiller à ne pas gêner la circulation des piétons.
Quels sont les équipements obligatoires sur un EDPM ?
Le port du casque n’est pas obligatoire, mais il est fortement recommandé pour la sécurité des utilisateurs.
De nuit ou par visibilité insuffisante, les utilisateurs doivent porter un vêtement ou un équipement rétroréfléchissant.
Les EDPM doivent être bridés à une vitesse maximale de 25 km/h pour pouvoir circuler sur la voie publique.
Ils doivent également être équipés de feux de position avant et arrière, de dispositifs rétroréfléchissants et d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore.
EDPM : quelles sanctions en cas d’infraction ?
En cas de non-respect des règles de circulation ou de sécurité, des amendes peuvent être infligées aux utilisateurs d’EDPM.
Non-respect des règles de circulation ou transport de passager : 35 euros d’amende (2e classe)
Circulation sur un trottoir sans y être autorisé ou engin débridé : 135 euros d’amende (4e classe)
Circulation avec un engin dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h : 1 500 euros d’amende (5e classe)
Absence de gilet ou d’équipement rétro réfléchissant en cas de faible visibilité : 35 euros d’amende (2e classe)
Pousser ou tracter une charge avec l’EDPM / se faire remorquer : 35 euros d’amende (2e classe).
(1) Sauf dans certaines villes, comme à Paris, où les EDMP doivent être garés sur les emplacements marqués.
(2) Excepté dans certaines villes, comme à Paris, où les trottinettes électriques ne doivent pas dépasser 20 km/h sur les grands axes, et 10 km/h dans les hypercentres.