Jusqu’ici discret sur le segment du scooter électrique, Peugeot accélère. A EICMA, le constructeur nous a confirmé la présentation d’un premier modèle 125 en 2023.
Mais que fait Peugeot Motocycles ? Précurseur sur le marché du scooter électrique avec le Scoot’Elec, lancé en 1997, la marque au lion n’est jamais parvenue à offrir un vrai successeur à son modèle emblématique. E-Vivacity, e-Ludix et maintenant e-Streetzone, la marque semble cantonnée au segment du 50. A quand quelque chose de plus sérieux et de plus excitant ? Nous avons posé la question à Matthieu Brinon, directeur commercial, marketing et communication de Peugeot Motocycles.
Sur le segment des scooters électriques 125, c’est sur un modèle urbain que travaille actuellement le constructeur avec une présentation attendue courant 2023. « Il ne sera pas forcément produit par Peugeot mais rebadgé sous notre cahier des charges » explique Matthieu Brinon. « Si on veut aller vite, il faut travailler avec les bons partenaires qui ont déjà développé des technologies qui ont un savoir-faire. Se lancer tout seul aujourd’hui dans l’électrique, c’est une perte de temps, d’argent et de parts de marché » justifie-t-il.
Sans donner d’indications quant aux caractéristiques de ce futur 125 électrique Peugeot, la marque promet un positionnement tarifaire beaucoup plus agressif que celui du e-Streetzone, destiné à remplacer l’actuel Ludix électrique et attendu aux alentours des 4 000 euros.
« Sur le L1 électrique, nous sommes sur un marché assez concurrentiel. Rentrer dans une guerre de prix avec tous les acteurs qu’il y a aujourd’hui n’est pas forcément intéressant et on préfère avoir un positionnement premium. Sur le L3, on est encore sur un segment qui se dessine et on viendra avec une offre plus agressive pour prendre rapidement des parts de marché » promet le responsable de Peugeot Motocycles.
À lire aussiEssai Peugeot e-Ludix : passage réussi au scooter électriquePour Peugeot Motocycles, cette réflexion autour de l’électrification de la gamme permet également d’envisager de toucher de nouveaux marchés. Outre le développement de speed-bikes, la marque au lion prévoit de se lancer sur le segment des scooters électriques à trois roues (L6) avec un modèle centré sur les professionnels et doté d’une capacité d’emport de plusieurs centaines de kilos.
« Cela peut intéresser des majors du e-commerce comme Amazon et pourquoi pas des gens comme La Poste ou des artisans qui ont besoin d’emmener des charges lourdes. On pense avoir trouvé un bon partenaire pour lancer un concept original sur le marché » détaille Matthieu Brinon. « Car nous sommes convaincus par la mobilité à 360 degrés, on regarde aussi le 4 roues dans le cadre de nos synergies avec Stellantis. La Citroën AMI est un succès et on discute avec nos cousins de Citroën » poursuit-il.
Quid d’une moto électrique Peugeot ? « Nous n’y sommes pas encore » répond notre interlocuteur.
Très présentes à EICMA avec des offres électriques de plus en plus étoffées, les marques asiatiques inquiètent-elles le constructeur au lion ? « Sur le volet technique, ce sont aujourd’hui de vrais produits sérieux. On en parle avec beaucoup d’humilité et de respect. On a une liste d’une dizaine de marques de la grande Asie que l’on observe. Aujourd’hui, il y a deux éléments qui leur manque encore : la notoriété/ légitimité de marque et le réseau de distribution et d’entretien » estime Matthieu Brinon.« On ira moins vite, moins fort mais je suis tout à fait convaincu que d’ici fin 2024 un tiers des modèles de notre gamme seront électriques » conclut-il.
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